Quelles sont les premières révélations littéraires de l'année ?
1927, un procès ubuesque se tient à New York. Avocats, témoins, experts et artistes débattent pour savoir si le travail de Constantin Brancusi doit être considéré comme de l'art.?En écho, à Paris, le sculpteur et ses contemporains doutent. Le travail de Brancusi est-il à la hauteur face au génie de l'artisanat et de l'industrie ? Le nouveau continent a-t-il les épaules pour jouer le rôle central dans l'art moderne que l'histoire lui impose désormais ?
Quelles sont les premières révélations littéraires de l'année ?
Un superbe livre graphique et l'on tourne les pages avec beaucoup de plaisir.
L'auteur nous parle d'un fameux procès, qui a fait jurisprudence : le procès de Constantin Brancusi contre les Etats Unis, en 1926.
Marcel Duchamp, alors installé à New York, propose à son ami sculpteur, d'organiser une exposition de ses œuvres. Brancusi travaille alors avec acharnement à une œuvre qui lui tient à cœur, l'oiseau. Elève de Rodin, il souhaite rendre dans son œuvre l'envol de l'oiseau. L'"Oiseau dans l'espace", une sculpture de plus d'un mètre de haut, mince, fuselée et polie comme un miroir. En apparence un objet manufacturé, mais présentée par son créateur comme une œuvre d'art. Il envoie donc son œuvre mais surprise, arrivée à la douane, elle est lourdement taxée à l'importation en tant qu'objet utilitaire. Les œuvres d'art étant, elles, exonérées. S'engage alors un procès, qui va être raconté en dessin par Duchamp à son ami Bracussi, resté en France.
Nous assistons donc aux dépositions et aux interrogatoires d'Edward Steichen (photographe et peintre) interrogé par maître Higginbotham, de Jacob Epstein (1880–1959, sculpteur américain), de Forbes Watson (rédacteur en chef de la revue The Arts), de Brâncuși accompagné de Fernand Léger (1881-1955) à l'ambassade des Etats Unis à Paris, de Robert Ingersoll Aitken (1878-1949, sculpteur américain), de Thomas Hudson Jones (1892-1969, sculpteur), puis des secondes auditions de Steichen, d'Epstein, de Jones, et enfin du verdict du juge J. Waite.
J'ai adoré suivre le procès mais aussi les questionnements de Brancusi, ses doutes, ses certitudes, les échanges autour d'un café, ses soirées où il croise Man Ray et d'autres artistes de l'époque. Les comptes rendus dessinés de Duchamp du procés.
Un livre magnifique sur l'histoire de l'art, mais aussi sur le droit face aux œuvres d'art et un bel hommage à Constantin Brancusi et envie de continuer à découvrir sa vie et ses œuvres. Avais aimé m'arrêter devant sa tombe lors de
Arnaud Nebbache revient avec brio sur cet épisode ubuesque qui opposa le sculpteur Constantin Brancusi à la ville de New-York en 1927 forçant la justice américaine à repréciser ce qu’est une œuvre d’art.
À l’occasion de la préparation de l’exposition Brummer, Brancusi fait voyager, par bateau, une vingtaine de sculptures dont L’oiseau en bronze aux alentours d’octobre 1926. Les douanes américaines considèrent que c’est un objet utilitaire et lui réclament des droits d’entrée sur le pays. Déjà exposées à l’Armory Show en 1913, les sculptures de Brancusi ont déjà beaucoup de succès. Seulement, depuis plus de dix ans, ses œuvres deviennent de plus en plus abstraites.
Seulement, le sculpteur, âgé d’à peu près cinquante ans, ne va pas s’en laisser conter. Refusant de payer, il passe à l’attaque, aidé de son ami Marcel Duchamp, et intente un procès à la ville de New-York.
Originaire de Roumanie, et voulant compléter sa formation, Constantin Brancusi est arrivé en France à pied vers 1905. Après avoir suivi les cours à l’Ecole des Beaux-Arts et être entré à l’atelier de Rodin, il s’affranchit des différentes influences en composant son Baiser, sculpture funéraire qui le fera connaître du monde entier.
L’Oiseau en Bronze mesure 1, 35m de haut, de forme fuselée et polie comme un miroir. Le procès permettra de redéfinir ce qu’est une œuvre d’art.
Arnaud Nebbache, avec des retours en arrières, un dessin épuré, des angles particuliers mis en avant sur cette affaire, rend parfaitement l’esprit obtus de la partie adverse, les affres vécues par le sculpteur, les liens étroits entre Marcel Duchamp et Brancusi, etc.
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2023/03/28/brancusi/
Retour sur un moment clé de l'histoire de l'art. le procès que Brancusi intente contre les Etats-Unis en 1927 pour avoir choisi de taxer son "Oiseau dans l'espace" sous prétexte qu'il pourrait s'agir d'une pièce d'usinage.
Ce récit relate les différents tenants du procès avec un parallèle sur l'impact généré sur le sculpteur resté à Paris. Les dessins aériens invitent à l'imaginaire et nous rappellent aussi l'enjeu de ce procès.
Qu'est-ce que l'art ? Qu'est ce qui le définit ? Quelles sont ses limites ?
Tant de questions qui seront débattus et qui le sont toujours aujourd'hui.
L'aboutissement de ce procès marque les grands débuts du mouvement de l'art abstrait en rupture avec les codes classiques de la Renaissance.
Un très chouette moment de lecture porté par une mise en scène magnifique et en totale harmonie avec le sujet traité.
It's a bird!
L'oiseau de Brancusi aura enfin pu prendre son envol après cette célèbre affaire!
Quel plaisir j'ai eu de découvrir le roman graphique d'Arnaud Nebbache qui a su, de par la pointe de son crayon, retracer une époque et les difficultés rencontrées par le sculpteur Constantin Brancusi, artiste précurseur en son temps.
Je tiens à remercier les Éditions Dargaud pour avoir proposé sur Netgalley cet ouvrage qui m'a beaucoup parlé. En effet, lorsque l'on fait des études spécialisées en droit culturel et que l'on recherche une définition de la notion d'oeuvre d'art, l'un des arrêts les plus connus s'y référant est celui de Brancusi contre les États-Unis avec son fameux "oiseau" dans l'espace.
J'ai trouvé qu'Arnaud Nebbache avait réussi le pari assez compliqué de rendre très accessible ce procès tout en nous offrant une véritable plongée dans l'art de l'après-guerre. J'ai beaucoup aimé les coups de crayon de cet illustrateur et rencontrer dans les vignettes Rodin ainsi que les artistes dadaïstes ou surréalisme que côtoyait le sculpteur.
Finalement Arnaud Nebbache nous propose ici une manière très sympathique et originale pour présenter un moment important de l'histoire de l'art, du statut des artistes et des oeuvres d'art!
1926, le sculpteur Constantin Brancusi envoie ses œuvres à New-York pour une exposition. Problème, les douanes américaines ne les considérant pas comme des œuvres d'art, décident d'imposer de fortes taxes, notamment sur "Oiseau dans l'espace". Cette sculpture pose problème aux autorités: trop lisse, pas assez ressemblante à un oiseau... Est-ce vraiment de l'art ? N'est-ce pas plutôt un objet comme un autre ?
Arnaud Nebbache nous retrace donc ces évènements véridiques qui ont changé le regard sur l'art de l'époque. Il commence par nous raconter le parcours de Brancusi, élève de Rodin. Puis il nous le montre au travail, dans sa recherche de l'espace, de l'envol... Une fois le procès démarré et raconté précisément, on découvrira un homme torturé, chamboulé, n'ayant de cesse de prouver qu'il est un artiste.
Cet album lance une vraie réflexion sur l'art, à bien sûr replacer dans son contexte. Brancusi et d'autres ont ouvert de nouvelles voies, celles de la modernité, dépassant les frontières traditionnelles de l'art, dépassant le ressemblant, l'esthétique
Une liberté qu'utilise l'auteur dans son dessin, exprimant le mouvement avec volupté, cherchant l'espace, jouant avec les couleurs, les formes... Un univers très attrayant où on croise outre Rodin, Marcel Duchamp, Alexander Calder, Fernand Léger.
Arnaud Nebbache nous offre un bel album qui nous permet non seulement de réfléchir sur l'art mais aussi de vivre pleinement un moment historique pour l'art contemporain.
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