Qui ne connaît pas Joséphine Baker ? Et pourtant, qui la connaît réellement ?
De celle qui est revenue sous le feu des projecteurs il y a deux ans avec son entrée au Panthéon, on garde surtout en tête sa danse avec la fameuse ceinture de bananes, ses faits de résistance, sa maison pleine d’enfants, ses deux amours (« mon pays et Paris ») et ce sourire lumineux et désarmant.
Mais qui était-elle vraiment ? Pour son premier livre, « Soleil d’Eternité », Stéphanie Bodin a choisi d’écrire sa biographie romancée.
L’écriture est élégante, tout en restant très fluide et les pages se tournent toutes seules, tant ce portrait de femme est passionnant. On y découvre une Joséphine qui, toute sa vie, se battra et triomphera – contre la pauvreté, le racisme, la violence, les Nazis, la maladie … rien ne la prédestinait à devenir une star mais comme dirait l’autre, « elle ne savait pas que c’était impossible alors elle l’a fait »: elle cassera tous les codes, aura mille vies, mille amants aussi, et marquera l’histoire de l’art, et l’Histoire tout court.
Une femme, une artiste, une résistante, une mère, une étoile, à qui Stéphanie prête sa plume pour porter jusqu’à nous un talent, un courage, une volonté exceptionnels.
Un premier roman réussi, qui donne envie d’en lire beaucoup d’autres !
Un roman-écrin pour un diamant brut.
Les premiers passages du roman sont de simples flashs, une petite mise en bouche avant d’aborder la vie de Joséphine Baker plus en détail mais ces bribes, déjà pleines de saveurs, donnent envie de découvrir le destin éminemment romanesque de celle qui deviendra une véritable icône.
L’autrice a décidé d’écrire un roman sur Joséphine Baker après son entrée au Panthéon et lui a offert un vrai roman-écrin. On l’ouvre et on découvre aussitôt à la fois l’enveloppe de douceur dans laquelle elle a déposé cette femme-joyau et la passion qui l’a animée pour retracer son parcours. Le rythme et ton se font parfois aussi endiablés que les danses de Joséphine.
Malgré un destin chahuté, Joséphine Baker n’a jamais baissé les bras. Elle n’a jamais cessé non plus de clamer son amour de la France, un pays dans lequel elle s’est sentie moins ostracisée que dans son pays d’origine où la ségrégation ne permettait pas à cette époque la réussite de tous et toutes.
Je disais « femme-joyau » parce que l’autrice nous montre bien qu’elle a été précieuse pour la France pendant la guerre et qu’elle était un diamant brut. Elle ne se laisse pas faire, elle veut absolument réussir mais elle est aussi d’une générosité exceptionnelle. Sa façon de danser en est la preuve, elle s’est donnée entièrement et jusqu’au bout. Ce roman est un bel hommage à une femme libre et courageuse. N’hésitez pas à l’offrir à Noël !
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