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" Ma mère, comme dans un conte cruel pour enfants, s'était transformée en livres. "
Ainsi s'exprime le narrateur, né sous X, bibliothécaire de profession, qui voit sa vie bouleversée par la lettre d'un notaire. Il y apprend que sa mère biologique, dont il ignore absolument tout, vient de mourir et lui laisse un héritage singulier : 1 144 livres.
Que penser de ce geste ? Faut-il accepter l'héritage de quelqu'un qui vous a abandonné ? Qui était la femme cachée derrière ces ouvrages ? Seront-ils le chemin vers une mère retrouvée ? Cet événement confronte soudainement le narrateur à ses origines et à son amour des livres.
1144 livres est un véritable éloge de la lecture et de la littérature, et de la place qu'elles occupent dans nos vies.
Prix Claude Fauriel 2018
Prix Coup de foudre des Vendanges littéraires de Rivesaltes
Un orphelin (bibliothécaire de profession) reçoit d'une mère inconnue un héritage de 1144 livres. 38 cartons remplis de livres (classiques, essais, poches...). Que faire d'un tel héritage ? Les donner à des associations ? Les garder pour soi et les ranger dans sa bibliothèque personnelle ? Ce sont les questions que se posent le narrateur.
"1144 livres" est un premier roman réussi en tout point de vue. J'ai adoré !
Une véritable éloge de la lecture et de la littérature.
Ce livre nous explique aussi pourquoi il est tant important de lire : "Mais lire, lire est sans partage, lire est exclusif ; l'esprit est occupé, les mains sont occupées ; aucune parcelle de notre être ne peut s’évader pour porter son attention ailleurs. Il n'y a pas plus contraignant que cette activité à laquelle rien n'oblige." (page 44)
Vous êtes-vous déjà demandé ce que deviendra votre bibliothèque quand vous ne serez plus de ce monde ?
J’avoue que c’est une question que je me pose souvent. Ces livres que j’ai choisi, qui me semble être précieux bien que sans valeur marchande, qui sont une partie de moi, ma fille aura-t-elle envie de les garder en souvenir, de les lire ou au contraire finiront-ils chez Emmaüs ? Dans « 1144 livres » il en est un peu question…
Né sous X, le narrateur du roman reçoit en héritage de sa mère biologique un lot mystérieux de 1144 livres.
Bibliothécaire et amoureux des livres, cet héritage pourrait être l’héritage idéal pour lui mais ce legs vient d’une femme qu’il n’a jamais pu connaître, qui ne lui a jamais manqué, qui est une étrangère. Décidé dans un premier temps à refuser, il va se laisser convaincre par le notaire en charge de cette donation. Enfermé dans une chambre d’hôtel, il découvre les cartons contenant ces livres et se retrouve malgré lui à mener l’enquête sur ses origines au gré des indices glanés au fil des pages. Que disent ces livres de sa vraie mère ? Une bibliothèque est-elle le reflet de la personnalité de son propriétaire ? Son amour des livres viendrait-il de cette mère biologique ?
A travers le thème de la recherche de ses origines, « 1144 livres » est un véritable hymne à la littérature et à la lecture. J’ai dévoré ce court roman en une journée et noté un grand nombre de passages. L’écriture très soignée - parfois un peu alambiquée - et la lenteur de l’histoire m’ont enveloppé. Un moment tout en douceur et pudeur auquel on peut bien évidemment trouver quelques défauts mais qui séduira le rat de bibliothèque que vous êtes
Je suis circonspect. Si j'étais méchant, je dirais qu'on ne peut pas bâtir un roman sur l'ouverture d'un carton. C'est d'un suspense douteux. Et cela crée une attente telle que la découverte des premiers ouvrages doit être exceptionnelle. Or elle ne l'est pas ou disons qu'elle est prétexte à faire la démonstration de l'érudition de l'auteur. Si j'étais bienveillant, je dirais que la recherche de la maternité par le livre est une idée originale, qu'on s'enflamme à chaque découverte, qu'on a envie de lire les ouvrages révélés par l'auteur... Je n'arrive pas à trancher.
C'est un livre surprenant comme une belle "mise en bouche"délicate et parfaite d'une rencontre avec la littérature .Un curieux testament et un curieux legs proposé au protagoniste : une bibliothèque de 1144 livres de sa mère qu'il ne connait que sous une lettre "x" et le décor est posé . C'est une idée très originale au fond que de penser qu'on puisse connaitre quelqu'un à travers sa bibliothèque et c'est une belle rencontre assez déstabilisante . A lire quand on se questionne sur une approche du plaisir de la lecture et ce qu'elle laisse comme émotions en nous.
Jean Berthier écrit en maître. Ouvrir 1144 livres, c’est pénétrer dans une citadelle qui n’a de limites que l’horizon que l’on s’impose. Ce n’est pas un roman, ni un récit, c’est un livre rare, aux enluminures invisibles que le lecteur devine d’or. Ce chef d’œuvre puisque c’est de cela qu’il s’agit est plus que magnifique, il est bouleversant de noblesse verbale. On lit du transcendantal, de l’intime. Sans pathos, avec cette délivrance qui couronne les purs. Cette histoire plausible est un hymne à la rédemption. Le narrateur reçoit une lettre, pas n’importe laquelle. Une lettre qui va bousculer sa vie, ouvrir la voie au fond de lui-même. Comment décrire l’histoire sans mettre des taches d’encre partout ? Dénaturer cette écriture solaire, en posant à plat le mot mère, abandon, bibliothèque, don. Ne rien dire de ce qui va se passer. La force est dans le silence des mots, si existentiels. Jean Berthier est doué. Il vit le mot, le sens, la profondeur des sentiments. Cet hymne aux mères, qui sont trois, aux livres, est le mystère de la profondeur du puits qui se cache dans le désert livresque. Tout est sublime. C’est un premier roman dites –vous ? Mais il est né depuis la nuit des temps. Sa maturité est telle qu’elle en foudroie le lecteur. « Nul n’entre dans une bibliothèque s’il n’a pas été saisi d’effroi ; nul n’y demeure s’il n’a laissé au-dehors les illusions du monde ; mais nul n’en sort car elle émet plus de lumière que les ténèbres extérieures. » « Ces prés, ces fleurs, je les ai foulés aussi, j’ignorais seulement qu’il y avait une bibliothèque au bas de la pente et que, l’âge venant, j’allais m’y précipiter. Que serais-je devenu si, au lieu de me léguer les livres d’une vie, cette mère m’avait laissé, petit bonhomme, marchant à ses côtés. » Le lecteur saisit à pleines brassées ce vestige. Il ouvre les cartons un à un, cherche les signes du passé, en filigrane dans chaque découverte. Il devient l’ombre du narrateur, de cette mère, fantôme égaré. Cette histoire est puissante, magistrale, digne, sincère et pure. Elle contient toutes les semences pour renaître à la vie. Publié par Les Editions Robert Laffont, collection Les passe-murailles, ce livre inoubliable contient à lui seul 1144 livres. A lire d’urgence.
Quel joli conte philosophique que nous offre là Jean Berhier !
Il était une fois un enfant adopté, devenu bibliothécaire à l’âge adulte et père d’une petite fille de 9 ans, qui reçut par le biais d’un notaire, Maître Noblecourt, un héritage de 1144 livres, unique cadeau de sa mère biologique qui légua le reste de ses biens à la Fondation Raoul Follereau, afin de ne pas avoir à lui dévoiler son identité ...
Dans une chambre d’hôtel, l’héritier ouvrira les premiers cartons ( le premier ouvrage qu’il en sortira, sera “la joie” de Georges Bernanos ...) Finalement, il se fera livrer chez lui la totalité des 38 cartons, en espérant que les choix littéraires de de sa “vraie” mère lui permettront - un tant soit peu - de découvrir qui elle était ...
Ce minuscule (par sa taille) livre de 163 pages est un véritable hymne à l’amour de la littérature, poétique et délicieux !
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