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Bad Feminist. Derrière ce titre ironique, Roxane Gay développe une réflexion révolutionnaire et bienvenue sur l'état actuel du féminisme.
Lassée des prises de position parfois trop clivantes de certaines organisations féministes, et fatiguée d'entendre des femmes dire qu'elles n'étaient pas féministes, elle rappelle que la défense de l'égalité des sexes ne dispense pas d'assumer ses contradictions :
On peut aimer la télé-réalité, se peindre les ongles en rose et revendiquer le fait d'être féministe. Bad Feminist regroupe ses chroniques initialement publiées dans The Guardian et sur le site The Rumpus. Roxane Gay y parle de culture, de race, de sexe et de genres, de stéréotypes sur l'amitié féminine, en se fondant sur sa propre histoire de femme noire dans l'Amérique contemporaine. Le portrait qui émerge en filigrane est celui d'une femme au regard d'une incroyable justesse, aussi bien sur elle-même que sur notre société. Une société dans laquelle les produits culturels que nous consommons entretiennent bon nombre de stéréotypes qui finissent par nous définir. Après avoir lu Bad Feminist, vous ne verrez plus les femmes, ni le monde, de la même façon.
Un incontournable ! A lire de toute urgence! Quelle réflexion sur le monde, c'est juste incroyable
J’ai eu peur au début car les premiers articles étaient un peu inégaux avec par exemple un article sur le Scrabble qui m’a perdue.
Le point fort selon moi est le fait que c’est déculpabilisant. Comme le titre le suggère, l’autrice ose dire qu’aucune féministe n’est parfaite. Elle annonce la couleur dès le début, on peut être aussi engagée que l’on veut, ça n’empêchera pas d’aimer ponctuellement des choses qui ne collent pas avec nos convictions et surtout on évolue, certaines choses qu’on n’avait pas vues à l’époque comme problématique l’étaient et ce n’est pas grave, ça fait parti du cheminement. Autre point qui m’a beaucoup intéressée est le traitement de la convergence des luttes. Elle met beaucoup de nuances, il n’y a pas de monopole d’une minorité face à un problème/ une discrimination. A chaque discrimination dont elle parle, elle ose dire que ce point est commun aux minorités x, y, z et que ce point est plus spécifique à w. On a des nuances et je trouve que le résultat est plus englobant que l’idée de tout séparer, chacun dans sa boite ou de vouloir regrouper à tout prix tout le monde dans le même panier. C’est un intermédiaire qui me convient bien.
Chaque point abordé l’est à travers la représentation dans la pop culture. Elle décortique ces représentations de manière intéressante mais il vaut mieux avoir les références pour tout comprendre.
https://animallecteur.wordpress.com/2020/02/06/bad-feminist-roxane-gay/
Bad Feminist c’est un recueil d’articles que Roxane Gay publiés dans divers médias. L’auteure n’y aborde par que le féminisme, elle parle aussi du racisme, de l’homophobie, de la politique et surtout de son expérience en tant que femme de couleur aux USA. En plus de cela ses propos sont appuyés par ses expériences personnelles (Twitter, les tournois de Scrabble) mais aussi des références à la pop culture, des séries, des films, des chansons, de la littérature, l’actualité… (Hunger games, La couleur des sentiments, Django Unchaines, Girls, Taylor the creator…).
Elle aborde des concepts tels que la culture du viol beaucoup trop présente dans les médias, des connotations négatives associées à tout ce qui est féminin, à la discrimination faite aux femmes issues de minorités, la sphère publique trop intrusive dans la vie des femmes notamment pour ce qui est de la contraception et l’interruption volontaire de grossesse, la solidarité entre femmes…
Alors oui, certaines références ne font pas forcément écho en Europe mais le discours est clair et universel. Elle fait appel à la tolérance, à l’introspection, à la remise en question, à la confiance en soi et surtout elle a le don de nous décomplexé. Parce que c’est quoi être féministe ? On peut être féministe et s’épiler, aimer le rose et le shopping, ne pas être forcément aigrie et ne pas avoir une haine viscérale des hommes ! Parce que les féministes sont « simplement des femmes qui ne veulent pas qu’on les traite comme de la merde ! » (Kathy Bail)
Professeure d'anglais, critique, auteure, éditrice, Roxanne Gay est l'auteure du très bon roman - que je n'ai d'ailleurs pas lu - "Treize jours". le livre "Bad feminist" regroupe les chroniques de Roxanne Gay, parues dans "The Guardian" et sur le site "The Rumpus".
Dans ce recueil de propos, l'auteure aborde une foultitude de sujets de société comme la culture - principalement la culture pop dont elle est une grande adpete, la race, le sexe, les stéréotypes, l'amitié, le féminisme, et j'en passe. Elle parle de normalité, d'acceptabilité sociale, dans une société où l'Image est reine. A travers ces lignes, et ses opinions, le lecteur va découvrir une femme vraie, engagée - à sa façon, c'est-à-dire même imparfaitement - et bien dans son époque, car elle sait en voir les bons comme les mauvais aspects.
"Bad feminist" explique au fil de ses papiers sur des sujets très variés, que l'idée parfaite que l'on se fait de la féministe pure et dure, provocatrice avec sa culotte sur la tête et les seins nus, n'est pas l'image que les femmes veulent renvoyer - et renvoient. On peut être une véritable "bimbo", assumer sa part de féminité jusqu'au bout des ongles, avec mini-jupe et compagnie, et se revendiquer féministe. L'habit ne fait pas le moine. Et fait qui en clouera plus d'un sur place: un homme peut être féministe. Eh oui! (...)
http://lillyterrature.canalblog.com/archives/2018/04/08/36295205.html
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