Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
La 20è aventure inédite de San-Antonio !0500Dubois, lui, tout en gobant ses marennes, m'expliquait en détail la gastro-entérite de sa femme de ménage...C'est vous dire si la plus totale harmonie régnait dans la salle à manger de ces bons amis ! Et soudain, au moment pile où la mère Dubois se la radinait, portant triomphalement une gigantesque marmite recelant le cassoulet : vlan ! ou plutôt "dring !" le bignou s'est mis à carillonner...0300Dubois, lui, tout en gobant ses marennes, m'expliquait en détail la gastro-entérite de sa femme de ménage...C'est vous dire si la plus totale harmonie régnait dans la salle à manger de ces bons amis ! Et soudain, au moment pile où la mère Dubois se la radinait, portant triomphalement une gigantesque marmite recelant le cassoulet : vlan ! ou plutôt "dring !" le bignou s'est mis à carillonner...
C'est mon premier San Antonio (Frédéric Dard écrit encore sous ce pseudo). Ce qui interpelle au 1er abord est que le respect du genre féminin est... désastreux et son absence tombe sous le coup de la loi aujourd'hui.
Mais c'est vrai que malgré les discriminations, les agressions sexuelles et les clichés, cette lecture est vraiment plaisante, ce qui semble pourtant antinomique J'avais bien entendu parler d'un style particulier et de roman de gare quand on parle de San Antonio / Dard. C'est vrai : c'est bel et bien une langue particulière, une sorte d'oralité perdue aujourd'hui qui fait penser aux films en noir et blanc avec Arletty ou Montand. On est dans de la gouaille et de la truculence.
Dire que j'ai compris toutes les expressions est faux, ("C'était le carré peinard pour y carrer les guides. Y avait de la gâche" p. 20 : hein ???). Je ne connaissais déjà pas celle du titre ! Je croyais à un néologisme. Pourtant, la lecture et le sens sont fluides, on entre très vite et très bien dans l'univers San Antonio. le tableau qu'il dresse des gens est horriblement jubilatoire. Frédéric Dard est un portraitiste.
C'est un excellent livre dans la forme car dans le fonds, soyons clair, le protagoniste a le melon, les ficelles sont grosses (la belle infirmière en sauveuse énamourée), ça verse ensuite dans le Comte de Monte-Cristo et ça finit en Harlequin avant d'avoir un sursaut d'orgueil et de tout plaquer au nom de la liberté, du loup solitaire, de l'ennui ou... bref, Frédéric Dard a envie de continuer à faire vivre des aventures rocambolesques à son héros sans femme dans les pattes.
Pourquoi être enthousiaste et ne mettre que 3 étoiles à ce livre ? Parce que même si la forme est un bijou, les propos discriminatoires tenus ne sont pas recevables ni maintenant ni avant non plus.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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