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Ce western est composé d'un double récit :
Lurie Mattie, un vagabond orphelin d'origine turque, se retrouve malgré lui sur le bateau débarquant les chameaux importés par l'armée américaine afin de servir de bêtes de somme. Il y fait la connaissance de Hi Jolly d'origine orientale et chef du Camel Corps. Afin d'échapper à ses traqueurs, Lurie se fait engager comme chamelier et se voit ainsi confier un chameau dénommé « Burke » avec lequel il a pour mission de traverser la Californie.
C'est à ce fidèle compagnon qu'il s'adresse lorsqu'il conte son histoire de 40 ans d'errance dans les régions arides et impitoyables de l'Amérique.
Nora Lark, mère de 4 enfants, vit à Amargo, en Arizona avec sa famille. Elle attend le retour de son mari Emmett parti chercher de l'eau, une denrée rare dont les réserves s'amenuisent sous le soleil brûlant et la sécheresse qui fait rage dans la région. Il tarde à revenir, elle s'inquiète. Ses deux fils aînés Rob et Dolan, qui dirigent un petit journal « le Sentinel » en l'absence de leur père, disparaissent subitement à leur tour. Seule, elle cherche à comprendre si ces disparitions sont liées à une histoire d'intérêts pour le déplacement du siège du gouvernement du comté d'Amargo à Ash River.
Alors que Lurie parcourt ces grandes plaines sans jamais réussir à se poser, Nora s'accroche désespérément à cette maison qu'elle a bâti avec sa famille et qui a jadis abrité sa défunte fille.
Deux êtres d'origines et d'horizons bien différents qui nous emmènent au coeur de l'histoire des pionniers du Wild West et qui tentent de survivre sur une terre d'accueil peu hospitalière où résonnent les voix des fantômes des personnes qui n'ont pas survécus à la chaleur ou à la violence du chacun pour soi de cette vie rude et dépourvue de justice où les puissants dictent la loi.
Téa Obreht est une conteuse hors pair et nous livre un roman poignant, documenté et riche en détails sur la colonisation de l'Ouest américain au XIXe siècle et nous fait découvrir un pan peu connu de cette conquête de l'Ouest au travers de l'histoire du Camel Corps.
Téa Obreth nous offre ici le roman des grands espaces arides et désertiques de l’ouest américain et la vie des colons qui s’y installent.
Nous sommes en Arizona en 1893, année de grande sécheresse, l’auteure nous raconte la vie de Lurie Mattie et de Nora Lark que rien ne prédestinait à se rencontrer.
Lurie Mattie est un gamin d’origine Turque qui débarque en Amérique pour y travailler et n’en repartira plus. Devenu bandit de grand chemin dont la tête est mise à prix, il se mêle à une caravane de chameliers venue d’Afrique pour transporter des charges dans les immensités désertiques pour la construction des chemins de fer ou l’exploitation des mines. Il fût sa vie durant pourchassé par le Marshal John Berger. Avec Lurie, nous découvrons la vie de nomade, les camps de chercheurs d’or, la violence de cette vie où chacun tue pour voler le minerai de son voisin.
En parallèle et par chapitres alternés, nous suivons la vie de Nora Lark qui vit dans un ranch isolé du territoire de l’Arizona. En pleine période de sécheresse, elle lutte pour survivre avec ses trois fils et son mari Emmett. Avec Nora nous découvrons à rudesse de la vie de ces colons, la violence sous-jacente de ses congénères, riches propriétaires terriens au cheptel immense qui n’hésitent pas à acheter le shérif, à menacer, voire assassiner, ceux qui leur résiste, hommes, femmes ou enfants en toute impunité.
En somme, c’est une grande fresque de la conquête de l’ouest américain. Ici, les Apaches, Comanches, Peaux rouges ne sont qu’entre aperçus, le focus est fixé sur les colons aux prises avec la rudesse du climat et celle des hommes, sur l’avènement du télégraphe et de la première ligne téléphonique, sur la transformation des camps de toile des premiers colons en de petites villes, sur la ruée vers l’or, sur la domination des plus riches avec leurs alliances et leurs méthodes peu recommandables, sur la transformation des Territoires en Etats.
Un roman intéressant historiquement parlant pour qui est curieux des Etats Unis mais que j’ai trouvé par moment très long, le rythme, en quelque sorte, épouse parfaitement l’immensité des paysages arides et désertiques ou souvent rien ne se passe et personne n’apparait.
Lurie est un jeune orphelin vagabon. Recherché pour vol et meurtre, il parcourt la campagne et travers les villages en se cachant.
Nora est inquiète. Il n'y a plus d'eau dans le puits, son mari tarde à revenir. Deux de ses fils sont en ville et, elle est seule avec son plus jeune fils Toby en proie à des terreurs provoquées par la découverte de traces d'un animal autour du domaine.
Atmosphère western garantie avec ce roman de Téa Obreht. Il s'agit de ma troisième lecture pour le prix des lecteurs du Livre de Poche. Un voyage dans le sud des États-Unis à la fin du XIXe siècle. Une immersion dans les ranchs, les villages, le désert, la poussière, les truands et les règlements de compte, les shérifs.
Si le résumé de la 4e de couverture m'a tout de suite attiré, j'ai trouvé le texte long et très lent à se mettre en place. Beaucoup de digressions qui m'ont perdu dans le fil du récit. Un récit que j'ai trouvé assez brouillon. J'avoue avoir beaucoup peiné dans ma lecture avant de réellement trouver une accroche. Accroche qui a eu lieu lors des 150 dernières pages. À ce moment là je n'ai pu décrocher.
Une lecture en demi-teinte. J'en ressors un peu déçue, car j'en attendais plus.
En 1893, dans son ranch, avec la disparition et le silence de son mari, ainsi que les remontrances ingrates et cruelles de ses fils, Nora Lark doit répondre aux quotidiens pour s’approvisionner en eau à Amargo, une partie aride des E-U. Elle doit aussi faire front pour conserver une presse que certains souhaitent pouvoir acquérir. Cela est sans compter sur une bête qui rôderait et ferait peur à son dernier fils.
Parallèlement, Lurie, vagabond orphelin recherché par les autorités accepte une mission insolite et traverse la Californie à dos de chameau.
Les deux existences vont se télescoper…
Pour son deuxième livre, Téa Obrecht à osé un Far West dans une écriture aboutie, mais sur une forme spéciale qui peut je reconnais déplaire.
Le décor est bien décrit. L’Ouest américain montre bien ses difficultés à s’épuiser pour de l’eau et à la recherche de l’argent pour survivre.
Les personnages principaux offrent avec plaisir des échanges compliqués dans une atmosphère épaisse et d’odeurs de terre sauvage. Habitée par sa fille disparue, Nora porte encore en elle un chagrin superstitieux.
Je regrette un nombre important de personnages qui pourraient avoir un sens à travers un film, mais qui dans un roman littéraire perd le lecteur à vouloir entretenir une interaction les uns envers les autres. Il est fort probable que l’autrice ait écrit son roman dans le cadre d’une sortie souhaitée d’un film qui pourrait tout à fait convenir.
Néanmoins, le livre dégage le trouble, l’inquiétude, des bribes de suspens avec l’histoire de la bête.
C’est un livre aussi qui m’a donné soif par cette quête d’eau !
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