Dès qu'on a commencé à embrasser l'étendue et la diversité de l'expérience et dès qu'on a saisi tout l'arbitraire des verrous, des exclusions et des extensions indues qu'entraîne le totalitarisme scientiste (avoué ou inconscient), il est nécessaire de caractériser la manière dont l'homme se saisit comme homme, ce qui comporte à la fois et indissociablement comment il s'appréhende et comment il se constitue.
L'homme étant entièrement partie intégrante du monde, sa connaissance doit intégrer tout ce que les diverses sciences de la nature peuvent nous en dire, mais, indissociablement, son comportement montre des traits propres, en particulier du point de vue des dimensions cardinales de l'expérience : temporalité, extension et consistance de la "chose humaine". Impossible de connaître l'homme sans l'intrication de cette expérience spécifique avec l'expérience scientifique.
Enfin, on ne peut aller au bout de l'investigation sans marquer rétrospectivement les traits de la démarche. Ici, la philosophie se montre confrontation, différenciation et articulation des diverses formes d'expérience. Ni "ancilla scientiae", ni instance surplombante ou fondatrice, elle circule...
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