Des idées de lecture pour ce début d'année !
En 1712, Louis XIV renvoie Villars aux armées pour la bataille de la dernière chance, celle qui peut sauver Paris.
Avant de le quitter, il lui demande ce qu'il conviendrait de faire si les armées françaises étaient vaincues. Villars garde un silence embarrassé. Le vieux monarque répond alors pour son général : " En attendant que vous me disiez votre pensée, je vous apprendrai la mienne... Je compterais de me rendre à Péronne ou à SaintQuentin, y ramasser tout ce que j'aurais de troupes, faire un dernier effort avec vous et périr ensemble ou sauver l'Etat, car je ne consentirais jamais à laisser l'ennemi approcher de ma capitale.
" " Les partis les plus glorieux, répond le maréchal, sont souvent les plus sages ; je n'en vois pas de plus noble que celui auquel Votre Majesté est disposée, mais j'espère que Dieu nous fera la grâce de n'avoir pas à craindre de telles extrémités. " Prière entendue. Louis XIV, après avoir bu le calice de la défaite jusqu'à la lie, a finalement sauvé in extremis son royaume en défiant la réalité. La question de l'obéissance se pose constamment à l'homme moderne.
Qu'il s'agisse d'obéir à un ordre, un signal ou une organisation. Et surtout d'obéir à une certaine idée de la réalité, parce que " la réalité s'impose " et qu'il faut être réaliste. Les grandes décisions, celles qui peuvent sauver un pays ou une entreprise, éviter un désastre ou une guerre, se fondent sur un choix initial : se soumettre à notre idée de la réalité ou saisir la différence entre le possible et le réel.
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Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."