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Ulysse est lecteur dans une petite maison d'édition au bord de la faillite.
Il a lui-même écrit un roman.
Suite à un mail mystérieux, il rencontre un certain Achille, handicapé au physique monstrueux et devient son ami.
Cette amitié peu commune modifie quelque peu le cours de leurs vies.
Ah ce n'est pas une écriture plate et sans relief !
Je suppose que la traduction n'a pas du être chose aisée.
Ça fuse dans tous les sens.
Ça fourmille de situations rocambolesques.
Ça grouille de mots et de phrases, de références mythologiques.
Et de ce fouillis incroyable naissent de beaux sentiments, une incroyable sensibilité.
C'est cru parfois, souvent.
Mais c'est tendre et sentimental en même temps.
Sous des dehors hurluberlus c'est plein d'imagination, d'humour, de philosophie,
C'est truculent, décalé, ça réveille.
Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que ce livre doit énormément séduire les lecteurs masculins.
J’ai lu ce roman en novembre 2011, il y a donc déjà presque quatre ans (oui je garde trace de mes lectures depuis un moment, elles sont toutes sagement consignées dans un carnet avec le mois et l’année…), mais j’avais envie de faire un petit billet dessus, comme un coup de projecteur sur un de mes livres coup de cœur!
Il est de ces romans dont on garde une trace et un souvenir malgré les années qui passent… C’est le cas pour Margherita Dolcevita. C’est une lecture tout simplement désopilante et très jouissive ; j’étais pliée en deux pendant les trois quarts du bouquin. Cela tient à la façon dont parle Margherita, le regard intelligent et tellement facétieux qu’elle porte sur le monde qui l’entoure et sur elle-même. L’adolescente décrit sa famille – plutôt farfelue – et sa vie qui se retrouve tout à coup chamboulée par la construction du « Cube » juste en face de leur maison, qui était jusqu’alors assez isolée dans la campagne. Le récit mêle de façon ingénieuse l’humour, le fantastique et les codes du roman policier, avec un soupçon de poésie… On referme ce roman avec regrets, mais un immense sourire sur les lèvres.
Vingt-sept nouvelles, plus ou moins longues, de une à vingt pages
La plupart dénonce les outrances de notre société : consommation, télévision…..
Amusantes, grotesques réalistes ou féroces elles reflètent la réalité et l’on sent la lucidité et l’agacement de l’auteur.
Ma préférence va à la troisième, « Un mauvais élève »
Regarder la télévision est une matière, la principale de ce collège. La lecture n’y est enseignée que de façon tout à fait secondaire.
« - Ah, c’est comme ça ? dit la prof. Notre Zeffirini n’a pas pu regarder la télévision parce qu’il a mal aux yeux. Que ne faut-il pas entendre ! Et qu’a fait notre Zeffirini, au lieu d’étudier ?
Martin , un professeur d’âge avancé , est retraité dans un village des Apennins .Il y vit , pas à tout à fait seul car il s’entoure aussi à l’occasion d’animaux qui lui parlent , tel son chien .Il n’est pas un ermite intégral car il est resté en contact avec Remorus, artiste quelque peu cynique , assoiffé de gloire , de reconnaissance , et avec Voudstok , cultivateur de cannabis , nostalgique des années 60 , dont l’auteur trace le portrait : « Virgile, alias Voudstok , habite dans une maison rutilante de tags , à un kilomètre et demi d’ici. Pour lui, le temps s’est arrêté à l’époque du paléo-rock et de Woodstock .Il a le même âge que moi, mais il porte des jeans pattes d’éléphant ornés de dessin, des gilets en cuir, une longue queue de cheval de cheveux blanchâtres, et touche finale, un bandana sur le front. »
Désireux de prendre ses distances avec le milieu universitaire dont il est issu et dont il connaît tous les codes, Martin apprend par Voudstok , qu’un jeune couple s’installe près de chez lui .Le compagnon , que Martin surnomme Le Torve , ne provoque guère de sympathie chez lui ;il n’en est pas de même pour Michelle qui réveille en lui des sentiments , des sensations, des désirs qu’il croyait ensevelis, classés dans ses archives affectives .Il revit , redécouvre , par l’échange et la conversation avec Michelle des nouvelles potentialités .Ainsi précise t-il à Michelle le sens de l’attente dans l’amour : « Nous ne pouvons pas toujours attendre avec patience. C’est comme l’amour .Nous tombons amoureux d’une personne , et aussitôt le temps s’accélère, nous venons de la quitter et nous voulons la revoir tout de suite (…) vous, Michelle, vous êtes pressée parce que vous êtes amoureuse de votre avenir, de votre métier , du désir de retrouver les lumières du théâtre auprès de votre Tamino ou de votre Hamlet . » Ces échanges avec Michelle font aussi redéfinir à Martin le sens de la solitude, élément s’il en est, de la condition humaine : « Ma solitude est digne, je l’affronte tête haute, mais si je la regarde en face elle me raille, me blesse, elle fait revenir toutes les solitudes du passé. C’est ainsi : chaque solitude contient toutes les solitudes déjà vécues. »
Le récit de Stefano Benni est très plaisamment organisé : chaque chapitre s’ouvre sur un poème, éclairant l’esprit et l’orientation des lignes à venir .L’auteur fait d’autre part une référence explicite aux Nuits Blanches de Dostoïevski, dont il s’inspire dans l’articulation du roman .Ce roman nous séduit, il pastiche sans dénigrer, il manie l’ironie sans une utilisation abusive de la dérision. C’est un éloge de la création littéraire, de son imprévisibilité : « Borges, le grand lettré, rêve en fait de se battre au couteau dans les bas-fonds de Buenos Aires. (…) Oscar Wilde fait l’éloge du mensonge et semble railler les gens ordinaires, et pourtant il nous donnera la Ballade de la geôle de Reading. »
Comment ne pas approuver cet éloge de la surprise ?
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