En Côte d'Ivoire, les impératifs d'exploitation des richesses durant la période coloniale, puis ceux du développement après l'indépendance politique, ont privilégié les régions forestières du Sud au plan des investissements. Cela a entraîné un écart de développement entre le Nord savanicole, vivant de l'agriculture vivrière et le Sud forestier, riche de l'économie de plantation. Le corollaire de cette situation est l'émigration d'une importante fraction de populations originaires des régions de savane vers le Sud. Ce transfert massif a entraîné un accroissement rapide de la population allogène dans certaines villes du Sud, au point que celles-ci apparaissent comme étrangères à leur région. C'est le cas de la ville d'Anyama, dont la population d'origine nordique constitue 66,32% de la population totale. Cette situation fait dire qu'Anyama est une ville "Malinké" en pays Akyé.
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