Le changement de politique, consécutif à la fin de la IIIe République, laisse à l'épiscopat quelque espoir envers les projets éducatifs et familiaux annoncés par le nouveau régime. Dans les faits, les évêques français se retrouvent progressivement entravés par la politique du gouvernement de Vichy. Contrôlé par l'ennemi, il censure et fait pression sur les autorités de l'Église, lesquelles deviennent progressivement critiques à son égard.
L'évêque du diocèse de Limoges, Mgr Rastouil est l'interlocuteur privilégié de l'Occupant allemand pour protester contre les persécutions dont il est témoin. Il est aussi le patriarche qui encourage ses clercs et ses fidèles au quotidien, y compris dans leurs activités clandestines, et celui qui dénonce le premier le drame d'Oradour-sur-Glane.
Edmond Michelet, entré en résistance dès 1940, écrit au lendemain de la guerre : « notre Résistance française (qui était aussi et surtout, il ne faut pas l'oublier, une Résistance chrétienne) compte des milliers de scouts, des milliers de jeunes d'autres mouvements qui surent trouver le chemin de l'honneur ».
Accompagnés par d'autres laïcs, avec des hommes et des femmes d'Église, leur implication et leur engagement furent variés sous l'Occupation. La liste des personnes, détaillée dans ces pages, n'est pas exhaustive, il s'agit de mettre en exergue quelques exemples de héros de l'ombre : clercs ou religieux, fidèles sans armes et combattants qui, au péril de leur vie ont fait preuve d'abnégation, de charité et de courage.
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