Daniel Giraud se livre ici à une réflexion autour du thème du weiwu- wei, l'action sans action, chère aux taoïstes de la Chine ancienne.
Il ne s'agit pas d'un essai théorique, ce qui serait contradictoire avec le sujet, mais d'une invitation à vivre en se laissant traverser par les forces du monde.
Dans un monde moderne particulièrement agité, « l' agir-sans-agir » permet de dépasser les contraires action/inaction en ouvrant une perspective de libération de tous les dualismes.
Il ne s'agit point de ne pas agir, mais il s'agit d'accomplir sans agir. Daniel Giraud nous montre ici l'importance de l'action spontanée, sans intention, détachée, pause dans le rythme sans frein de nos existences affairées. Comme il l'écrit : « Viser un but à atteindre c'est avoir en vue certaines fins. Or l'intention n'est pas la spontanéité. Les desseins ne sont que projets et projections. Tout « but » vise un terme, un « butoir » où l'on aboutit. » Giraud cherche à nous reconduire à la source de l'action, dans le sans-effort, dans le lâcher-prise quand « ça se fait naturellement ».
Ainsi agir-sans-agir c'est s'immerger dans une action sans acteur, un spectacle sans spectateur, une personne sans personne - jusqu'à ce que l'existence et l'inexistence se dissolvent dans l'inconcevable.
Et si l'agir-sans-agir était une clef pour notre monde moderne survolté, fatigué ?
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