« La musique savante manque à notre désir » Arthur Rimbaud Dans ses entretiens avec Jean-Pierre Lebrun publié sous le titre L'Homme sans gravité et le sous-titre Jouir à tout prix, le psychanalyste Charles Melman s'interroge sur l'émergence d'une mutation qui nous ferait passer d'une économie psychique organisée par le refoulement à une économie psychique dirigée par l'exhibition de la jouissance. Or, loin des promesses de plénitude que pourrait sous-tendre l'invitation à une fête permanente, l'Homme à l'épreuve de nos sociétés contemporaines est avant tout face à une crise de repères, privé de balises à même de l'éclairer. Appauvrissement de la pensée, de l'esprit critique, panurgisme. exigence de transparence, négation de la notion d'intime. addiction à la consommation. confusion entre réalité et virtualité. sont notamment les symptômes de ce nouveau malaise dans la civilisation, sont, entre autre, ce qui détermine ce nouvel Homme sans gravité.
Ce vingtroisième Cahiers intempestifs ambitionne d'entendre, ou de nier, les bruits que « viennent faire dans le champs de la réalité les soupirs du désir étouffé ». De faire voir, ou d'effacer, cette musique savante qui manque à notre désir.
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