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"On doit s'aligner. Mon Belleville ne regrette rien, n'a plus grand chose à regretter. En 1993, le dernier cri du vitrier expirait. Un paradoxe tenace voudrait pourtant que Belleville demeure Belleville et on finira peut-être par détruire ce qui a détruit Belleville en retrouvant des lois plus organiques. Après la Seconde Guerre mondiale, l'heure était à la reconstruction. On manquait d'hygiène, l'environnement était insalubre, les ravages de l'industrialisation, du charbon noircissaient les villes.
D'où les luttes. Il fallait loger, loger une population en perpétuelle expansion. La planification familiale primait. Le confort dictait les règles, commençait à isoler, séparer, individualiser les solidarités collectives". Pendant une journée (matin, midi, après-midi et soir), on suit un narrateur qui déambule, arpente Belleville où il vit depuis plus de vingt-cinq ans. A travers son regard, quotidien, ordinaire, quelque chose se dit de lui-même et de ce quartier de l'Est parisien, raconte une histoire qui se lit dans les interstices urbains ou les différentes strates archéologiques qui composent aujourd'hui Belleville.
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