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« La femme périphérique » de Sophie Pointurier est un premier roman réussi et séduisant.
Elle y parle d’art contemporain, de la place de la femme dans l’Art et dans la peinture en particulier, de Berlin Est et du couple.
Je me suis laissée porter par cette histoire de disparition, plus complexe qu’il n’y paraît, qui nous emmène de Berlin à New-York en passant par Paris.
Plusieurs amies m’ont encouragées à lire ce roman au titre prometteur ou aguicheur ! En quoi une femme portant un fusil pouvait elle être mise ainsi en scène.
Coïncidence ou pas je venais de lire un article sur les meurtres commis par des femmes et non sur des femmes, les jugements envers ces criminelles étaient reconnus beaucoup plus sévères que ceux des hommes car au crime contre une personne s’ajoute le crime contre la vie, brisée par une femme censée la donner !
Donc, Claude et ses amies, propriétaires d’un hameau dans le Tarn se trouvent embarquées dans une chasse aux tueurs de femmes alors qu’elles souhaitent simplement vivre à l’écart du monde masculin brutal, comme au temps des béguinages dans les Flandres ou des sociétés hippies dans les années 70 aux états unis, qui ont tous deux disparu et qui prônaient le vivre ensemble en paix, sans violence envers les femmes de la part des hommes ou de la société .
On comprend très vite qu’un coup de feu a été tiré, qu’un homme est mort et que Claude est accusée du meurtre, et se trouve dans un commissariat entre les mains de policiers.
Ce roman est une succession de courts chapitres, factuels pour certains, et documentés pour d’autres, entrecoupés des opinions très tranchées de l’autrice sur la parti prise par la société telle qu’elle s’articule depuis des siècles, brutalisant toutes les minorités que Sophie Pointurier pointe du doigt .
Livre un peu déroutant par sa forme, très perturbant par son sujet et la réalité de celui ci et éclairant sur les chemins à prendre pour sortir de ce qui semble une impasse pour le moment.
Certains passages m’ont percutée, d’autres m’ont laissée sur le bord de la route, l’ensemble demeure un bon roman, pas le meilleur à mon goût depuis le début de l’année
L’histoire commence avec un meurtre…..
Claude la narratrice, nous raconte comment ce drame est arrivé…..
D’abord une petite annonce « TARN - Hameau à vendre avec 4 maisons, 2 granges, 2,5 hectares de prés. Pas de voisins proches. €320k FAI…. ».
Alors qu’elle pense à changer de vie avec son fils Lenny, Claude rêve de ce hameau sans trop y croire, limitée par ses moyens financiers de mère célibataire. Elle va alors rencontrer 3 femmes, d’âges et d’histoires différentes, rendant le rêve réalité.
Elles partent s’installer dans ce hameau, élever des moutons, cultiver la terre…. Un lieu qu’elles veulent exclusivement féminin, une terre d’accueil pour toutes les femmes, qu’elles soient en difficultés ou non.
Le projet suscite l’intérêt de nombreuses femmes dont des femmes à bout subissant des violences conjugales…..
Mais leur projet dérange, elles reçoivent des menaces…..
Un livre passionnant, autant par le sujet, l’intrigue et la narration….. il alterne parfaitement l’interrogation de Claude par la police et ses confidences qu’elle livre au lecteur sur l’histoire du hameau et la chronologie des faits…..
Il est riche culturellement et les thèmes de la solidarité, du féminisme et de la société sont riches et parfaitement abordés…..
J’ai adoré !
J'ai trouvé l'écriture du roman fluide et le mystère autour de Peter bien entretenu. Malgré tout, j'ai ressenti quelques longueurs, notamment dû au fait qu'il y a beaucoup de personnages qui mènent chacun leur propre enquête, et que c'est parfois compliqué de s'y retrouver entre eux tous, et savoir qui est allié de Petra Wolf et qui va l'accuser.
Chapeau également à l'autrice pour m'avoir fait croire que ce couple d'artistes existait. J'ai fait une recherche Google m'attendant à tomber sur une page Wikipedia, et je n'ai trouvé qu'un roman intitulé "Peter, la RDA et moi" (et quand j'ai cherché un peu, je me suis aperçue que c'était le même livre). A la manière de Taylor Jenkins Reid dans "Daisy Jones & the Six", Sophie Pointurier a réussi à créer des personnages si vivants qu'on finit par croire qu'ils ont existé.
Mais au-delà de l'histoire, il y a dans ce roman un vrai message féministe, et une vraie prise de conscience sur la place des femmes dans le monde de l'art. Certains prétendus experts tiennent des propos qui font bondir (du genre "cette toile n'a pas pu être peinte par une femme") et je suis sûre qu'ils sont loin d'être caricaturaux... Une belle œuvre informative à découvrir.
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