Un bijou de poésie signé Renaud Dilliès ! Sur un fond musical de Django Reinhardt, un « muridé solitaire », Charlie, est plongé dans les vicissitudes de la vie : la peur de l'existence, les visites d'un petit oiseau nommé Solitude qui apparaît quand il se sent seul et le drame de la page blanche pour lui qui souhaiterait tant rendre le monde plus beau par son écriture. Le lecteur, transporté dans l'esprit de Charlie, suit ses pérégrinations oniriques héritées de l'enfant qui est en lui et qui ne demande qu'à se réveiller... Un récit tendre et émouvant sur l'écriture et la solitude.
Être seul n'a que des avantages ! On est libre d'être soi à toute heure sans pression, obligation ou restriction.
On use de son temps comme on l'entend.
Charlie le sait mieux que quiconque et en est convaincu. C'est évident.
Et pourtant, la jeune souris blanche développe des idées noires... Celles de la page à son image.
L'inspiration s'est fait la belle et l'a laissé à sa solitude chérie alors que Charlie aimerait à nouveau sa compagnie.
Quand un petit oiseau bleu entre par la fenêtre.
Il est Solitude, c'est son nom. Et il sera présent chaque fois que sa consœur homonyme se fera sentir.
Cocasse non ?
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Bienvenue dans l'esprit de Renaud Dillies.
Je n'aurais pas la vantardise de vous faire une visite guidée, oh non.
Mais puisqu'il nous en offre accès à une infime partie, pourquoi se priver du voyage...
Rencontrer Charlie, ses craintes, ses petites cachotteries intérieures qui l'aident à affronter la vie, sa peur du vide et Solitude qui devient son ami(e).
Cet album, cette souris, la peur du vide dans sa vie, sous ses pieds ou sur sa page d'écriture nous entrainent sur un chemin entre rêve et poésie.
Charlie rencontre d'autres animaux, la foule, l'attachement, l'amitié et découvre l'effet grisant du bruit de la fête et des autres après le vacarme assourdissant du silence.
Celui de son foyer, de son esprit qui refuse de lui livrer l'inspiration, celui de l'altitude où on s'entend penser, de la société où il faut tout justifier, de la perte d'un être auquel on avait pas demandé à s'attacher.
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Un album emprunt d'une poésie délicate, au dessin amoureusement désuet de ses teintes surannées mais absolument pas vieillottes !
Il faut monter dans la nacelle, sur la grande roue de la vie, affronter sa peur du vide intérieur pour s'élever au dessus des nuages de son propre esprit et voir la vie de plus haut.
Magnifique découverte bien trop tardive que j'espère vous donner envie de découvrir vous aussi...
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