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Roman noir … Finlande
Quasiment tous les tueurs en série "se comprennent" par leur passé douloureux. Tous ont eu une enfance difficile ... Victime d'inceste, de viol, de torture ou autres, en grandissant beaucoup choisissent de faire le mal et de victimes deviennent bourreaux ... Ainsi naissent les psychopathes, les sociopathes, les schizophrènes, etc ! Ce roman noir c'est ça ... Doit on forcément devenir "méchant" quand la vie a été cruelle avec vous dès votre plus tendre enfance ... ? En chacun de nous sommeillent deux loups : le loup blanc qui nous pousse vers les bons choix et vers le bonheur et le loup noir qui nous pousse à faire le mal ... Lequel gagne ? celui que vous nourrissez !!!
Excellente lecture !
COUP DE COEUR !! J’ai adoré « Si vulnérable »
Lauri Kivi est en charge des chroniques judiciaires dans l’un des plus grands quotidiens d’Helsinki. C’est un homme plutôt solitaire et peu doué pour les relations sociales, mais un excellent journaliste.
Quand éclate l’affaire Virtanen, c’est lui que son rédacteur en chef envoie sur les lieux du drame : un père de famille (policier de surcroît) vient d’assassiner ses deux petites filles ainsi que sa femme puis s’est donné la mort. Or, rien ne pouvait présager un tel drame, la famille étant unie, fréquentant voisins et amis et ne semblant pas avoir de problèmes financiers.
Ce qui interpelle Lauri, c’est qu’il y a eu déjà trois cas similaires en Finlande. Il décide d’investiguer pour comprendre ce qui a bien pu se passer pour que ces pères de famille deviennent des meurtriers.
Dans le même temps, nous découvrons ce que Lauri a lui-même dans la tête : son enfance terrorisée par les coups d’un père tyrannique et violent ; son angoisse à tisser des liens car il sait que lui aussi peut devenir violent ; ses efforts pour toujours museler « le loup qui sommeille à l’intérieur. »
Plusieurs éléments relevés sur le terrain, et qui apparemment avaient échappé à la police, lui donnent la conviction que les quatre « Famillicides » ont été commis par un tueur en série. Il fait alors dans son journal une description du meurtrier :
« Notre meurtrier a peur. C’est pour cela qu’il est devenu ce qu’il est. Au tout début, il tremblait, faisait pipi dans sa culotte et avait peur. De son père, probablement. Et il nous fait maintenant partager cette peur. Il la propage, pour s’en débarrasser. La peur provoque l’oppression et l’excès de pouvoir. Et notre faible ami jouit de ce pouvoir. C’est un être pitoyable, à l’esprit étroit, sexuellement impuissant, qui s’excite quand nous nous abaissons à avoir peur. Ne lui donnez aucun pouvoir. Si vous le rencontrez, rappelez-vous que c’est un petit garçon peureux qui veut se sentir invincible. Intérieurement, il crie papa, papa regarde-moi. Papa, papa aime-moi. »
Lequel tueur va rentrer en contact avec Lauri et menacer sa vie, celle de son ex-femme et de sa fille.
Ce roman mêle d’une façon parfaite les éléments d’une enquête de police avec une intrigue qui tient en haleine jusqu’au bout, la psychologie des adultes martyrisés pendant l’enfance et qui ont été capables ou pas de résilience pour avancer dans leur vie, la vie en Finlande.
Croyez-moi, vous allez plonger dans ce roman et ne plus le lâcher !
Lauri Kivi est journaliste judiciaire dans un grand quotidien d'Helsinki. Il va devoir enquêter
sur une série de drames familiaux.
Il est très intelligent, séduisant avec un quelque de sombre dans la personnalité.
Bref, le héros idéal d'un roman policier. L'originalité du personnage est son handicap qu'il gère d'une façon très maligne et assez amusante.
L'intrigue est bien ficelée même si j'aurais préféré une fin différente.
Ensuite ce livre vaut également d'être lu pour la découverte d'une Finlande différente.
Celle dont on parle régulièrement est un modèle en matière d'éducation et de droits des enfants.
Celle de "Si vulnérable" est son pendant du côté obscur.
Et puis ce roman parle , à travers Lauri Kivi, de résilience et de libre arbitre de façon singulière.
Bon, je vais commencer par le seul point semi-négatif pour moi... comme ça se sera fait et on n’en parlera plus !!!
En effet, comme tout bon polar nordique qui se respecte, l’histoire met un temps fou à se mettre en place. Certaines descriptions sont longues (notamment les descriptions de la vie passée de Lauri Kivi), voire peut-être un peu trop longues mais ça n’est pas pour me déplaire finalement. J’aime prendre mon temps pour lire un livre, m’imprégner de son atmosphère, de l’environnement et de la psychologie des personnages. En prendre toute l’ampleur et la nature. Et là, on prend son temps !... c’est le moins qu’on puisse dire : 592 pages ! Mais au finish, ça ne représente pas selon moi un handicap majeur...
Il y a en effet d’innombrables rebondissements, de l’action et des scènes d’une violente latente terrible qui démarque totalement ce livre des autres romans scandinaves qui sont tous par ailleurs, relativement « soft ». Les violences familiales décrites ici, sont parfois très dures, voire insoutenables. J'ai dû faire quelques "pauses" forcées dans ma lecture pour me laisser le temps de digérer certaines scènes...
Ici, tout démarre sur les chapeaux de roue avec un drame familial, la mort de la famille Virtanen : le père, la mère et les deux petites filles. Un familicide, policier de son état qui a liquidé sa famille avant de se donner lui-même la mort sans aucunes raisons apparentes (pas de soucis financiers ou conjugaux).
Aussitôt, Lauri Kivi, journaliste, chroniqueur judiciaire chez Suomen Sanomat, un quotidien finlandais, est envoyé pour couvrir l’évènement. Mais ce suicide familial fait écho à plusieurs autres survenus à différents endroits de Finlande qui alertent le journaliste. Serait-ce possible que ces crimes familiaux aient été perpétrés par un tiers ? La question se pose très vite et l’enquête menée à la fois par Lauri pour le compte de son journal et par Moilanen pour la police va aussi se diriger rapidement vers cette hypothèse.
A mon sens, ces meurtres ne sont qu’un prétexte pour analyser la psychologie torturée de Lauri qui avec des flashbacks successifs, va dévoiler peu à peu les violences qu’il a subit durant son enfance. Un père alcoolique et violent, une mère battue qui buvait aussi, un frère qui a disparu après avoir voulu s’en prendre « au vieux ». Un grand-père paternel qu’il va peu à peu découvrir violent également, ce qui expliquerait l’attitude de son propre père. Mais aussi une nature sombre, mystérieuse et inquiétante qui se révèle aussitôt que Lauri boit aussi un peu trop. Il devient à son tour violent mais comme il en a conscience, il fait tout pour se maitriser au prix de combats titanesques avec lui-même.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a abandonné femme et fille des années auparavant, avant qu’il ne soit trop tard. Après avoir levé la main sur sa femme, Paula, il aurait tenté d’étrangler Aava, sa propre fille étant bébé. En fait, il a voulu les protéger de lui-même et de ses pulsions destructrices. La violence est-elle une fatalité ? Et puis est-ce seulement cela ?
La personnalité « borderline » de Lauri, le fera presque se « confondre » avec le meurtrier, ce dernier étant persuadé que celui-ci est un « loup » comme lui et pourra non seulement le comprendre mais aussi se « révéler » en laissant le « côté sombre de la force » se dégager. Une lutte entre leurs personnalités va alors se dérouler, lentement mais sûrement jusqu’au dénouement. L’Anti-héros que représente Lauri, peu doué pour les relations humaines et peu sociable est remarquablement bien décrit et finement analysé par Simo Hiltunen.
Autre point positif selon moi : l’auteur prend aussi le temps de vraiment terminer son histoire (ce qui évite la frustration et le sentiment de bâclage qui fait que parfois un super thriller / polar tombe finalement à plat avec une fin qui n’en est pas une !! – je ne donnerai pas d’exemple, il y en a tellement !!!!!) .
Là, même après avoir révélé le nom de l’assassin, il prend soin de donner une finalité à chaque protagoniste et d’en expliquer les tenants et les aboutissants.
Même si la « morale » de l’histoire pour certains personnages n’est pas si « morale » que ça à la fin, elle a le mérite d’être dite sans laisser la place à une interprétation libre. C’est un choix. Je le respecte et je recommande vivement la lecture de cet ouvrage qui rafraichit l’horizon des polars nordiques et qui se déguste comme un café bien fort. Bref j’ai beaucoup aimé ! (Ma note: 5/5 malgré tout car j'ai été très "emballée").
Je remercie les éditions Fleuve Noir ainsi que Lecteurs.com pour m’avoir permis de découvrir cet auteur et son univers pour le compte des Explorateurs du Polar. Je suivrais Simo Hiltunen dans ses futurs écrits avec plaisir et avec le plus vif intérêt.
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