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Virginia Woolf

Virginia Woolf

Virginia Woolf est née en 1882. Mariée à l'économiste Leonard Woolf, elle a fondé avec lui la maison d'édition Hogarth Press. Ses romans et ses articles ont fait d'elle l'une des figures les plus importantes de la littérature de l'entre-deux-guerres. Sujette à des crises nerveuses fréquentes et c...

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Virginia Woolf est née en 1882. Mariée à l'économiste Leonard Woolf, elle a fondé avec lui la maison d'édition Hogarth Press. Ses romans et ses articles ont fait d'elle l'une des figures les plus importantes de la littérature de l'entre-deux-guerres. Sujette à des crises nerveuses fréquentes et craignant de perdre la raison, elle mit fin à ses jours en 1941. Elle était membre du Bloomsbury Group, un groupe d'artistes auquel appartenaient E.M. Forster et J.M. Keynes.

Avis sur cet auteur (42)

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    Couverture du livre « Mrs Dalloway » de Virginia Woolf aux éditions Gallimard

    Salix_alba sur Mrs Dalloway de Virginia Woolf

    L’un de romans les plus connus de Virginia Woolf, édité en 1925, « Mrs Dalloway ». Qui a priori peut paraître suranné, mais qui sera toujours moderne par son style d’écriture qui insuffle un art du récit en s'intéressant au flux de conscience, c'est-à-dire au flot de pensées et de sensations qui...
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    L’un de romans les plus connus de Virginia Woolf, édité en 1925, « Mrs Dalloway ». Qui a priori peut paraître suranné, mais qui sera toujours moderne par son style d’écriture qui insuffle un art du récit en s'intéressant au flux de conscience, c'est-à-dire au flot de pensées et de sensations qui traversent l'esprit des personnages.

    Dans une ambiance littéraire de la haute société anglaise, l’auteure retrace la journée d’une femme de la haute bourgeoisie. À ne pas rapprocher de « Vingt-quatre heures de la vie d’une femme »de Stefan Zweig, une femme qui confie au narrateur le récit de rencontre amoureuse avec un jeune homme. Ainsi en juin 1923, Clarissa Dalloway qui déambule dans les environs de Big Ben, réfléchit au choix de l’époux qu’elle a choisi il y a quelques années, en l’occurrence Richard Dalloway au lieu de Peter Walh. Un choix qui représente le respect des convenances, de son bien-être social au détriment de son amour de jeunesse. Et, en parallèle, sur la réception qu’elle doit organiser le soir chez elle, avec la présence du Premier ministre.

    À l’instar, de son héroïne qui avait un penchant pour l’amour lesbien ; et une fascination pour les thèmes de l’eau ; il en fut de même pour Virginia Woolf.

    Il n’y a pas d’intrigue allant crescendo vers un épilogue attendu ou non ; mais plutôt une suite de rêveries, d’états d’âme, de suites de réflexions qui passent parfois du coq à l’âne. Car Clarissa au milieu de toutes ses digressions, s’adosse à ce qu’elle aime, et c’est tout simplement la vie.

    Ce roman classé comme l’un de ses plus grands succès, classe Virginia Woolf comme l’une des plus grandes romancières anglaises, et laisse entrevoir la vision de la dépression qui en permanence l’habitera. Et comme un nuage qui voile le soleil, le silence tombe avec pudeur sur le destin de cette femme émérite. J’ai apprécié ce roman à lire non pas d’une traite, mais plutôt en suivant les circonvolutions existentielles de la romancière, qui dans la déception de voir Mrs Dalloway s’épanouir dans la représentation de la foire aux vanités et regarder Clarissa s’étioler dans le sentiment d’avoir rater sa vie.

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    Couverture du livre « Mrs Dalloway » de Virginia Woolf aux éditions Gallimard

    Anita Millot sur Mrs Dalloway de Virginia Woolf

    À Londres, en cette journée de mi-juin 1923, Clarissa Dalloway (qui vient d’entrer dans sa cinquante deuxième année) a beaucoup à faire. Elle doit organiser une somptueuse soirée au nom de son époux Richard (on dit même que le Premier Ministre sera présent !) Pour se faire, elle doit s’occuper...
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    À Londres, en cette journée de mi-juin 1923, Clarissa Dalloway (qui vient d’entrer dans sa cinquante deuxième année) a beaucoup à faire. Elle doit organiser une somptueuse soirée au nom de son époux Richard (on dit même que le Premier Ministre sera présent !) Pour se faire, elle doit s’occuper des fleurs, de la bonne marche générale de sa maison, comme des tâches à attribuer à ses domestiques …

    Clarissa Dalloway se laisse tout de même aller à des rêveries intérieures … Et si elle est furieuse de découvrir que son époux vient d’être invité à déjeuner (sans elle !) par Lady Bruton, il va bien falloir qu’elle se concentre sur sa robe verte à recoudre …

    En ce jour pas comme les autres, son amoureux de jadis (Peter Walsh) – éconduit car il n’avait pas autant de prestige que Richard Dalloway – vient tout juste de débarquer des Indes, pour lui faire une petite visite, avant de se rendre à la campagne. Faut-il l’inviter – ou non – à sa soirée ? …

    Virginia Woolf met également en scène un personnage sombre, d’une trentaine d’années, (Septimus Warren Smith) qui – cinq ans après la fin de la « Grande Guerre » – ne s’est toujours pas remis de sa cruelle expérience militaire. Il souffre d’un profond traumatisme (et pense même au suicide …) Son épouse Lucrezia (Rezia) désorientée par le – plus que lamentable – état psychologique de ce dernier, se demande si elle peut réellement se fier à l’opinion du Docteur Holmes (qui semble minimiser la situation pourtant dramatique …)

    Mais qui est la « vraie » Mrs Dalloway : la femme qui est en représentation ou celle qui a fait taire ses pulsions et ses désirs les plus intimes ? … Regretterait-elle ses choix d’antan ? …

    Je ne mentirai pas : je ne suis pas une grande admiratrice de Virginia Woolf – sans contester le moins du monde son talent d’auteure ! J’éprouve une certaine difficulté à m’émouvoir – ou encore à m’extasier – devant son écriture (comme avec celle de Proust, dont on compare le style pour ce roman, justement …) Ça ne se commande pas. Ça ne s’explique pas plus ! Et donc, inutile de le nier : je me suis un tantinet ennuyée, au cours de cette lecture …

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    Couverture du livre « Flush, une biographie » de Virginia Woolf aux éditions Le Bruit Du Temps

    Le Chameau Bleu sur Flush, une biographie de Virginia Woolf

    Certains le liront pour le portait en creux de la poétesse Elizabeth Barrett/Browning, de l’écrivain, l’enfermement de la femme, qui renait à la vie, sort de sa prison dorée, en s’échappant avec M. Browning pour vivre en Italie, comme Flush, l’épagneul découvre la vie sans laisse.
    Mais pour ma...
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    Certains le liront pour le portait en creux de la poétesse Elizabeth Barrett/Browning, de l’écrivain, l’enfermement de la femme, qui renait à la vie, sort de sa prison dorée, en s’échappant avec M. Browning pour vivre en Italie, comme Flush, l’épagneul découvre la vie sans laisse.
    Mais pour ma part c’est la voix qu’elle donne à Flush, avec ses mots si justes, brillants, étincelants et vifs, elle ce qu’il peut comprendre du monde humain qui l’entoure.

    Toutes ces questions que l’on peut se poser quand on voit son chien pencher la tête sur le côté, nous regarder avec surprise, attention, il ne leur manque que la parole et Virginia Woolf lui donne.
    V.W devait porter un amour certain aux bêtes pour décrire avec autant de véracité ce que peut ressentir Flush, Et très justement tout passe par les odeurs.
    « Les odeurs, ce qui l’entoure, son instinct, tout s’éveille, soulève un millier d’instinct, mettant en branle un million de souvenirs […] «
    « Il connut Florence comme seuls, peut-être les muets peuvent connaître. Pas une seule des sensations lui arrivant par myriades ne fut soumise à la déformation des mots. »
    « L’amour pour lui était odeur ».

    Tout au long de cette biographie imaginaire, elle met en scène l’amour inconditionnel que peut porter un chien à son maître, sa maîtresse malgré une communication bancale.
    « Lui qui m’a aimé si fidèlement, ai-je donc le droit de le sacrifier lui dans toute son innocence
    Entre eux béait le gouffre le plus large qui puisse séparer un être d‘un autre. Plus elle parlait, il était muet. Elle était femme, il était chien »
    « Séparés, clivés l’un de l’autre et cependant coulés au même moule, chacun d’eux peut-être achevait ce qui dormait toujours en l’autre. Mais il était femme, il était chien ».

    Elle décrit également avec justesse l’influence de l’humain sur les instincts des chiens qui vivant à notre contact de plus en plus proche, en viennent à nous singer, comme ils peuvent.
    « Sa chair était toute veinée des passions de l’humanité ».

    Ses mots font écho à ceux de Marguerite Yourcenar :
    « Ce qui me paraît importer, c'est de posséder le sens d'une vie enfermée dans une forme différente. C'est déjà un gain immense de s'apercevoir que la vie n'est pas incluse seulement dans la forme en laquelle nous sommes accoutumés à vivre [...] « Et puis il y a toujours pour moi cet aspect bouleversant de l'animal qui ne possède rien, sauf sa vie, que si souvent nous lui prenons. Il y a cette immense liberté de l'animal, vivant sans plus, sa réalité d'être, sans tout le faux que nous ajoutons à la sensation d'exister. »

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    Couverture du livre « Entre les actes » de Virginia Woolf aux éditions Le Livre De Poche

    Anne V sur Entre les actes de Virginia Woolf

    Alors que la guerre gronde tout autour, une représentation théâtrale est donnée par les châtelains d'une paroisse, dans la campagne anglaise. Avant, pendant, à l'entracte et après la pièce de théâtre, les spectateurs parlent, se croisent, commentent, critiquent.
    Le spectacle se trouve donc...
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    Alors que la guerre gronde tout autour, une représentation théâtrale est donnée par les châtelains d'une paroisse, dans la campagne anglaise. Avant, pendant, à l'entracte et après la pièce de théâtre, les spectateurs parlent, se croisent, commentent, critiquent.
    Le spectacle se trouve donc surtout dans le public.
    Le regard perce les masques, l'écriture révèle le détail, le style est d'une grande finesse psychologique.

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