Le parcours de Shiv dans l'Inde d'aujourd'hui, entre corruption, pollution et histoire d'amour...
j'espère bien qu'il fera partie du Top 5. En tous cas, il fait partie de mes chouchous et je le défendrai le 16 mai.
Shiv travaille à Londres pour une firme de recyclage de déchets. Sa hiérarchie l'envoie à Bombay, dans son pays natal, pour une mission d'envergure. Près du bidonville de Grandapur, Shiv retrouve le bungalow qui abrite sa mère adoptive Shantiji et sa famille. Ainsi que son meilleur ami, Lénine, homosexuel en lutte et frère de Laleh, son grand amour dont il a dû se séparer et qui le hante encore.
Shiv découvre un pays sous tension et assiste à des affrontements entre hindous et musulmans, riches et pauvres, partisans des traditions et du progrès... Une Inde multiple, pleine de secrets, confrontée aux désastres écologiques et humanitaires. Magouilles, empoisonnements, meurtres même, sont autant d'obstacles qui rendent sa mission quasi impossible.
À travers l'histoire de Shiv, qui ne se laisse pas abattre par les pires difficultés, Marie Saglio nous offre une fresque exceptionnelle et somptueuse de la vie indienne d'aujourd'hui.
Le parcours de Shiv dans l'Inde d'aujourd'hui, entre corruption, pollution et histoire d'amour...
Le Prix Orange du Livre 2023 dévoile sa liste
J'ai beaucoup aimer lire ce livre car il m'a permis de mieux connaître l'Inde, sa culture, mieux comprendre les différentes castes et tout cela à travers le regard de Shiv qui retourne dans son pays par le biais de son travail. J'ai vraiment eu l'impression d'être à sa côté et de lui suivre dans les rues de Bombay et de tenter de faire changer les choses et d'améliorer les conditions de vie et de travail. Dans sa quête de trouver sa place.
Je remercie lecteurs.com de m'avoir permise de découvrir ce livre.
Merci à Lecteurs.com et aux éditions Serge Safran de m'avoir permis la lecture de ce magnifique roman .Shiv vit à Londres et travaille pour une société qui recycle les déchets et doit faire une étude pour assainir une montagne de déchets en périphérie de Bombay où s'est implanté un bidonville vivant du recyclage des déchets sous le joug de truands notoires .C'est l'occasion pour lui de retrouver ses amis et peut-être son amour de jeunesse .Un magnifique roman où l'on retrouve cette Inde qui me fascinera encore longtemps .
Bombay - Marie Saglio
Bombay est un voyage sans fards dans les affres de cette mégalopole invraisemblable et foisonnante.
Shiv est Indien et travaille à Londres pour une firme de recyclage de déchets. Sa hiérarchie l’envoie à Bombay, ville natale de son pays natal, pour une mission d’envergure. Près du bidonville de Grandapur, Shiv retrouve le bungalow qui abrite sa mère adoptive Shantiji et sa famille. Ainsi que son meilleur ami, Lénine, homosexuel en lutte et frère de Laleh, son grand amour dont il a dû se séparer et qui le hante encore. C’est une ville sous tension permanente qu’il redécouvre et les affrontements entre hindous et musulmans, riches et pauvres, partisans des traditions et du progrès sont constants… Cette Inde contemporaine se confronte à des désastres écologiques et humanitaires imminents ou déjà ancrés dans le quotidien d’un peuple en survie. En 1995, le parti nationaliste hindou Shiv Sena prend le pouvoir et décide de rebaptiser la ville Mumbai, arguant que Bombay est une déformation de Bombaim, déformation imposée par les colons britanniques.
Marie Saglio à dessein opte pour Bombay et l’on comprend vite comment les nationalismes exacerbés, les antagonismes religieux qu’elles détaille sans caricature, complexifient une imminence du bonheur proche pour chacun.
Le roman dresse un constat implacable et humain, il nous offre des personnages au destin inoubliable, sensible aux fantômes du passé comme aux démons contemporains, la lecture en est saisissante comme une épopée asphyxiante et ensorcelée.
Extrêmement nourri et détaillé, Bombay me saisit par le cou et me secoue sans ménagement, sans angélisme mais sans pathos pour autant. J’ai à peine pu y reprendre mon souffle car Marie Saglio par la construction même de son roman, me plonge dans un final haletant et poisseux. Quelques lendemains qui chantent pointent leur nez pour l’inoubliable Shiv qui va choisir de bouleverser sa propre existence.
Coup de maîtresse, chapeau bas ! et bienvenue à Shiv dans mes appartements mentaux^^
Lu dans le cadre du Prix Orange du Livre 2023. Merci à la Fondation Orange et aux Éditions Serge Safran de m’avoir permis de découvrir cette auteure.
J aime se genre de lecture très très intéressant le sujet, l Inde est ses démons vraiment un livre à decouvir il fait partie de mon coup de cœur, il sera peut être choisi pour le concours j espère bien
j'espère bien qu'il fera partie du Top 5. En tous cas, il fait partie de mes chouchous et je le défendrai le 16 mai.
Gros coup de cœur pour ce premier roman de Marie Saglio.
A travers une trame dramatique parfaitement maîtrisée, l’auteur nous propose une analyse politique et sociale de l’Inde, et plus particulièrement de la ville de Bombay.
Littéralement scotchée par l’histoire de Shiv, je n’ai refermé le livre qu’à la dernière page. Pour immédiatement, rechercher sur internet les infos me permettant de satisfaire ma curiosité aiguisée par cette découverte intelligente et nuancée de Bombay.
Que demander de plus à un livre ? Le plaisir d’aller au bout d’une histoire pleine de rebondissements, et la compréhension de notre environnement. Je suis admirative de cette belle réussite : un vrai talent d’écrivain et une réelle expertise d’un pays complexe et riche.
Quelques mots pour situer le récit.
Embarquement immédiat pour Bombay, la moderne et la miséreuse, avec Shiv. Ingénieur indien travaillant pour une entreprise internationale de recyclage de déchets. Après 7 ans ininterrompus à Londres, il revient à Bombay où il est chargé de transformer l'immense centre de déchets de Gandapur en centrale d’énergie pour le nord est de Bombay.
« Bombay est devenue l’épicentre du problème des ordures. C’est le revers de sa prodigieuse expansion économique. Ou plutôt, traduit dans la langue des affaires, la mégapole représente un marché colossal de traitement des déchets. »
Bien sûr, rien n’est simple en Inde et cela, Shiv le savait, le redoutait. Il va le constater et le subir tous les jours. Les castes ont officiellement disparu, mais les fossés demeurent entre les différentes classes sociales. Les nantis, dans des quartiers résidentiels, les chiffonniers qui vivent de la décharge, avec des hiérarchies bien définies, les slum dwellers, les habitants des bidonvilles qui vivent avec, dans, et de la décharge, les Dons ( chefs de la mafia), souvent des hommes politiques sans qui rien ne se fait. Car, avec la hiérarchie verticale érigée en symbole puissant, la corruption est omniprésente, et à tous les niveaux.
« C’est comme ça ici, tous ceux qui veulent réussir ont un pied dans la fange. »
Marie Saglio n’oublie pas l’environnement historique et social, l’exode rural qui pousse les populations à chercher du travail dans les villes, et la plupart du temps, les pousse également dans les bidonvilles, sans compter la dégradation inexorable de l’environnement naturel. La présence de produits toxiques et mortels dont tout le monde se fiche. Il faut vivre et pour beaucoup, il faut simplement survivre. La misère est présente, banalisée et la vie d’un homme, la santé d’un enfant, ne valent pas grand-chose.
Toutes les scènes dans les bidonvilles sont relatées sans pathos, mais avec beaucoup de justesse et de sensibilité. En les lisant, on se réjouit de vivre dans un pays occidental.
En même temps, beaucoup de battent pour l’amélioration de l’existence de chacun, notamment la prise en compte de l’éducation de tous les enfants, comme la mère de Shiv.
Le conflit toujours présent entre hindous et musulmans, avec toute la montée en puissance du parti nationaliste n’est surtout pas occulté. Il est essentiel dans le climat qui règne à Bombay et tout ce qu’il peut rapporter au régime en place.
Les personnages sont bien campés et attachants, complexes. Car les doutes, les espoirs, les révoltes et les compromis les habitent. Une analyse psychologique toute en finesse avec le personnage central de Shiv, à la recherche de sens et d’identité.
Une progression dramatique sans faille. Servie par une plume simple, juste et précise, quelquefois douce et poétique, dont le ton change brutalement pour décrire l’indicible :
« Shiv regarde toujours l’avocatier et se sent submergé de nostalgie pour le monde ancien de sa terre villageoise.(…) Après les moissons de l’été, tous attendaient les pluies gorgées de fraîcheur, l’heure où terre et ciel échangent leurs robes, où le fleuve gris revêt une clarté lumineuse, où l’azur noircit sous la nuit. Voilà que les lacs n’offrent maintenant que des flottilles de poissons crevés, pourrissant sous un soleil meurtrier. »
Un livre enrichissant car il permet une compréhension intellectuelle d’un milieu mais aussi une compréhension par le cœur, des doutes, de la misère, de tout ce qui accompagne l’humanité.
Merci Marie Saglio.
Lu dans le cadre du prix Orange 2023.
Je remercie la Fondation Orange et les Éditions Serge Safran de m’avoir permis de découvrir ce roman passionnant.
https://commelaplume.blogspot.com/
Pour ceux qui sont restés au pays, Shiv est un Indian-Brit. Son retour en Inde nécessite qu’il fasse ses preuves. Hors il débarque à Bombay avec pour mission de monter un projet de récupération d’énergie à partir des immenses déchetteries à ciel ouvert où survivent des millions de déracinés qui ont quitté la campagne contre leur gré pour s’entasser dans les bidonvilles.
Shiv est loin de s’attendre à ce qu’il va découvrir : la complexité de l’organisation mafieuse, la corruption, l’implication des politiciens dans le maintien d’une organisation extrêmement protégée et la difficulté d’ignorer ce contre-pouvoir.
C’est aussi un constat sans appel des conséquences délétères de nos modes de vie des décennies récentes, la pollution à la dioxine, et aux métaux lourds, à des taux qui dépassent l’entendement.
Le pays vit de plus sous la menace permanente d’actions terroristes en lien avec la haine farouche qui oppose les communautés hindoues et musulmanes.
Mais Shiv est un coeur pur, doublé d’un amoureux transi, malgré les obstacles quasi-infranchissables qui se dressent entre lui et la jeune femme qu’il a quitté il y a plusieurs années quand il a émigré en Angleterre. De révélations en coup de théâtre, mènera t-il à bien sa mission ?
Dans ce premier roman fort bien écrit, Marie Saglio nous révèle un aspect de ce contient peu traité dans la littérature, si bien ancré dans le contexte géopolitique contemporain. Une lecture instructive et nécessaire.
400 pages Serge Safran 13 janvier 2023
L’Inde d’aujourd’hui, 1, 3 milliards d’habitants, sa folie et ses mystères, sa politique répressive et l’absurdité des castes. Un pays qui sera bientôt le plus peuplé du monde. Fascinant de s’y promener avec Shiv, jeune ingénieur qui travaille dans la City et revient à Bombay pour transformer l’immense décharge de Gandapur en pôle d’énergie. Mais, de ces déchets vit tout une population qui tente vainement de préserver quelques droits. Alors, que faire, comment choisir entre progrès et respect, courage et profit ? Sans trahir sa propre destinée.
« Je crois à la vérité de cette histoire parce qu’elle est impossible à inventer.
Je crois à sa vérité qui est à la limite de l’invraisemblable et sans compromis avec l’acceptable. »
Erri de Luca
« Il n’y a pas de retour possible. Pas en Inde. En Inde le retour s’appelle renaissance. »
« Hari vit dans les poubelles. Ses yeux semblent être devenus fous à force de chercher, comme un gobe-mouche, sa pitance dans les ordures. »
S’il est un roman bénéfique, crucial, immensément révélateur, puissamment écrit, « Bombay » est celui-ci.
Écrit par Marie Saglio, anthropologue, spécialiste de l’Inde et de l’exclusion sociale, des bidonvilles d’Inde et du Brésil…. « Bombay » est une mise en abîme de l’Inde moderne .
C’est un outil de savoir où l’on pressent les protagonistes dans l’orée d’une contemporanéité époustouflante. Un roman entre rive documentaire, sociologique, finement politique. Une histoire engagée, sociétale, l’Inde dans tous ses diktats et ses habitus .
Nous suivons des yeux Shiv (l’un des deux Indiens du groupe) qui travaille à Londres dans une entreprise de recyclage des déchets : W.A.R.R.I.O.R (Waste Recycle Re-use Industrial Organisation). Il lui est proposé de travailler durant six mois sur Gandapur, la plus grande décharge de la ville. Un projet en partenariat avec Bombay. Lui, l’expatrié comment va-t-il vivre cette expérience, lui, Indien et pris en tenaille entre les enjeux de son entreprise et ce qu’on attend de lui ?
Construire une centrale capable d’alimenter en énergie une grande zone, celle du nord-est qui développe ses villes. Économie circulaire, quid de l’écologie.
Détruire des bidonvilles, raser à plat les invisibles qui gravitent sur les décharges. Vendre des détritus pour des miettes de pain. Shiv s’envole pour l’Inde. Dans ses bagages, la consigne implacable de faire évoluer les décharges. Changer la donne. On ressent un homme averti aux causes environnementales. Conscient des périls de son pays l’Inde ployée « dans cette vaste brocante qui s’étale le long de la voie ferrée, grand corps en remous traversé par la frénésie du marchandage, les objets disparaissent plus vite qu’ils n’arrivent. »
Shiv s’imprègne de sa terre natale. Il ressent de plein fouet les souffrances des basses castes.
« Tout en bas de l’échelle, il y a toujours le plus bas du plus bas, les chiffonniers, les hommes de la décharge. Ils traitent les déchets des déchets et ce qu’il en reste. »
Recycleurs, l’effervescence de la survie, fourmilière qui gravite dans les déchets. Le dos courbé, les pieds blessés, Shiv observe, prend note, veut changer la donne. Les affrontements entre les hindous et les musulmans, la chasse à l’homme, les religiosités aux abois. Les couleurs qui se meurent dans le Gange. Les fléaux des pollutions, l’eau boueuse sur les lèvres des enfants
La trame perfectionniste rassemble l’épars. Nous sommes dans un récit géopolitique intense, visionnaire et implacable . « Le monde du bidonville est tenu par des contrats invisibles. Tu vois le recyclage, ça permet de blanchir pas mal de choses. Tu as aussi appris que rien n’arrête un père de famille. Que des hommes organisés peuvent empêcher un barrage. Qu’un village mobilisé est une mine de vie. Ton Gandapur est un grand village avec des familles. Il est tenace. »
W.A.R.R.I.O.R, le pot de fer contre le pot de terre. Qui croire ? Que révèle un mastodonte financier aux allures faussement philanthropiques ?
« Ou tout simplement des hommes, au jour le jour, dans le Carpe Diem de la survie. Et des marchés. »
Bombay rebaptisée Mumbai en 1992. Ville tarentule, où d’aucuns risquent de sombrer. Où l’espoir n’a d’enjeu que la survie. « Fais ce que tu as à faire sans peur. ». Shiv vit son pays. Pressent sa présence sur cette terre natale comme les battements mêmes de son cœur. Il devine ses combats, ses engagements, l’urgence des projets. Bâtir sa propre humanité dans une ville-monde, macrocosme fabuleux, fragile et salvateur.
Ce livre est une épopée extraordinaire et apprenante. Un voyage dans l’Inde réelle. Ce roman d’utilité publique, réaliste et intense est construit d’une main de maître, à l’instar d’une conférence à ciel ouvert. Une immersion dans l’Inde dont on ressent toute la ferveur, l’amplitude, les émois et les hôtes de ce pays empreint de ténacité. C’est une histoire plausible, fascinante et lumineuse. Un parchemin existentiel, la littérature imminente. Riche, surdoué, plaisant, « Bombay » est une chance éditoriale, le piédestal de cette rentrée littéraire de janvier. Publié par les majeures Éditions Serge Safran éditeur.
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