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Car le jour touche à son terme est composé de treize textes répartis en trois mouvements qui font entendre le souffle et partager la foulée, tantôt courts tantôt amples, de ces êtres que poursuivent l'abandon et sa violence. Ils s'accrochent aux terres anciennes, qu'elles soient héritées ou confisquées (c'est l'arrière-pays de la première partie) ; ils empruntent aussi la voie de leur disparition, qu'elle soit sans issue ou sans retour ; ils consentent enfin, peut-être, à ce que la lumière ne vienne plus du jour mais de son terme. Alors peut arriver un soir inespéré, de gratitude et de visitation.
Car le jour touche à son terme est porté par une écriture attachée à dire l'effondrement aussi bien que le relèvement, une écriture qui est dépouillement (notamment dans son lexique) aussi bien que vêtement (notamment dans son ampleur).
Le recours au verset et à une progression par amplification d'un terme ou d'un thème apparentent l'auteur à des poètes tels que Paul Claudel, Charles Péguy ou Pierre Oster. Cependant, le choix fréquent par celui-ci d'un lexique dur et cru, la présence parfois d'une syntaxe heurtée et saccadée, destinés à dire l'échec de la relation, la solitude et l'effondrement dans toute leur nudité et leur évidence, révèlent l'influence d'autres voix : celle d'Henri Michaux mais celles aussi, au-delà du champ de la poésie, de Samuel Beckett, Louis-René Des Forêts et même Eugène O'Neill.
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