On les a tous lus , et on s’en souvient. Ou alors on ne les a pas lus, ces livres fondateurs de l’inconscient collectif des trentenaires et quarantenaires, mais ça nous dit quelque chose quand même.
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On les a tous lus , et on s’en souvient. Ou alors on ne les a pas lus, ces livres fondateurs de l’inconscient collectif des trentenaires et quarantenaires, mais ça nous dit quelque chose quand même.
Le club de lecture de Babelio m'avait fait découvrir Jack London le mois dernier.
Ce mois-ci, je me suis replongée dans Le portrait de Dorian Gray que j'avais déjà lu il y a une bonne quarantaine d'années.
Et malgré quelques longueurs, j'ai bien apprécié cette relecture.
Ce roman sur l'éternelle jeunesse démarre avec le peintre Basil Hallward qui porte les dernières touches au portrait du jeune Dorian Gray.
Ce jeune éphèbe est d'une telle beauté que le peintre n'a pas résisté à le prendre pour modèle et considère ce portrait comme sa plus belle œuvre. Lord Henry, ami du peintre fait la connaissance du jeune homme, et, sur le ton d'une boutade, lui dit qu'une fois le portrait terminé, seul celui-ci gardera à jamais cette beauté tandis que Dorian vieillira peu à peu.
Le jeune homme déclare alors qu'il donnerait son âme pour que ce portrait vieillisse à sa place.
Quelques jours plus tard, Dorian rompt brutalement avec la jeune actrice dont il était épris. celle-ci se suicide. Dorian ne s'en sent pas responsable mais lorsqu'il revoit le tableau, les lèvres peintes semblent porter une petite crispation ...
Dorian riche à souhaits, épris de belles choses, collectionneur compulsif mène une vie de plaisirs, plus ou moins coupables, de soirées en beuveries, d'essais de substances déjà illicites.
Je me suis interrogée sur la relation entre Sir Henry et Dorian me demandant, si Sir Henry n'était pas un être maléfique, machiavélique incitant Dorian à pousser toujours plus loin des limites, que lui même se gardait bien de franchir.
Entre l'artiste et le mondain, Dorian choisira la facilité tout en gardant son jeune visage ... jusqu'à l'atroce scène finale.
Je me suis régalée du style d'Oscar Wilde, multipliant les 'bons mots', sources de tant de citations
Je n'avais pas perçu sa misogynie lors de ma première lecture, mais les femmes n'ont pas le beau rôle, décrites tour à tour comme laides et sottes.
Un roman bien ancré dans son époque où les riches dandys profitaient encore d'une vie oisive. La vie des paysans n'avait que peu d'importance et celle des ouvriers n'est qu'à peine évoquée lors q'une visite dans les bas-fonds à la recherche d'une fumerie d'opium ...
Dans mon top 10 !
A travers l'histoire de Dorian Gray, Oscar Wilde aborde avec un style inimitable les thèmes de l'immortalité et de la jeunesse éternelle. Il pose sans lourdeurs philosophiques la question des émotions qui s'altèrent au contact d'une vie devenue sans saveur par la faute même d'une existence sans enjeux.
J'attendais de lire ce roman avec impatience. J'aime la littérature classique et j'aime la littérature anglaise.
J'ai été très déçue de ma lecture. Je n'ai pas du tout accroché aux personnages. Celui qui m'a paru le plus humain était Basil Hallward, le peintre du fameux portrait. Mais sa fin tragique a fini par complètement me faire lâcher la lecture. Je n'ai pas aimé non plus Lord Henry et ses discours très machistes, anti-féministes. Je l'ai trouvé insupportable, orgueilleux, hautain. Chacune de ses paroles se rapporte à la femme comme objet, comme la cause du malheur des hommes, il dit même "Nous les avons émancipé, mais elles restent des esclaves qui cherchent leur maître" ou alors "elles sont adorablement artificielles, mais n'ont aucun sens artistique" . Dès qu'il ouvre la bouche c'est pour se plaindre des femmes. Et venons en au fameux Dorian Gray. Il m'a été antipathique depuis le début. Ce jeune homme narcissique tellement violent et irrationnel dans son comportement. Comment s'attacher à un être aussi vil et froid ? Il se décrit lui-même "seuls les êtres superficiels ont besoin de plusieurs années pour se débarrasser d'une émotion. Dès qu'un homme est maître de lui, il peut aussi aisément faire cesser une douleur s'inventer un plaisir. Je refuse d'être à la merci de mes émotions. Je veux m'en servir, en jouir, et les dominer." C'est un être malsain et calculateur.
Et puis l'histoire en elle-même ne m'a pas vraiment convaincu. Était-ce parce que les personnages étaient repoussants ? Mais cette idée de portrait magique "Ce protrait serait pour lui le plus magique des miroirs. Comme il lui avait révélé son corps, il lui révèlerait son âme." J'ai tout d'abord pensé que Dorian Gray était schizophrène. Cela rend l'atmosphère assez lourde et noire, sans échappatoire.
Si ce n'est la très belle plume d'Oscar Wilde. J'ai aimé la découvrir et je n'ai pas été déçue. Ses descriptions fleuries et très imagée au début du roman, sa façon de dépeindre le printemps et la campagne, sa description des visages et des émotions qui les traversent est très belle, notamment dans la première moitié du roman.
Mon avis ne correspond pas du tout à la majorité des critiques. Mais je n'ai vraiment pas accroché à ce roman.
Livre magnifique sur l'art, la beauté, la mort... Source inépuisable de réflexions philosophiques et humaines. Plus intéressant à lire dans le texte pour s'affranchir de la traduction et de ses interprétations.
Ayant été amenée a lire certains livres dans le cadre scolaire qui ne m'enchantaient pas du tout, j'ai laissé de côté la littérature dite classique longtemps pour découvrir cette pépite il y a un an comme un ami m'en avait parlé comme de son livre préféré. Quel univers que nous offre Wilde via ce portrait très poussé de son personnage, un vrai portrait de pervers narcissique, qui s'applique au contemporain finalement...
Un texte à lire doucement pour savourer chaque mots de l'auteur. L'histoire on la connait, un désir d'immortalité qui tourne au cauchemar d'une vie sans saveur. Mais c'est pour la poésie de ce texte que l'on lit et relit ce livre.
Un des livres que j'emmènerais volontiers sur une île déserte.
https://bruitdepapier.wordpress.com/2015/01/04/le-portrait-de-dorian-gray-oscar-wilde/
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