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Ce qui nous tue est moins un roman qu'un plaidoyer.
Alors qu'elle est suspendue de son poste de professeur au Lycée de Seldom, celui-ci subit une tuerie.
Elle connaissait les victimes et développe un sentiment de culpabilité et d'insécurité tout en rejetant les fondamentaux de la société américaine.
Plaidoyer donc contre les armes à feu, la dangerosité des réseaux sociaux, la nocivité des médias, la suprématie de l'homme blanc, le racisme enkysté, etc.
La gent masculine n'est pas épargnée, c'est le moins qu'on puisse dire.
L'écriture est acerbe et l'ironie maniée avec discernement.
Néanmoins, cela tourne un peu en rond et le roman n'échappe pas à de nombreuses redites et longueurs.
Dommage car cela nuit au message qui reste percutant.
"I'll give you my gun when you pry it from my cold, dead hands"
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Il n'est pas facile d'écrire un roman sur un sujet aussi grave que les fusillades dans les écoles. McAllister y parvient plutôt brillamment en donnant vie et voix à un personnage féminin et féministe.
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Anna est enseignante dans un lycée dans lequel une tuerie vient d'avoir lieu.
Brièvement soupçonnée d'être l'auteur de ce massacre, elle est rapidement innocentée. le véritable meurtrier est un adolescent, mais bien que mise hors de cause, la vie d'Anna se retrouve soumise à examen et à jugement par les médias nationaux et par la population.
Le récit va nous faire suivre Anna et la ville de Seldom Falls tout au long de l'année qui suit la tragédie.
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Anna souffre fort logiquement du syndrome post traumatique. Elle connaissait toutes les victimes, elle aurait dû être au lycée ce jour là, elle n'avait jamais pensé être en insécurité dans sa ville si paisible.
C'est donc une femme déprimée et terrifiée qui nous dévoile ses pensées sur le fait d'être une femme dans un monde d'hommes brutaux, sur l'inquiétante culture des armes, sur la sensation croissante de ne jamais se sentir en sécurité, sur les médias avides, sur les mémoriaux sans signification que l'on érige, sur l'inutilité des institutions qui ne s'attaquent pas au fond du problème : la prolifération des armes à feu.
La peur collective prend de plus en plus de place, le bon sens perd face à l'hystérie, la bureaucratie, la politique.
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Ironique, acerbe, en colère face à la bêtise et au machisme, la voix d'Anna offre une critique habile qui a du sens. Son cynisme et son nihilisme sont tout à la fois drôles et dramatiques. D'une prose tranchante, parfois trash, McAllister pose une question d'actualité : à quelles libertés sommes-nous prêts à renoncer pour assurer notre sécurité?
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Traduit par Anne le Bot
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