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Yourcenar elle-même a longtemps conçu son livre sous cet aspect. Elle a d'ailleurs détruit dans les années 1930, une version qui tournait quasi exclusivement autour de l'amour pour Antinous ( qu'elle prononçait d'ailleurs elle-même ANTINOOS). Mais les suites de la IIeme guerre la rendirent, dit-elle, plus consciente de l'importance de l'homme d'Etat (elle pensait à Churchill...). Dans l'économie du livre, même si tout l'ouvrage en est imprégné, la relation avec Antinous ne doit pas excéder 20 % du total ... Ce sont aussi évidemment parmi les pages les plus belles, les plus lyriques ( "Saisons alcyoniennes, solstice de mes jours") et les plus funèbres .... Quand j'ai découvert ce beau livre ( à 13 ans, et malgré les avertissements de mes professeurs à ma famille, c'était en 1980...), ce n'est pas tant cette histoire d'amour que le "ton" général, cette voix distanciée, ce esprit au bord du néant examinant ce qu'a été sa vie, ce "portrait d'une voix" qui m'a emporté et fasciné ...
Enfin, Yourcenar n'aimait pas que les femmes même si, à quelques exceptions près, elle s'est quasi à chaque fois éprise d'hommes eux mêmes homosexuels ... Marguerite n'aimait pas simplicité. " Qu'il eut été fade d'être heureux ... !".
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Le 18/10/2011 à 21h00
Enfin, Yourcenar n'aimait pas que les femmes même si, à quelques exceptions près, elle s'est quasi à chaque fois éprise d'hommes eux mêmes homosexuels ... Marguerite n'aimait pas simplicité. " Qu'il eut été fade d'être heureux ... !".