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« Quand j'ai eu douze ans, mes parents m'ont inscrite dans une école de riches. J'y suis restée deux années. C'est là que j'ai rencontré Ariane. Il ne me reste rien d'elle, ou presque. Trois lettres froissées, aucune image. Aucun résultat ne s'affiche lorsqu'on tape son nom sur Google. Ariane a vécu vingt ans et elle n'apparaît nulle part. Quand j'ai voulu en parler, l'autre jour, rien ne m'est venu. J'avais souhaité sa mort et je l'avais accueillie avec soulagement. Elle ne m'avait pas bouleversée, pas torturée, elle ne revient pas me hanter. C'est fini. C'est tout ».
Elles sont collégiennes et s'aiment d'amour dur. L'une vient d'un milieu modeste et collectionne les complexes. L'autre est d'une beauté vénéneuse et mène une existence légère entre sa piscine et son terrain de tennis. L'autre, c'est Ariane, jeune fille incandescente avec qui la narratrice noue une relation furieuse, exclusive, nourrie par les sévices qu'elles infligent aux autres. Mais leur histoire est toxique et porte en elle un poison à effet lent, mais sûr.
Premier roman sur une amitié féroce, faite de codes secrets et de signes de reconnaissance, à la vie à la mort.
Voici un roman qui me laisse vraiment perplexe … J’avoue ne pas trop savoir si je l’ai apprécié, un peu, beaucoup ou carrément pas du tout ! Tout ce dont je suis certaine c’est que je n’ai pas réussi à éprouver la moindre empathie pour ces deux petites pestes “border line” …
La narratrice, adolescente qui se sent laide et mal dans sa peau, chahutée par les autres élèves, va décider de devenir belle afin de séduire la gent masculine. Son amitié pratiquement passionnelle pour sa nouvelle camarade de classe, Ariane, une jeune et jolie indienne adoptée par une famille aisée, va totalement transformer sa vie et elle n’aura plus qu’un but : passer le plus de temps en sa compagnie !
Myriam Leroy nous raconte - sur deux cents pages - les mauvaises blagues et les délires méchants voire malsains de deux gamines toxiques, capables de harceler leurs camarades de cours - et les adultes à l’occasion …
Ariane - psychopathe en herbe - dotée de parents déséquilibrés (d’un père et d’un frère limite incestueux ) impose à la narratrice (qui n’a pas de prénom) sa “supériorité sociale” et ses caprices sadiques. Toutefois, le récit ordurier de cette lamentable épreuve est accompagné de tant de mépris pour ses semblables et sa propre famille qu’il est difficile de ressentir de la compassion pour sa “victime” … Difficile de concevoir autre chose qu’une impression de dégoût, ou qu’une sensation d’agacement particulièrement dérangeante …
Jeune fille perdue au milieu de son Brabant wallon natal espérant faire partie des groupes de filles de la petite bourgeoisie mais n’y parvenant pas, la narratrice pense son bonheur arrivé et sa vie sauvée de la médiocrité lorsque Ariane, jeune fille en vogue, la prend sous son aile et en fait sa meilleure amie.
Elles deviennent inséparables et s’isolent du reste du monde.
De cet isolement et de cette exclusivité va naitre la toxicité de cette amitié qui deviendra malsaine et néfaste aux deux jeunes filles.
Une belle écriture, une histoire concise qui se lit agréablement mais pas un grand souvenir.
Ce roman est l'histoire d'une amitié entre deux jeunes collégiennes que tout sépare, aussi bien l'environnement familial que leur manière d'aborder la vie.
Et cette relation s'avère plus néfaste que positive pour les deux protagonistes.
C'est écrit à la manière d'un roman initiatique et on se demande si l'auteur n'est pas quelque part un peu la narratrice.
Il m'a été difficile d'adhérer complètement à ce récit car il met en exergue les côtés malsains, néfastes de la relation de ces deux jeunes filles, qui n'ont pas l'innocence, la légèreté que les jeunes filles de 13 ans peuvent avoir.
On se demande de ces deux adolescents laquelle est la plus à plaindre, laquelle est la plus tordue ou n'est-ce pas juste le besoin d'exister à travers l'autre : un faire valoir pour l'une, un besoin de reconnaissance pour l'autre et quelque part un bien profond sentiment de jalousie inavouée qui les pousse dans les extrêmes.
J'ai eu beaucoup de difficultés avec ce récit, ce qui fait que je ne sais pas si je l'ai apprécié à sa juste valeur, quoiqu'il en soit il m'a interpelée.
Nous sommes dans les années 90, en Belgique, l’époque où Beverly Hills 90 210 faisait fureur auprès des jeunes (et donc de moi-même !) C’est cette période que la narratrice souhaite nous relater. De son adolescence passée dans une école bourgeoise où elle fait la connaissance d’une certaine Ariane. Rapidement elle fait d’elle sa meilleure amie, son complément, son indispensable, son binôme, sa moitié. « Notre binôme était surnaturel. Nous étions plus que la somme de nos parties, nous étions cette complétude en tous points soudée dont naissaient les rayons lasers et les pouvoirs magiques. » Mais à 12 ans, elle se métamorphose malgré ou grâce à cette fille, prend son envol, fait l’impensable, provoque, heurte, joue avec le feu jusqu’à y laisser des plumes. « Nous nous aimions en effet, d’un amour qui échappait aux définitions, passionnel, fusionnel, dépouillé d’épanchements charnels mais pas moins pulsionnel. »
Jamais je n’aurai cru me laisser embarquer dans une telle lecture, et pourtant, lu en une soirée, impossible de décrocher. Ce récit est tout et rien à la fois. Le style de l’auteure est cash, presque agressif, de sorte à heurter le lecteur, le choquer et le secouer un peu plus fort. Vous allez me dire que ce n’est qu’une histoire d’amitié mais celle-ci est destructrice, malveillante, torturée, malsaine et lorsque l’on est ado cela peut avoir des conséquences dramatiques. Deux mondes différents se rencontrent, l’une veut trouver sa place et l’autre se sert de ça pour l’hypnotiser telle une mante religieuse. L’auteure fait de ce rapport malsain une relation addictive et nous montre qu’à cet âge tout est manipulation et fragilité.
Un premier roman à la construction efficace, qui nous donne des frissons dans le dos au fil des pages dont le ton brut n’est que le reflet de l’ado que nous étions.
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2018/07/31/36596760.html
Elle a douze ans, elle n'est pas vraiment jolie et même carrément négligée, et elle se retrouve dans une école de riches bien peignés, bien bronzés, bien musclés. Elle fait tache et pourtant, la plus jolie fille de la classe l'invite à devenir son amie. La chenille devient papillon. du jour au lendemain, elle devient belle, provocante et manipulatrice, encouragée par son amitié féroce avec Ariane, que rien n'arrête. Elles feront les quatre cent coups, elles essayeront tout, elles joueront avec tout le monde, jusqu'à se brûler les ailes et faire de leurs vies respectives un enfer.
Quatre heures. C'est le temps qu'il m'a fallu pour commencer et terminer ce livre. J'ai été totalement aspirée, absorbée, débordée, comme je ne l'ai pas été depuis bien longtemps. Pourquoi? Pour plusieurs raisons. le style d'abord, désenchanté, cru, agressif presque, assenant des vérités qu'on pense tout bas sans jamais se les avouer tout haut. C'est le choc, l'affrontement, chaque phrase, presque à chaque mot, le combat permanent d'une adolescente avec ce qu'elle est et ce qu'elle veut être. L'intrigue ensuite, le suspens inhérent à cette histoire foncièrement tordue, à cette amitié complètement malsaine, à ces personnages tellement tortueux. Dès le début, la mort est annoncée, le drame est posé, la rupture jetée sur la première page, reste à savoir comment on en arrive là. On ne lâche pas tant qu'on ne sait pas, tant qu'on ne voit pas les limites de l'amitié et de la haine. le style, l'intrigue, deux bonnes raisons pour accrocher à un livre.
Pourquoi j'ai tellement accroché à ce livre qu'il me reste encore en travers des tripes aujourd'hui et qu'il restera encore dans ma mémoire pendant un bon moment? Je m'y suis retrouvée. Difficile à avouer quand on lit les retours d'autres lecteurs, effarés devant l'atrocité de cette amitié adolescente, questionnant la réalité des faits. Non, je n'ai pas subi tout ça, loin de là. Mais mon adolescence n'est pas si loin, et j'ai trouvé beaucoup de vérité dans ce récit, par rapport à cette période de notre vie où l'envie d'être appréciée, reconnue, adulée même parfois nous rend odieuse et manipulatrice. Je me suis retrouvée dans les réflexions désenchantées de l'auteur, dans son humour un peu noir et sa lucidité de la vie. J'aurais pu écrire certains de ces passages – pas aussi bien probablement, mais le fond aurait été dans le même esprit.
68premièresfois
Un premier roman sur l'adolescence mais surtout sur l'amitié excessive et nuisible entre deux adolescentes. La narratrice nous parle de son amitié avec Ariane, une jeune fille qui a été sa copine. La narratrice a intégré une école de riches et essaie de s'y faire des ami(e)s. Elle va alors sympathiser avec Ariane, une étrange jeune fille, métisse et celle-ci va quasiment vampiriser notre narratrice. Nous n'avons dans ce texte que la version de la narratrice mais quelle douloureuse histoire d'amitié adolescente. J'ai été happée par cette histoire et son environnement. Cela se passe en Belgique et l'auteure nous décrit très bien l'ambiance sociologique entre les différentes communautés. Et la vie dans une ville de province wallonne dans les années 90. C'est aussi un portrait cruel et touchant de cette jeune femme qui a été littéralement broyée par cette histoire d'amour-amitié adolescente. Peut-être un peu simpliste comme analyse psychologique sur ses comportements postérieurs à cette histoire. Mais en tout cas, un livre coup de poing dans le ventre.
Un premier roman percutant
Pendant sa préadolescence, au collège, l’auteur fait la connaissance d’Ariane avec qui elle partage une fulgurante histoire d’amitié, faite d’exclusivité, de possessivité et de cruauté. Ce lien est d’autant plus fort que leur amitié se nourrit de tous ceux qu’elle exclut et détruit au passage avec la violence et l’intolérance dont les deux adolescentes sont capables. Mais cette amitié ravageuse porte en elle la destruction et elle finira par se consumer elle-même et par détruire avec la même violence cette relation qui les a unies. Myriam Leroy écrit ce roman avec le regard corrosif et sans pitié de l’adolescence, arrosant tout de vitriol : ses parents, son milieu social modeste et celui de son amie, issue, elle, de la bourgeoisie, sa vie et ses rencontres. Le ton du livre est décapant, la plume rapide emporte le lecteur sur la première moitié du livre. Mais, après l’explosion de cette amitié destructrice, l’auteur n’arrive pas à tirer un trait sur cet échec et l’histoire reste suspendue à ce passé douloureux de l’auteur avec Ariane, sans réellement, je trouve, nous conduire ailleurs. C’est pourquoi, après avoir été emportée par le ton et le rythme du début du livre, j’ai trouvé que la deuxième moitié peinait à trouver une nouvelle dynamique et m’a laissé une impression beaucoup plus en demi-teinte. C’est ce contraste entre les deux parties du roman qui me reste comme impression générale sur ce premier roman d’Ariane Leroy.
J’aime beaucoup, passionnément ou à la folie ?!
Je ne sais pas trop ! Mais ce qui est sûr... C’est un roman qui ne passe pas inaperçu !
Une lecture dérangeante parfois, par son vocabulaire cru et vulgaire, un ton qui claque, presque glaçant. Je suis pourtant happée par le parcours de ces deux gamines complètement disjonctées !
Des amitiés qui desservent, qui détruisent, qui anéantissent les autres.
Un phénomène très actuel puisque l’on parle quotidiennement du harcèlement à l’école.
Et c’est pour cela que ce roman m’a interpellé, car j’ai trouvé que l’auteure aborde ce thème dans cette histoire de folie et d’excès en racontant la vie d’Ariane et de ses amis.
Une écriture puissante, fortement bien écrite ! C’est trash et accrocheur ! Mais absolument addictif que je n’ai pas pu lâcher ce livre, tellement je suis absorbée par cette histoire complètement dingue.
Je ne sais pas réellement la raison pour laquelle, je suis happée par ces deux gamines, mais je dévore les pages…Surement dû au talent d'écriture de l'auteure.
Une histoire d’amitié toxique, mais plus que ça, non ? ! Des familles pas très saines, voir incestueuse pour l’une, des interdits pour l’autre, une descente en enfer, une décadence vertigineuse et des troubles obsessionnelles et psychiatriques annonçant une fin diabolique.
Ce qui m’a vraiment « sauté » aux yeux, c’est surtout cette notion du harcèlement mis en place dans cette histoire. Une façon différente, très moderne et originale d'aborder ce sujet.
Toute la problématique est abordée ainsi que les répercussions que cela peut avoir ensuite sur la vie future de ces jeunes, laissant des blessures et des traumatismes longtemps après.
La noirceur de l'histoire ne m’a pas du tout dérangé, bien au contraire, puisqu'il fait partie de l’atmosphère du roman et du thème.
Une belle découverte, un très bon premier roman audacieux !
Cependant je garde en mémoire, que c'est bel et bien une fiction car pour ma part, ces jeunes filles ne correspondent pas à la jeunesse d’hier ni d' aujourd’hui et heureusement !!!
L’adolescence est un passage difficile, ils sont souvent cruels soit, mais pas aussi déviants, enfin, j’ose l’espérer.
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.fr/2018/05/ariane.html
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