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La pièce était remplie de l’odeur des roses. On était à la fin d’une journée torride qui nous laissait pantelants dans nos fauteuils. Quelqu’un demanda :”quel est ce rosier qui nous donne des fleurs aussi parfumées ? »
Nous avions loué maison et jardin sans plus de précision le jour même : le jardin c’était un détail ! Tout de même la question était bonne : dans ce jardin minuscule où était le rosier ? On le trouva : c’était une pauvre plante qui poussait contre la paroi d’un vieil abri : deux roses étaient ouvertes et l’on voyait quelques boutons qui fleuriraient à leur tour, ….
La pièce était remplie de l'odeur des roses... Je n'avais qu'une envie c'était celle de vomir... Et je me voyais en train de vomir sur le cercueil de mon père... Je n'ose imaginer la tête de ma mère et de mes frères et sœurs... Vu les mauvaises relations que j'entretenais avec cette partie de ma famille, je me doutais bien que si je me mettais à vomir subitement ça n'allait pas arranger les choses !
J'étais quand même en colère, car tout le monde connaissait mon intolérance au parfum des roses.
Il y a des années, comme cela devenait vraiment problématique, j'avais vu un hypnotiseur. Et on avait découvert, en faisant une régression, que j'avais été traumatisée par mon abandon dans une roseraie alors que j'étais encore une enfant !
Ma chère mère m'avait laissée dans cette roseraie, pour faire ce qu'elle savait si bien faire c'est-à-dire tromper mon père !
Oui je sais ça fait un petit tiré par les cheveux...
En tous les cas, lorsque j'avais expliqué tout cela à la famille, tout le monde avait été très choqué du comportement de maman.
Maman avait nié.
J'avais eu le soutien de mes frères et de mes sœurs.
Petite note à moi-même, je leur conseillerais de faire un test ADN pour savoir si papa était leur père biologique !
Parce que, maintenant je le sais, le père qui m'a élevée n'était pas mon père !
Quelle imagination ! Merci pour ce texte foisonnant.
REPONSE à l’ACCROCHE sur les senteurs proposées par CALI GERO
"La pièce était remplie de l'odeur des roses..." tant on avait déposé de fleurs autour de la défunte. Allongée dans son lit corbeille en velours rose, la défunte disparaissait pratiquement au milieu d’immenses bouquets de toutes les couleurs et d’énormes gerbes ; c’était à gerber ! Tous ces parfums vous montaient à la tête et vous étourdissaient, à peine aviez-vous mis un pied dans la chambre.
Née dans un jardin (sa mère n’avait pas eu le temps d’aller plus loin !), à l’aurore d’un beau matin de printemps sur les hauteurs de Rio, la belle s’était épanouie toute sa vie durant. Elle ne connaissait que « la vie en rose ».
Vivant dans les plus beaux quartiers chics et huppés de la ville, et n’ayant jamais mis les pieds dans les favelas un peu plus bas, elle ignorait tout de la misère. Elle n’avait même jamais senti les effluves acres et nauséabondes qui se dégageaient des égouts à ciel ouvert, descendant les ruelles mal famées des quartiers pauvres. Elle n’avait jamais senti l’haleine fétide et répugnante des Sans-dents. Elle n’avait jamais senti les odeurs écœurantes des poissons en décomposition sur le port ; leur cuisinier attitré ne lui ayant donné que l’occasion d’humer le fumet délicieux des riches plats qu’il préparait.
Gâtée, pourrie, par ses parents et le petit-personnel, elle n’avait jamais senti mauvais ! Même en cet instant de recueillement elle fleurait encore et toujours bon la rose !
Rose, la centenaire, dont les parents étaient de riches parfumeurs, n’avait jamais qu’exhalé les senteurs boisées des parfums. Sa vie durant, elle n’avait respiré que du bon air et du bon temps.
Super ! J'adore vraiment la variété des suites imaginées après un si petit bout de phrase, c'est génial !
La pièce était remplie de l'odeur des roses... une odeur qu'elle n'avait pas perçue depuis si longtemps, depuis qu'elle avait accepté de suivre Eric dans son foutu pays de neige et de glace - ah, l'Amour !!!
Et maintenant, elle se sentait prisonnière, isolée, déracinée...
En un instant, elle se revit dans le jardin de sa grand-mère en Provence, vibrant de ce parfum exhalé par les vieux rosiers qui couvraient la façade. Et la verveine-citronnelle, à l'acidité subtile et réconfortante, et le chèvrefeuille ! La lavande ! Immobile au seuil de la pièce, elle revisitait, par la grâce d'un transport olfactif, ces lieux chers à son enfance.
En s'avançant vers la table basse sur laquelle trônait un superbe bouquet de roses rouges, elle découvrit au milieu une petite carte joliment illustrée, où était écrit : "Que dirais-tu de rentrer en France définitivement ? Je t'aime, Eric".
« La pièce était remplie de l’odeur des roses…
Je ferme les yeux laissant ainsi le parfum suave et sucré de la fleur éveillée exalter mes sens aux abois.
Je vois le rose de tes lèvres, la blancheur de tes dents, la chaleur de ton souffle, tels des pétales de velours.
Tu es la belle, tu es la fleur, je suis l’épine qui te protège. »
« La pièce était remplie de l’odeur des roses…
Je ferme les yeux laissant ainsi le parfum suave et sucré de la fleur éveillée exalter mes sens aux abois.
Je vois le rose de tes lèvres, la blancheur de tes dents, la chaleur de ton souffle, tels des pétales de velours.
Tu es la belle, tu es la fleur, je suis l’épine qui te protège. »
Waouh ! C'est très beau, plein de poésie et de délicatesse, merci !
« La pièce était remplie de l’odeur des roses…
Je ferme les yeux laissant ainsi le parfum suave et sucré de la fleur éveillée exalter mes sens aux abois.
Je vois le rose de tes lèvres, la blancheur de tes dents, la chaleur de ton souffle, tels des pétales de velours.
Tu es la belle, tu es la fleur, je suis l’épine qui te protège. »
Alors, si ça c'est pas de l'amour, j'ai plus qu'a retourner me coucher ! Un homme protecteur, un romantique; c'est magnifique. Sont si rares ces espèces là ! Ceux qui nous échappent, se cachent-ils derrière leur timidité ? Affaire à suivre !
Messages : 124
Le 25/03/2024 à 18h41
La pièce était remplie de l’odeur des roses. On était à la fin d’une journée torride qui nous laissait pantelants dans nos fauteuils. Quelqu’un demanda :”quel est ce rosier qui nous donne des fleurs aussi parfumées ? »
Nous avions loué maison et jardin sans plus de précision le jour même : le jardin c’était un détail ! Tout de même la question était bonne : dans ce jardin minuscule où était le rosier ? On le trouva : c’était une pauvre plante qui poussait contre la paroi d’un vieil abri : deux roses étaient ouvertes et l’on voyait quelques boutons qui fleuriraient à leur tour, ….
Messages : 654
Le 26/03/2024 à 07h58
Et les odeurs ! Tout y est ! On parlera des coups et des douleurs un autre jour !
Messages : 39
Le 30/03/2024 à 10h52
J'étais quand même en colère, car tout le monde connaissait mon intolérance au parfum des roses.
Il y a des années, comme cela devenait vraiment problématique, j'avais vu un hypnotiseur. Et on avait découvert, en faisant une régression, que j'avais été traumatisée par mon abandon dans une roseraie alors que j'étais encore une enfant !
Ma chère mère m'avait laissée dans cette roseraie, pour faire ce qu'elle savait si bien faire c'est-à-dire tromper mon père !
Oui je sais ça fait un petit tiré par les cheveux...
En tous les cas, lorsque j'avais expliqué tout cela à la famille, tout le monde avait été très choqué du comportement de maman.
Maman avait nié.
J'avais eu le soutien de mes frères et de mes sœurs.
Petite note à moi-même, je leur conseillerais de faire un test ADN pour savoir si papa était leur père biologique !
Parce que, maintenant je le sais, le père qui m'a élevée n'était pas mon père !
Quelle imagination ! Merci pour ce texte foisonnant.
Messages : 39
Le 30/03/2024 à 10h54
"La pièce était remplie de l'odeur des roses..." tant on avait déposé de fleurs autour de la défunte. Allongée dans son lit corbeille en velours rose, la défunte disparaissait pratiquement au milieu d’immenses bouquets de toutes les couleurs et d’énormes gerbes ; c’était à gerber ! Tous ces parfums vous montaient à la tête et vous étourdissaient, à peine aviez-vous mis un pied dans la chambre.
Née dans un jardin (sa mère n’avait pas eu le temps d’aller plus loin !), à l’aurore d’un beau matin de printemps sur les hauteurs de Rio, la belle s’était épanouie toute sa vie durant. Elle ne connaissait que « la vie en rose ».
Vivant dans les plus beaux quartiers chics et huppés de la ville, et n’ayant jamais mis les pieds dans les favelas un peu plus bas, elle ignorait tout de la misère. Elle n’avait même jamais senti les effluves acres et nauséabondes qui se dégageaient des égouts à ciel ouvert, descendant les ruelles mal famées des quartiers pauvres. Elle n’avait jamais senti l’haleine fétide et répugnante des Sans-dents. Elle n’avait jamais senti les odeurs écœurantes des poissons en décomposition sur le port ; leur cuisinier attitré ne lui ayant donné que l’occasion d’humer le fumet délicieux des riches plats qu’il préparait.
Gâtée, pourrie, par ses parents et le petit-personnel, elle n’avait jamais senti mauvais ! Même en cet instant de recueillement elle fleurait encore et toujours bon la rose !
Rose, la centenaire, dont les parents étaient de riches parfumeurs, n’avait jamais qu’exhalé les senteurs boisées des parfums. Sa vie durant, elle n’avait respiré que du bon air et du bon temps.
Super ! J'adore vraiment la variété des suites imaginées après un si petit bout de phrase, c'est génial !
Messages : 39
Le 30/03/2024 à 11h03
Et maintenant, elle se sentait prisonnière, isolée, déracinée...
En un instant, elle se revit dans le jardin de sa grand-mère en Provence, vibrant de ce parfum exhalé par les vieux rosiers qui couvraient la façade. Et la verveine-citronnelle, à l'acidité subtile et réconfortante, et le chèvrefeuille ! La lavande ! Immobile au seuil de la pièce, elle revisitait, par la grâce d'un transport olfactif, ces lieux chers à son enfance.
En s'avançant vers la table basse sur laquelle trônait un superbe bouquet de roses rouges, elle découvrit au milieu une petite carte joliment illustrée, où était écrit : "Que dirais-tu de rentrer en France définitivement ? Je t'aime, Eric".
Messages : 315
Le 30/03/2024 à 11h27
Je ferme les yeux laissant ainsi le parfum suave et sucré de la fleur éveillée exalter mes sens aux abois.
Je vois le rose de tes lèvres, la blancheur de tes dents, la chaleur de ton souffle, tels des pétales de velours.
Tu es la belle, tu es la fleur, je suis l’épine qui te protège. »
Messages : 39
Le 30/03/2024 à 13h39
Je ferme les yeux laissant ainsi le parfum suave et sucré de la fleur éveillée exalter mes sens aux abois.
Je vois le rose de tes lèvres, la blancheur de tes dents, la chaleur de ton souffle, tels des pétales de velours.
Tu es la belle, tu es la fleur, je suis l’épine qui te protège. »
Waouh ! C'est très beau, plein de poésie et de délicatesse, merci !
Messages : 315
Le 30/03/2024 à 13h44
Merci Cali
Bises et bon week les lapins
Messages : 654
Le 31/03/2024 à 08h01
Merci Cali de savoir si bien analyser les choses; ça aide énormément. Bon week-end de Pâques.
Messages : 654
Le 31/03/2024 à 08h08
Je ferme les yeux laissant ainsi le parfum suave et sucré de la fleur éveillée exalter mes sens aux abois.
Je vois le rose de tes lèvres, la blancheur de tes dents, la chaleur de ton souffle, tels des pétales de velours.
Tu es la belle, tu es la fleur, je suis l’épine qui te protège. »
Alors, si ça c'est pas de l'amour, j'ai plus qu'a retourner me coucher ! Un homme protecteur, un romantique; c'est magnifique. Sont si rares ces espèces là ! Ceux qui nous échappent, se cachent-ils derrière leur timidité ? Affaire à suivre !