1960-2020 : en trois générations nous sommes passés du rêve d'une vie meilleure grâce aux Trente Glorieuses à une brusque réalité : nous ne conduisons plus les affaires du monde, même le rêve européen laisse désormais place à des fantômes zélés qui hantent nos statistiques entre dette et déficits. Serions-nous destinés à n'être que le futur vassal d'une Chine conquérante et brutale qui nous fourgue son bas de gamme pas cher, virus compris ?« Avant, c'était mieux » dit-on souvent sans oser regarder 1960 dans le rétroviseur quand seulement 10% des logements étaient équipés d'une salle de bains, quand le téléphone était à la Poste ou en cabine et non à la maison, quand il fallait 24 mois de smic pour s'offrir une Simca 1000, contre 6 mois pour une Dacia Sandero... Nous espérions le libre échange pour plus de confort sans penser qu'il a fabriqué des oligopoles qui tuent toute concurrence via la mondialisation, démontrant que le patriotisme économique a ses limites. Il reste l'écologie pour nous sauver, mais nous avons remplacé des réacteurs nucléaires par des centrales à charbon, augmentant de 40% nos émissions de CO² pour produire de l'électricité. En clair, nous broyons du noir tout en possédant le plus gros bas de laine de la planète. Allons-nous mourir de soif auprès de la fontaine ?
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