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American fantasy

Couverture du livre « American fantasy » de Quentin Coet aux éditions Helice Helas
Résumé:

Dans American Fantasy, le jeune dessinateur Quentin Coet reprend et s'amuse des codes de la Pop Culture, mais également des imaginaires de série B. Son travail pose le décor, recense et également revisite ces lieux récurrents du fantasme américain. Le Mall, le collège, le cinéma, la salle... Voir plus

Dans American Fantasy, le jeune dessinateur Quentin Coet reprend et s'amuse des codes de la Pop Culture, mais également des imaginaires de série B. Son travail pose le décor, recense et également revisite ces lieux récurrents du fantasme américain. Le Mall, le collège, le cinéma, la salle d'arcade, la maison individuelle, les panneaux d'affichage ou les rues alignées, tous ces éléments participent d'un langage visuel et d'une géographie morale dans lesquels nous avons été pleinement alimentés, voire gavés... En amateur des bandes dessinées de Charles Burns, ainsi que des films de John Carpenteur, Quentin Coet lève le voile sur ces espaces de projection et de désir. Il arpente ces lieux à la manière du film mythique They Live où le protagoniste découvre des lunettes qui lui permettent de voir les Etats-Unis sans fard aucun : envahis et dominés par des extraterrestres à l'apparence humaine, où chaque publicité appelle l'inconscient à un désir de conformisme consumériste.
Chez Quentin Coet, les humains semblent avoir déserté les rues et les espaces de sociabilité. Face au manque de textes et d'explications, nous, lecteurs et lectrices, esquissons de premières hypothèses : explosion d'une centrale nucléaire et radiations massives ? Pandémies mondiales ? Ou alors un quotidien auquel nous n'aurions pas prêté attention ? Il ne demeure que des scènes de la vie ordinaire, peuplées d'êtres difformes que l'on présuppose comme ayant été jadis des êtres comme vous et moi. Sous le vernis du monde idéal et d'une beauté célébrée par le cinéma et la publicité, quelque chose semble s'être brisé ou ne semble plus tenir. La reproduction des images ne recrache plus simplement le canon, mais génère ses propres monstres.

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