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« Braconnier. » Quel autre mot présente telle ambivalence ? Est-ce le héros populaire d'un monde rural où gibier et droit de chasse n'étaient réservés qu'aux possédants, ou bien le trafiquant ivre de trophées et d'argent des réserves africaines ? Un mot, deux contextes, suscitant l'admiration ou le mépris.
Si Jean-Pierre Joubert est l'héritier des premiers, anonymes ou réputés, ce «Raboliot» de Brenne, comme il se définit lui-même, est un chasseur clandestin, souvent solitaire, revendiquant avant tout l'usage de sa liberté. « Celui-là n'a ni Dieu ni maître ! », disait de lui son père. Il est devenu braconnier par goût, de la nature autant que de la transgression.
Sous sa propre plume, il offre un témoignage hors du commun de ses années de billebaude tant il est rare que ces hommes de l'ombre se « livrent » ainsi. Ce roman naturel aux accents picaresques balance entre le plaisir de l'affût, du combat nocturne face au sanglier, redoutable et courageux et celui de l'interdit, du défi jeté à l'autorité, quelle qu'elle soit.
Il n'est de « geste » sans légende et le plus hardi des braconniers ne saurait exister en étant piètre conteur. A cet égard, Jean-Pierre Joubert fait partie des meilleurs.
Né à la fin de la seconde guerre mondiale dans une famille d'artisan boulanger, J.P. Joubert n'est pas très motivé par l'école. Après quelques années de petits boulots, puis le service militaire, il réussit une formation de technicien du bâtiment et s'installe rapidement à son compte pour conserver sa liberté. En parallèle, il s'initie à la pêche, puis à la chasse, et surtout au braconnage...
N'est pas Maurice Genevois qui veut... Du point de vue littéraire, notre Braco n'est pas un Raboliot ! Nous sommes là face à une collection d'anecdotes qui permettent de cerner partiellement un personnage. Mais à la différence du roman de Genevois, il n'y a pas vraiment de prise de recul sur les conditions de vie dans la région. Il est vrai que la Brenne de Joubert n'est pas la Sologne de Raboliot et que notre Braco chasse pour le plaisir, pas par nécessité.
Il n'y a pas non plus de réelle réflexion sur l'évolution d'un métier, d'une tradition ou d'un mode de vie comme on peut le trouver dans les livres de Pierrick Bourgault que j'ai lus récemment.
Je comprends cependant que ce récit, à l'état relativement brut, puisse intéresser une anthropologue comme Geneviève Bédoucha, qui a préfacé le livre en lui donnant un peu de sens.
À prendre pour ce que c'est : un témoignage.
Merci à Babelio et aux Éditions La Bouinotte de m'avoir fait découvrir ce livre.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2021/07/14/braco-jean-pierre-joubert-la-bouinotte/
Merci à Babélio et aux éditions La Bouinotte de m'avoir permis la lecture de ce récit d'aventures dans le cadre d'une masse critique.
Jean- Pierre Joubert nous conte ces années de braconnage qui lui ont valu quelques mésaventures avec la maréchaussée mais lui ont procuré un sentiment de liberté en bravant les interdits car ,pour lui ,le gibier n'appartient à personne .Amoureux de la nature ,il a appris comment le gibier se comporte dans son environnement pour mieux le chasser ,pas pour l'argent ,mais plutôt pour partager un bon repas et des anecdotes avec ses proches.
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