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« Toi et moi, on est des combattants », répète Albert à Farrah.
Farrah enseigne les lettres dans un lycée défavorisé, elle se démène pour joindre les deux bouts. Albert a le double de son âge, c'est un avocat qui défend des islamistes au nom de l'État de droit.
Ils s'éprennent d'un amour fou.
Bouleversée par la récente décapitation d'un collègue, Farrah s'accroche aux valeurs républicaines. À chaque vague terroriste, l'étiquette « Arabe » qu'on lui colle l'étouffe un peu plus. Sa liberté ne supporte aucune assignation. Albert est blanc, bourgeois, et se passionne pour la cause des musulmans. Avec tant de fougue que bien vite se pose une question : sont-ils vraiment du même côté ?
Le jour éprouve leurs résistances. La nuit tisse leurs liens. Jusqu'à ce qu'une affaire particulièrement brûlante vienne raviver leurs déchirures.
A gauche du lit se révèle un puissant roman politique parce qu'il s'empare des grandes questions du temps pour les coller sur la peau, dans les mots, dans le lit. Iman Bassalah nous rappelle que l'identité est l'un des beaux sujets de la littérature.
Iman Bassalah est professeure de lettres et écrivaine. Auteure de plusieurs ouvrages, elle a notamment publié Les Femmes au miel (Michalon, 2009), Hôtel Miranda (Calmann-Lévy, 2012) et La Vie sexuelle des écrivains (Nouveau Monde, 2016).
Farrah est professeure de français. Farrah a 35 ans et est la maman de Zita. Farrah est musulmane. Et Farrah est en couple avec Albert, 70 ans.
Albert est avocat, un avocat de renom, un avocat passionné de l'islam, défenseur de causes islamistes.
Samuel Paty était professeur, comme Farrah; son assassin était musulman, comme Farrah. Mais il était islamiste, ce que n'est surtout pas Farrah.
Comment Farah, bouleversée par la décapitation de ce collègue peut elle être amoureuse de cet avocat qui défend des terroristes islamistes.
Elle qui prône les valeurs de la république, qui les enseigne à sa fille. Elle, dont les amis s'éloignent, choqués par les choix politiques de son amant, qualifié d'islamo-gauchiste, comment peut-elle vivre son couple avec toute cette ambiguïté?
Cet ouvrage est à la limite du récit philosophique, voire politique
Il est bien écrit mais n'a pas réussi à m'accrocher. J 'ai eu le sentiment de tourner en rond comme si tout cet ouvrage avait été écrit pour justifier son amour fou pour cet homme, pour justifier leur couple improbable. Je m'y suis finalement ennuyée.
Chronique finale :
Farrah vit avec sa fille en région parisienne. Elle est professeur de français dans un lycée. Le père de son enfant est décédé d'une overdose. Plusieurs années après cet événement, un ami de son ancien compagnon l'invite à dîner chez Albert, qu'il souhaite lui présenter. Farrah s'éprend de cet homme de plusieurs années son aîné qui est un avocat parisien très connu, défendant des terroristes au nom de l'état de droit. Ils se mettent en couple mais font le choix de ne pas vivre ensemble.
Ce roman est centré sur le personnage de Farrah. Elle y aborde ses origines, son histoire familiale, sa relation avec Albert et notamment l'ambivalence qu'elle ressent à l'égard des choix que fait son compagnon dans l'exercice de sa profession.
Les réflexions sur les questions d'identité sont au cœur de ce livre très proche de l'actualité.
J'ai eu beaucoup de mal à lire et terminer « A gauche du lit ». Le thème ne m'emballait pas. Il est très difficile d'apprécier un ouvrage, malgré une écriture de qualité, quand le sujet ne nous passionne pas. J'ai trouvé ce récit trop politique et ancré dans une actualité plombante. Par moment, j''ai eu l'impression de lire un essai.
D'autre part, je n’apprécie guère l'autofiction. Quand un auteur(e) romance sa propre histoire, cela se ressent très fortement. Je suis très mal à l'aise avec ce genre car je trouve toujours que l'écriture est autocentrée, trop intime et les états d'âme très présents du narrateur/auteur(e) pèsent sur le lecteur. J’ai toujours l'impression que l'écriture a une fonction cathartique pour l'auteur(e) mais en tant que lectrice, je m'y embête toujours profondément. J'ai le sentiment que le livre ne s'adresse pas à moi. Je suis laissée sur le bord de la route et c’est ce qui s'est passé ici.
Certains passages m'ont quand même davantage accrochée. C'est une autofiction politique et humaniste qui trouvera sans doute ses lecteurs, mais ce n'est pas pour moi. L'écriture est de qualité même si j'ai trouvé que le style était légèrement ampoulé.
Avis page 100
Farrah, professeur de français dans un lycée défavorisé, vit seule avec sa fille. Elle fréquente, un avocat très connu qui défend des islamistes au nom de l'état de droit.
Un roman qui s'ancre dans l'actualité et qui interroge sur la notion d'identité. Présentée comme une autofiction politique par la maison d'édition, c'est clairement le genre de livre que je ne lirais pas de moi-même. Je n'affectionne pas les romans superficiels mais là je suis plombée par ce livre qui ne me permet pas de m'évader. L'écriture est dense avec un style légèrement pompeux, bref j'ai beaucoup de mal à avancer.
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