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Corps pop

Couverture du livre « Corps pop » de Toudoire-Surlapierre aux éditions Pu De Reims
Résumé:

Cet ouvrage cherche à saisir comment depuis l'émergence de la société de consommation au mitan du XIXe siècle, on a appris à dire et à lire le corps; ce qui ne laisse pas de dépendre des conceptions morales, esthétiques et sexuelles promues par nos sociétés d'abondance. C'est la pudeur et... Voir plus

Cet ouvrage cherche à saisir comment depuis l'émergence de la société de consommation au mitan du XIXe siècle, on a appris à dire et à lire le corps; ce qui ne laisse pas de dépendre des conceptions morales, esthétiques et sexuelles promues par nos sociétés d'abondance. C'est la pudeur et l'impudeur, mais aussi la violence qu'on s'est alors employé à étudier pour cerner la place du corps dans l'identité individuelle - elle-même multiple: administrative, professionnelle, sexuelle, sociale. Ainsi, on a moins défini le corps de l'individu comme une unité que comme un flux de relations. Enfin, on a cherché à comprendre les manières dont l'individu peut aujourd'hui mettre en scène son corps et, pour ce faire, on s'est intéressé aux détours de ces langages sociaux que composent le maintien ou l'apparence esthétique (coiffure, maquillage, sveltesse), aux conformations physiques (force, grandeur, petitesse - « why is it that everything little is so cute? ») et, surtout, à leurs significations sociales de virilité, de féminité ou de charme. Toutes ces questions, on se les est posées dans l'ensemble de la pop culture, plurielle, alternative et mainstream, commerciale et engagée, standardisée et subversive: littérature de grande diffusion (bandes dessinées, romans graphiques, romans de jeunesse, young adult fictions), cinéma de divertissement ou d'exploitation, séries télévisées, variety et reality shows, photographies, jeux vidéos, pop music, arts numériques, produits de consommation courante. On s'est également intéressé au body building, aux fictions fondées sur l'ingénierie génétique, à la mode du tatouage, du piercing ou de la chirurgie esthétique. Ou encore aux expériences psychotropes, à la pornographie, aux représentations du monstre, voire aux discours néo-hygiénistes. En définitive, on a voulu montrer comment et surtout pourquoi le corps est devenu un mythe, au sens où l'entendait Barthes: fabriqué par les médias et la publicité, il fait passer pour naturel ce qui est en réalité culturel, changeant ainsi des signes historiquement déterminés en vérité prétendument éternelle.

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