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1978, nord de l'Italie. Elia a seize ans. C'est un jeune homme solitaire, en proie aux tourments de l'adolescence - ses amitiés fragiles, ses questionnements, ses premiers émois amoureux. Cet été-là, dans le petit village de Ponte, comme tous les étés, la chaleur est étouffante. Mais si l'atmosphère est particulièrement pesante, c'est que le père d'Elia a un comportement étrange depuis quelques temps, depuis qu'il s'est fait licencier de l'usine pour laquelle il travaillait.
Persuadé d'avoir été victime d'un complot, il s'isole des heures dans le garage de la maison, à son van, rentrant parfois tard dans la nuit, sans explications. La mère d'Elia ferme les yeux. La mère d'Elia est une femme amoureuse. Un jour, le village est secoué par la disparition d'une jeune femme, montée à bord d'une fourgonnette qui s'est enfoncée dans les bois. A Ponte, tout le monde se connaît, tout se sait.
Mais il y a des choses que personne ne peut imaginer. Trente ans après les faits, Elia raconte cet été où tout a basculé, et ce qu'il en reste.
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Ce qu'il reste est le premier roman d'Elena Varvello, auteure italienne. Dans ce livre, c'est Elia, qui trente ans après les faits, revient sur l'été des ses seize ans et nous raconte ce qu'il s'est passé : cet été-là sera tourmenté pour l'adolescent, autant sur le plan familial qu'amoureux ou amical. Pour s'évader du foyer familial au climat assez pesant malgré l'amour présent entre ses parents, il va fréquenter un jeune du village.
Si Ce qu'il reste est un thriller, c'est surtout un roman sur la folie, la dépression et la paranoïa mais également un roman initiatique. En effet, pour fuir la folie qui s'est emparé de son père suite à son licenciement, Elia se réfugie chez son nouvel ami Stefano et trouve du réconfort auprès de la mère de celui-ci. Avec elle, l'été de ses seize ans marquera son passage de l'enfance à l'âge adulte, pendant que dans le même temps sa vie familiale bascule irrémédiablement dans la tragédie. Toutefois, l'amour entre ses parents est très marqué, on ressent le lien fort qui les unit malgré les difficultés de leur vie, notamment l'état dépressif du père, qui s'absente très souvent, et qui surtout même quand il est présent semble si loin de la réalité de ce quotidien familial.
L'atmosphère qui règne dans ce roman est lourde et pesante. le style de l'auteure contribue à cette sensation, le rythme du récit est saccadé pour faire monter la tension petit à petit. En effet, les phrases et les chapitres sont courts, les retours à la ligne extrêmement fréquents. le récit d'Elia alterne entre les moments de folie de son père tel qu'il pense qu'ils se sont déroulés et ses souvenirs personnels de cet été 1978.
Pour terminer, je dirai que j'ai été beaucoup touchée par le personnage d'Elia, si fragile, et fort à la fois car ce roman est celui d'une tragédie familiale. Mais c'est aussi une façon pour l'auteure d'exhorter son passé et d'avancer : à la fin du livre, Elena Varvello nous révèle que ce roman est très inspiré de sa propre vie, son père ayant des troubles bipolaires et que l'écriture est alors une vraie thérapie. Une lecture qui sans m'avoir totalement convaincue, me marque malgré tout.
https://ellemlireblog.wordpress.com/2018/02/21/ce-quil-reste-elena-varvello/
Elia 16 ans est un jeune garçon qui se cherche, il vit dans un petit village de l’Italie du Nord dans les années 1980, sinistré par la fermeture de la manufacture de cotonnerie et qui voit son père perdre pied petit à petit avec la réalité. On suit son histoire sur un été : la rencontre avec un autre ado dont la mère le fait fantasmer et ses rapports avec sa mère très aimante et son père, homme d’humeur changeante.
J’aime beaucoup le rythme des chapitres courts qui s’enchainent en parallèle et pas forcément dans un ordre chronologique mais qui font monter la pression.
J’aime la description très réussie de ces petits moments simples qui construisent une amitié entre 2 jeunes adolescents.
Je ne saurai décrire pourquoi je n’ai finalement pas tant accroché que çà, malgré un double twist final assez réussi. Peut-être une sorte de détachement clinique que j’ai ressenti à la lecture des chapitres concernant le père… lisez le pour vous faire votre propre avis, c’est la seule solution.
Un beau roman qui a su me toucher. C’est Elia le personnage principal qui nous raconte sa vision de cet été en 1978 où sa vie a basculé. J’ai aimé lire les souvenirs d’un adulte nous contant son adolescence et la tragédie qui a secoué sa famille. On trouve de très belles choses dans ce roman, la montée en tension fonctionne et on sent qu’il va se passer quelque chose de terrible. La lente descente aux enfers du père ne se fera pas s’en entrainer à sa suite le destin des membres de sa famille. Le retour dans le passé d’Elia est à son initiative et l’on vit avec lui ce qu’il a ressentit, éprouvé et vécu lorsque les évènements ont eu lieu. J’ai trouvé Elia très solitaire avec peu ou pas d’amis pour partager ses joies et ses peines. En revanche le rapport d’Elia à sa mère est omniprésent et très fort. Cette femme montrera des forces insoupçonnées pour maintenir le plus possible la cohésion familiale. C’était incroyable de voir l’imagination de l’auteur à travers les paroles d’Elia pour la description des actes et des pensées de son père. La fin du livre nous révèle une surprise de taille qui donne un sens et un regard nouveau sur l’histoire. J’ai aimé le côté intimiste de ce livre avec peu de personnages, il aurait presque pu se jouer en huis clos. C’est tout le talent de l’auteur qui s’exprime dans les non-dits, les secrets de famille et la façon de les dévoiler lentement avec beaucoup de pudeur. Un petit bémol cependant, l’écriture ou serait-ce la traduction m’a parfois dérangée dans la façon de formuler les choses toujours entre deux tirets, cette figure de style devient lassante pour le lecteur car elle est répétée bien trop souvent et elle m’a gêné.
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