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Vincent Delareux publie son second roman Les pyromanes aux éditions de l'archipel et nous offre un thriller psychologique sombre et violent néanmoins envoûtant.
Bienvenue à Brézeville, au début des années 1950 dans un petit village en Normandie.
Thérèse Sommer, mariée et infidèle à Serge. C’est une névrosée, infidèle, car il n'y a que le train qui ne lui est pas passé dessus. Elle dicte sa loi à son petit monde comme à son mari, à sa mère qu'elle déteste et à ses amants qu'elle consume.
Serge est un marin-pêcheur alcoolique qui noie son mal-être au bar et qui est au courant des tromperies de sa femme.
Lorsque Thérèse tombe enceinte de Françoise, elle devient sa rivale. Mais l'une d'elles est de trop. Qui gagnera ?
Françoise grandit dans un univers sombre, malsain où elle est maltraitée, mais elle va implorer le ciel et prier les saints pour échapper à son calvaire.
Quand Françoise, rencontre son cousin Antoine, tout est bousculé et chamboulé.
Un conte terrifiant et cruel.
Incestes, mystère, maltraitance, meurtre et violence.
Les pyromanes est un roman noir psychologique parfaitement bien construit et amplement maîtrisé par l'auteur.
La plume de Vincent m'a une fois de plus emportée bien que certaines scènes violentes m'ont fait froid dans le dos. L'ambiance est très sombre, toxique et étouffante. Quelques lenteurs ont ralenti ma lecture en revanche, les chapitres sont courts et efficaces. L'auteur nous dresse des personnages profondément abominables et détestables.
Le lecteur tombe dans une ambiance glauque, malsaine et anxiogène et nous pousse à toujours en vouloir savoir plus sur cette famille dysfonctionnelle. Cette lecture est clairement addictive et rythmée !
Avec ce second roman, l'auteur frappe fort et va encore plus loin que le premier. Néanmoins, Vincent Delareux confirme incontestablement son talent d'écriture et je vous invite à le découvrir par vous-même.
Si vous êtes amateurs de romans noirs, psychologiques, historiques avec un brin pour les classiques, cette saga familiale est faite pour vous alors foncez chez votre libraire.
Waouh ! Quel roman qui me laisse pantoise, un peu sonnée mais complètement conquise !!!!
Nous sommes en 1952, dans un village d'une centaine d'âmes, perdu au fin fond de la Normandie. Thérèse, qui méprise sa mère, Jeanne, trompe son mari alcoolique et veule à tour de bras avec tous les hommes du village puis les jette, accouche d'une enfant non désirée, Françoise, qu'elle rejette immédiatement car elle voit en elle une rivale, qu'elle va maltraiter sans relâche jusqu'à ses treize ans. En 1965, Thérèse meurt et Françoise est prise en charge par sa grand-mère qui est la seule à lui montrer de l'amour. Après la mort accidentelle de sa tante, la même année, Antoine, son cousin, vient vivre avec elles. S'ensuivent sept ans de passion cachée entre les adolescents jusqu'à ce qu'Antoine rencontre Séraphine, une chanteuse renommée et abandonne Françoise pour vivre à Paris. Françoise arrivera-t-elle à se construire une vie ou se consumera-t-elle dans cette passion dévorante et sans espoir?
Ce roman, particulièrement addictif, est noir, très noir et incandescent à la fois. A part Jeanne, la grand-mère, les personnages sont méprisables, en particulier les hommes qui ne sont pas à leur avantage, et c'est un délicat euphémisme, qu'ils soient pères, curé, maire, gendarme... Ce sont des violeurs, des alcooliques, des menteurs, des pédophiles, des lâches... Et ce que je trouve savoureux c'est que ce soit un auteur qui les croque sans vergogne. Il faut dire que les personnages féminins n'ont rien à leur envier; elles sont des langues de vipère, des commères, des peaux de vache acariâtres voire des meurtrières.
Le feu est, d'une certaine façon, le personnage principal de ce roman à commencer, bien sûr, par son titre et sa magnifique couverture mais aussi par le nom imaginaire du village "Brèzeville". Les personnages sont consumés soit physiquement par l'alcool soit moralement, par la haine, la colère, la rage, la vengeance mais aussi par l'amour exalté qu'il soit pour un homme ou pour Dieu qu'on honore d'ailleurs avec des cierges.
Par moment, j'ai eu l'impression d'être projetée dans un conte de fées sans fées, qu'avec des marâtres. Cette sensation a été particulièrement prégnante avec Thérèse qui voit en sa fille une rivale et qui se regarde dans un miroir pour vérifier qu'elle est la plus belle à l'instar de la reine de Blanche-Neige. Mais le roman ne manque pas d'un certain humour, noir, bien sûr : le gendarme s'appelle Gruchot (en référence au Gendarme de Saint-Tropez?????), le patron de l'abattoir s'appelle Tuvache!, le médecin alcoolo, Gouloche! Certaines descriptions sont un vrai régal d'humour noir.
J'ai dévoré ce roman que j'ai trouvé jubilatoire par ses personnages hors normes, truculents qui ne peuvent absolument pas laisser indifférent mais aussi animée par une curiosité inextinguible quant au destin de Françoise dont l'auteur maintient la flamme intacte jusqu'à la fin.
Je vais donc me ruer maintenant sur "Le cas Victor Sommer" qui bien que paru en 2022, se situe chronologiquement après celui-ci.
Comment devenir une adulte équilibré quand on a vécu autant de maltraitance dans l’enfance et d’abus sexuels dans l’adolescence ?
Françoise a tout subi et sa grand-mère adorée, Jeanne, n’a pas pu la protéger de ses parents. Heureusement elle rencontre l’âme sœur lorsque son cousin Antoine vient vivre chez Jeanne après avoir perdu ses deux parents.
Ce couple incestueux vivra ses heures heureuses tant qu’il aura des plaies à panser mais ne survivra pas à l’entrée dans la vie adulte. Et lorsque ce lien que Françoise croyait éternel va se rompre, la jeune femme s’enfoncera dans une psychose amorcée depuis sa naissance.
Les personnages sont souvent excessifs, dans leur folie pour Françoise et sa mère, dans la rustrerie pour le père, dans la manipulation pour le curé du village et dans la naïveté pour Antoine. Leurs comportements m’ont semblé assez prévisibles et le fil de l’histoire un peu cousu de fil … noir.
Un thriller psychologique qui passe de phases insupportables de maltraitance intrafamiliale à des parties trop souvent lues sur le sujet de la dérive mentale, découvert notamment dans le fameux Psychose de Hitchcock.
Ce deuxième roman très sombre de Vincent Delareux, à la fois choquant et classique, ne laisse pas indifférent et s’il peut être distrayant, il n’a jamais réussi à me surprendre.
« Les pyromanes » est le second ouvrage de Vincent Delareux, après « Le cas Victor Sommer » qui a connu un certain succès lors de sa parution en 2022, également aux Editions de L’Archipel. Ce second roman confirme le talent de cet auteur, âgé de seulement 26 ans !
En 1952, naît la petite Françoise au sein d’une famille dysfonctionnelle : sa mère, Thérèse, couche avec tous les hommes du village et des alentours, tandis que son « père », Serge, persuadé de ne pas être son géniteur est un marin alcoolisé et alcoolique dès ses retours à terre. Françoise doit grandir alors dans la maltraitance sous toutes ses formes. Sa seule bulle d’oxygène est Jeanne, sa grand-mère maternelle, qui tente de veiller sur elle et de la prendre sous son aile.
Alors que le résumé ne laisse pas sous-entendre beaucoup de « rebondissements » ou d’«action », je me suis laissé prendre par l’histoire et j’ai été totalement conquise, malgré sa noirceur certaine.
Les personnages sont très souvent détestables, dotés des pires défauts que l’humanité puisse connaître et pourtant, je n’ai pas pu m’empêcher d’être fascinée par le déroulé du récit.
Dès les premières pages tournées, cela m’a fait penser au magnétique « Né d’aucune femme » de Franck Bouysse. Je ne sais que difficilement expliquer ce sentiment mais il ne m’a pas quittée…
Bien loin du conte de fée, ce roman fait preuve de violences et de méchancetés. Mais pas gratuitement, bien du contraire ! Cette tragédie familiale met en exergue ce qui peut y avoir de plus vil dans l’être humain.
Évoluant au fil des pages, comme Françoise passant de l’enfance à l’adolescence puis à l’âge adulte, le lecteur sera happé tout comme je l’ai été et aura bien du mal à décrocher de ce livre au quotient hautement addictif et brûlant qu’il n’est pas près d’oublier…
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