Un roman qui nous emmène à travers trois continents, deux civilisations et le Paris des Années folles
Un roman qui nous emmène à travers trois continents, deux civilisations et le Paris des Années folles
Hissez la grand voile et laissez-vous porter par ce délicieux roman d'aventures qui vous fera naviguer du XVIIIe au XXe siècle, braver des tempêtes généalogiques et qui vous emportera au grand large à bord d'un navire corsaire ! Vous avez 440 pages à déguster pour voguer du Venezuela aux ors des bureaux ministériels parisiens en passant par les Antilles et le Golfe du Morbihan ! Parés à l'abordage ?
Thierry Montoriol renoue, en effet, et de la plus brillante manière, avec les charmes de la littérature d'aventures, celle qui nous fait retrouver une âme d'enfant. En 1986, un accord franco-américain de collaboration commerciale et industrielle de plusieurs milliards est sur le point d'être signé. Mais en préalable à cette signature, la délégation américaine exige le remboursement d'une dette de quatre-vingt millions de francs-or pour le capital, auxquels s'ajoutent les 6% d'intérêts annuels (je vous laisse faire le calcul), dette correspondant au préjudice infligé par des pirates français aux navires américains entre 1795 et 1803. Inutile de préciser que le ministre des Finances est prêt à tout pour éviter de rembourser cette somme exorbitante ! Il convoque donc le commissaire Célestin Coquillard, chargé de la PJ aux Affaires culturelles, ainsi que Robert Matois, son alter ego à l'office central pour la répression des faux. Leur mission ? Retrouver avant trois semaines la trace de la famille de Kervillis, dont les aïeux sont accusés des actes de piraterie à l'encontre des navires américains, et mettre la main sur les documents de bord qui prouvent que ces actions ont été légalisées par les tribunaux maritimes de l'époque. Et voilà que, justement, on vient de retrouver assassinés, deux membres de cette famille ! Mais pourquoi les deux cadavres masculins ont-ils le pantalon baissé aux chevilles ? Les deux enquêteurs ne sont pas au bout de leurs surprises !
A l'autre bout du temps, Gaétan de Kervillis, Yann et Gaël, ses deux fils et Louise, sa bru, parcourent les océans à bord de leurs navires corsaires (pas pirates !) au service de la toute nouvelle république française. Ils pourchassent, et sont pourchassés par, les frégates anglaises, en guerre avec leur nation. Ce-faisant ils découvrent le double jeu pervers des Américains qui officiellement sont neutres, mais qui, secrètement, ravitaillent en armes et denrées leurs anciens colonisateurs. Abordages, batailles navales, poursuites et guet-apens au large, naufrages... la vie des flibustiers ne tient souvent qu'à la rapidité des décisions et à la force du vent.
Mais que serait un roman d'aventures sans histoire d'amour, sans un enfant caché, abandonné, et qui cherche à se venger ? Aussi ramifiée que l'arbre généalogique des Kervillis, l'intrigue ne nous laisse pas un instant de répit. L'écriture élégante, très visuelle, prend aussi bellement en charge les chatoiements de l'océan que les détails précis de la navigation à la voile. L'érudition n'est jamais pesante. Bien au contraire, elle se glisse naturellement dans le récit et suscite la totale adhésion du lecteur. L'auteur joue de multiples tonalités pour nous faire passer par tout un répertoire d'émotions : au tragique de la destinée des Kervillis se joint le comique du duo d'enquêteurs du XXe siècle. Tout cela saupoudré d'une once de satire quand il s'agit d'évoquer le directeur du Trésor et son vocabulaire... imagé.
Pour résumer : si vous voulez passer un excellent moment en oubliant absolument tout ce qui vous entoure, montez à bord de ce "Baiser de la tortue" ! Bordez convenablement les voiles et abandonnez-vous aux alizés ! Bon vent et belle navigation !
Lire ce roman, et se régaler, non pas de ce breuvage revigorant et des réminiscences de nos goûters d’enfance, mais bien de l’aventure picaresque de Victor, inventeur français du Banania, journaliste, homme d’affaire, vert galant et polygame, mais tellement attachant !
Dans les années 1910, alors qu’il est au Mexique pour couvrir les évènements artistiques du continent sud-américain, Victor est pris dans le tourbillon de la révolution mexicaine. Il se réfugie dans un village indien et découvre les vertus d’un breuvage directement issu du dieu Quetzalcóatl, à base en particulier de cacao et de banane.
De retour en France, il va retrouver la recette de ce breuvage magique, le fabriquer de façon artisanale puis le vendre dans tout le pays...
L’écriture de Thierry Montoriol est à elle seule un véritable régal, de mots, d’expressions, de finesse dans les descriptions à la fois des caractères et des situations. C’est alerte et enjoué, intelligent et documenté, sérieux et totalement rocambolesque en même temps. On se laisse embarquer à suivre les mésaventures et les errances de Victor, homme heureux, mari et amant comblé, journaliste médiocre, homme d’affaires bien trop naïf pour ce milieu de vauriens... De plus, l’époque est propice au romanesque, révolution sous les auspices de Pancho Vila et de Zapata au Mexique, espionnage, trafic d’armes, maitresses jalouses et amoureuses, première guerre mondiale en Europe, rien ne lui sera épargné...
Chronique complète à lire sur le blog Domi C Lire : https://domiclire.wordpress.com/2018/12/17/le-roi-chocolat-thierry-montoriol/
Ce roman retrace l’histoire de Victor, journaliste artistique, spécialiste de l’art lyrique, à La libre Parole, parti de Saint-Nazaire en 1910, en Amérique du Sud pour couvrir l’inauguration de l’opéra Colon à Buenos Aires en Argentine à bord du transatlantique Le Provence .
Alors qu’il s’apprête à embarquer, il va rencontrer une surprenante belle brune sud-américaine voyageant en 1ere classe prénommée Jacuba Malintzin Cortés, et Emile, homme aux multiples casquettes et au parcours plutôt flou qui croiseront à nouveau son chemin .En débarquant à Veracruz, se retrouvant au milieu de la révolution mexicaine et de trafics d’armes, il voit le programme de ses déplacements modifié . S’ensuit un périple à travers l’Amérique Latine.
Au cours de ce périple, il échoue dans un village habité par les autochtones descendants des aztèques où il faire des découvertes culinaires : de l’iguane farci, des sauterelles grillées et la boisson du Dieu Quetzacoalt : du cacao pilé agrémenté de bananes et de sucre de canne.
De retour en France, il se lance dans la production de ce breuvage et c’est sa fille que donnera son nom à ce produit qui a conquis les européens.
Grâce à des carnets de voyages, Thierry Montoriol a pu retracer l’histoire de son aieul et nous la raconte sous forme d’épopée à travers trois continents, deux civilisations et le Paris de la guerre et des années folles.
J’ai beaucoup apprécié le style d’écriture qui fait de cette histoire un roman d’aventures palpitant où l’on découvre une succession de petites histoires au coeur de la grande Histoire, c’est comme si le héros avait vécu plusieurs vies en une et les mésaventures de Victor, si aujourd’hui nous paraissent improbables rencontrent notre indulgence car le héros a un côté très touchant.
Si ce roman semble léger, il apporte certains éclaircissements sur des événements un peu lointains et évoquent aussi sur le rapport entre les humains qui démontrent que l’être humain reste toujours son propre « prédateur » ne sachant refréner son besoin de domination ni changer son regard pour celui qui est différent.
c'est un beau roman à découvrir et à faire découvrir
Encore merci à Lecteurs.com et son Club des Explorateurs de m'avoir fait découvrir "Le Roi Chocolat" !
Quel agréable roman d’aventures que nous offre l’auteur sur la vie fantastique de son arrière grand-père, Pierre Victor Lardet, suite à la découverte de carnets de voyage !
Ce récit qui court sur une vingtaine d’années, nous conte les pérégrinations de Victor, reporter, parti à l’origine pour inaugurer un opéra en Argentine. Nous y rencontrerons Emile - homme à tout faire - la belle et mystérieuse Jacuba, des indiens chez qui il trouvera refuge, épousera trois femmes (faute d’avoir choisi une des trois …) et surtout, surtout, découvrira une boisson merveilleuse, à base de cacao, de banane et de sucre !
De retour à Paris auprès de Blanche, son épouse et de ses enfants, il concoctera une recette additionnée de lait, le “chocobanane”, et c’est dans la bouche de sa fille Gabrielle que sera prononcé pour la première fois le nom du Banania, (qui fera d’ailleurs la joie de certains soldats de la Grande Guerre qui auront la chance d’y goûter …)
Durant ce voyage sud américain, Victor croisera le chemin d’un bon nombre de célébrités. Un très joli livre basé sur des faits réels (probablement édulcorés) l’histoire d’une boisson chocolatée qui a fait partie de notre enfance !
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