Un nouveau voyage extraordinaire en compagnie du romancier, Prix Nobel de Littérature
Parce que le conte peut faire reculer la mort, Bitna, étudiante coréenne sans un sou, invente des histoires pour Salomé, immobilisée par une maladie incurable.
La première lutte contre la pauvreté, la seconde contre la douleur. Ensemble, elles se sauvent dans des récits quotidiens ou fabuleux, et bientôt la frontière entre réalité et imaginaire disparaît.
Un roman qui souffle ses légendes urbaines sur la rivière Han, les boulevards saturés et les ruelles louches.
Sous le ciel de Séoul se lève « le vent de l'envie des fleurs »...
Un nouveau voyage extraordinaire en compagnie du romancier, Prix Nobel de Littérature
Pour échapper à la tyrannie de sa tante et de sa cousine qui l’hébergent à Séoul où elle suit des études universitaires, Bitna répond favorablement à l’offre d’emploi proposée par un inconnu, M. Pak. Dans un rôle de conteuse d’histoires auprès de Salomé atteinte d’une maladie incurable, sa rémunération lui permettra de payer un loyer et de gagner sa liberté.
Bitna raconte le monde, comme lui a demandé Salomé. Elle raconte M. Cho, dans la Corée d’après-guerre et ses pigeons voyageurs, Kitty le chat voyageur qui délivre ses messages, Naomi abandonnée devant la porte de la maternité… des histoires porteuses de messages, reliées entre elle, comme les hommes sont liés les uns aux autres, des histoires dans lesquelles vont aussi se confondre imaginaire et réalité.
Magnifique roman de JMG Le Clézio qui, par la voie de la poésie, détourne avec talent la brutalité de la société urbaine et peint tout en finesse la complexité des sentiments avec en toile de fond le ciel, parfois très gris, de Séoul.
Pauvre et merveilleuse Bitna
Cette jeune femme débarque à Séoul pour suivre ses études universitaires et se retrouve garde chiot pour sa cousine
Evidemment, la cohabitation ne se passera pas bien et la jeune fille devra déserter l’appartement de sa tante pour pouvoir supporter la vie dans cette si grande ville.
Au fur et à mesure de ses pérégrinations, elle croise des gens dont elle va imaginer la vie.
Comme dans un cahier d'anthropologie sociale, elle va les regarder vivre et leur donner des noms, des vies sans même les approcher.
Pendant se temps, sa vie chez sa tante devient de plus en plus difficile à supporter.
Un jour, cacher dans un librairie, on va lui proposer de devenir conteuse d’histoire pour une jeune femme très malade.
La paye est bonne et va lui permettre, à l’issue d’une altercation plus touchante que les autres, de quitter l’appartement de sa tante.
C’est ainsi que Bitna commencera à prendre son envol
Les histoires qu’elle raconte à Salomé sont des histoires, des mensonges…
Vraiment ?
Le doute est là tant elle sait ancrer ses personnages dans la réalité de sa vie
Sont-ils vraiment tous des personnages inventés ?
A travers les histoires que Bitna raconte on voit se dérouler tout ce qu’elle ne nous dit pas de ses attentes, de ses rêves, de ses déceptions et de ses craintes.
Ce mélange doux amère entre rêve et réalité va nous bercer d’autant plus que la plume de JMG Le Clézio est toujours aussi belle et envoûtante.
Plein d’images de la ville et de ses habitants, ce livre nous raconte aussi la vie dans cette mégalopole qui laisse parfois pantois.
On suit l’arrivée à Séoul de Bitna qui va poursuivre ses études universitaires. Elle vient d’un village de pêcheurs du Sud, dans la province de Jeolla-do. Elle est hébergée par sa tante, qui la traite de haut et lui rappelle sans arrêt qu’elle est pauvre et que si elle n’est as contente, elle n’a qu’à retourner dans son village. Elle doit subir les caprices de sa cousine, et elle devient vite l’esclave de la maison.
Elle finit par déménager et par l’entremise d’un libraire qu’elle appelle Mr Pak, (alias Frédérik) elle répond à une annonce qui lui promet une rétribution si elle raconte des histoires à Salomé, une jeune femme atteinte d’une maladie neurologique.
En fait, une relation étrange se noue entre les deux femmes, Bitna pouvant se montrer cruelle avec Salomé qu’elle jalouse, malgré la maladie qui l’handicape, parce qu’elle est riche.
J. M. G. Le Clézio nous raconte une histoire déroutante, où la vérité n’est jamais très loin du mensonge, où l’on peut faire des rencontres étranges dans cette capitale toujours en mouvement.
Les histoires de Bitna nous font rencontrer des êtres malmenés par la vie du policier dont la mère a fui le Nord pendant la guerre avec son enfant sur le dos, qui élève des pigeons voyageurs, à Naomi, l’enfant abandonnée dans un orphelinat, en passant par une jeune chanteuse à la gloire éphémère et destructrice.
J’aime beaucoup que j’ai découvert avec « Étoile errante » il y a fort longtemps , (il n’avait pas encore reçu le Prix Nobel) et j’ai lu une grande partie de ses livres et j’ai retrouvé la poésie de sa plume, mais j’ai un peu moins apprécié ce roman, peut-être à cause de la manipulation et de la cruauté que Bitna exerce sur Salomé, et peut-être aussi parce que la culture coréenne est encore un mystère pour moi .
On est toujours dans la dualité, outre vérité-mensonge, on a la vie et la mort la misère avec les quartiers sordides, (les cafards, les rats) et la richesse, l’opposition campagne grande ville et malgré la poésie, et la magie du conte, on ressent une anxiété, une insécurité durant cette lecture. En tout cas, on sent l’attachement important de l’auteur pour Séoul et la Corée et il leur rend un bel hommage. Cependant j’ai beaucoup mieux apprécié « Alma »
Un grand merci à Lecteurs.com qui m’a permis de découvrir ce roman en version poche et de retrouver un auteur que j’apprécie.
7/10
https://leslivresdeve.wordpress.com/2020/08/16/bitna-sous-le-ciel-de-seoul-de-j-m-g-le-clezio/
En premier lieu, un grand merci aux éditions « le Livre de Poche », et Lecteurs.com, pour m’avoir permis de découvrir ce roman d’un Prix Nobel de Littérature.
Bitna, dont le prénom signifie « celle qui brille » en coréen, jeune étudiante désargentée, quitte sa province natale pour Séoul. Une solution s’offre à elle, lorsqu’elle répond à une petite annonce d’une jeune femme, atteinte d’un mal incurable, cloîtrée dans son appartement ; en effet Salomé a besoin d’une conteuse, pour lui permettre de s’évader, de voyager par les rêves : tels de milliers de petits nuages emportés par le vent de l’envie des fleurs. Et ainsi, le destin de Bitna sera de lui donner le goût de la vie…
Elle découvrira, dès lors, son pouvoir de continuer ou d’interrompre le flux qui ajoute du temps à la vie et retardera l’heure de la mort de cette femme éthérée…
De la sorte, dans les chapitres, les contes oniriques de Bitna s’imbriquent avec sa vie réelle ! Mais où se trouve le quotidien ? Comment situer, partager celui-ci ? Doit-elle se laisser imprégner par le désir de compassion envers Salomé alors à l’acmé de sa maladie.
Une écriture souple, teintée de poésie en fil rouge, certes d’une grande souplesse de lecture ; mais j’ai eu une certaine difficulté à me projeter dans ce drame de la maladie, de la pauvreté, du côté inéluctable de fatalité, J.M.G. Le Clézio, m’a laissé, malgré ses métaphores poétiques, désillusionné par le manque d’optimiste en l’avenir de l’espèce humaine ! Le vent parfumé de l’espoir ne doit pas illuminer le ciel de Séoul.
J'ai reçu le livre par Lecteurs.com, suite à ma demande, et je les remercie.
Je ne vais pas résumer l'histoire, cela est déjà fait plus haut par d'autres lecteurs.
C'est un livre très facile à lire, dont le style poétique m'a rappelé les écrivains japonais, tant par le côté onirique, que par l'écriture, et le récit simple du quotidien de tous ces personnages.
Même si à la fin du livre, toutes ces personnes se rejoignent, font sens, ainsi que les héros des histoires contées par Bitna, je me suis un peu perdue, et je suis restée "sur ma faim" ou plutôt, mon imagination n'a pas été satisfaite. Trop de petites histoires, coupées, qui semblent être des nouvelles. Il m'a manqué un approfondi concernant la vie de Bitna à Séoul, celui de cette ville elle même. Je retiens l'histoire des pigeons voyageurs(mais là aussi il me manque quelque chose), celle du geai qui va mourir en même temps que Salomé, tous deux atteint d'une maladie incurable, celle de Nabi, tragique aussi, qui aurait pu être l'héroïne d'un autre livre... Pauvreté, destins, maladie, déchéance, contes, séparations, guerres, histoire, viol, femmes, peut-être trop de choses.....trop vite.....
Ce n'est pas une lecture que j'ai énormément apprécié. Je suis restée un peu spectatrice sans vraiment ressentir le souffle de ces histoires.
Malgré cela je dois avouer que la plume de JGM Le Clézio est très poétique, très agréable et fluide.
L'auteur varie les formes de narration. J'ai bien-sûr picoré quelques passages d'une habile douceur.
Quelques pages et nous voilà projeté à Séoul avec Bitna, une jeune provinciale de 18 ans venus à la ville pour faire ses études. Dans un premier temps, elle vivra avec sa tante (et sa détestable cousine) pour finalement prendre son envole et s'émanciper de leur perversité. À partir de là, il lui faudra batailler pour mener à bien ses études et joindre les deux bouts. Pour cela, elle va travailler pour Kim Se-Ri, a.k.a Salomé, une dame qui demande en échange d'un bon salaire qu'on lui raconte des histoires. Des histoires qui lui permettront de voyager par l'esprit, d'être secouée par des émotions, de vivre par procuration !
Bitna se révèle être une conteuse d'exception. Elle propose à la dame 6 contes, ou plutôt un conte (les frontières de l'interprétation sont poreuses !) qu'elle lui racontera au compte-gouttes, consciente de son pouvoir de gardienne du suspense, sur une période d'un an. Ainsi, on découvre l'histoire de M. Cho, celle de la mystérieuse Kitty, les premières jours de Naomi, les angoissants agissements d'un Stalker, le destin d'une chanteuse et le sommeil de deux dragons. À l'image de Salomé, le lecteur avance dans cette histoire avide d'en savoir plus sur les contes et sur l'histoire de Bitna, mais n'est-ce pas au final qu'une seule et même histoire ? La question est permise !
Bitna, une jeune campagnarde coréenne, issue d’une famille de marchands de poisson quelque part sur la côte Sud, se retrouve seule dans la capitale pour y poursuivre ses études. Dans un premier temps, elle est hébergée chez sa tante, mais la situation devenant intolérable, elle décide de trouver un logement et un petit travail. Elle croise un jeune homme dans une librairie qui va lui donner une offre d’emploi. C’est une jeune femme, nommée Salomé qui, clouée sur une chaise roulante cherche une personne pouvant lui raconter le monde à travers des histoires.
L’intrigue est donc basée sur la relation entre ces deux êtres, que j’ai trouvée froide et très conventionnelle. Bitna invente, et Salomé semble apprécier. Le pouvoir des mots semblent faire reculer la mort de Salomé.
Mais je n’ai pas été touchée par cette histoire, ni par les personnages. L’émotion, pour moi n’y est pas.
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