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Rédiger un texte ayant pour sujet « Les joies du devoir » telle est la punition infligée au narrateur Siggi, un adolescent enfermé dans un centre de redressement.
Le personnage central de ce devoir s’impose aussitôt à son esprit : son père, le policier de Rugbüll, avec « sa terrifiante bonne conscience », celui qui remplit sa mission « à la lettre et sans scrupule », même quand les temps ont changé et qu’il n’est plus aussi impératif de poursuivre cette mission.
Pour rédiger ce devoir imposé, Siggi doit plonger dans le souvenirs de son enfance, dans son «Atlantide privée, la tirer de l’abîme, morceau par morceau.. plonger encore et encore jusqu’à ce que j’aie tout remonté des profondeurs, tout ce puzzle de souvenirs que je voudrais reconstituer sur la table».
Cela lui prendra des jours, des semaines, pendant lesquels il se consacrera entièrement à cette tâche, refusant pour l’accomplir des chances d’évasion.
A sa sortie, il emmènera les pages de son récit que le directeur qualifiera de « vivant exemple d’une persévérance à toute épreuve ».
Ce roman riche, dense, et touffu se présente donc comme la mise en abyme de la notion de devoir, « la maladie nommée devoir », analysant à la fois le comportement de l’acteur de ce devoir : le père et de sa victime : le fils .
Ne croyez pas que cette réflexion soit conceptuelle, elle s’inscrit au contraire dans une histoire familiale, celle d’une famille sèche, austère, sans tendresse où règne la loi du père – essentiellement désigné par sa fonction : le policier de Rugbüll - , et elle a pour cadre un village du Schlewig Holstein, où l’on voit vivre tout une petite collectivité , prise dans la tourmente de la guerre et partagée au sujet de l’ordre donné par le régime nazi de détruire les toiles du peintre du village, et que le policier est chargé d’exécuter.
Siggi, l’enfant, qui s’est vu imposer par son père la charge d’espionner le peintre et à qui le même peintre a confié le soin de mettre en lieu sûr ses tableaux, se trouve tiraillé entre deux injonctions contradictoires : l'une données par son ami le peintre dont il admire les œuvres et auquel il cherche à s'identifier et l'autre par celui auquel il doit obéir sous peine d’être cruellement battu.
Dilemme profondément perturbateur et aux lourdes conséquences …..
Le microcosme d’un village , celui du centre de rééducation ……et pourtant jamais le roman ne m’a semblé étouffant . Des pages magnifiques sur ce plat pays dominé par la silhouette emblématique du moulin, une terre inhospitalière, mouillée par les pluies, battue par les vents, abritée sous les digues.
Par son écriture puissante, d’une extrême précision, Serge Lenz parvient à rendre compte, en décomposant leurs mouvements comme au ralenti, des luttes constantes que ses habitants doivent mener contre les éléments.
De belles échappées autour du thème de la peinture. Dans ce pays baigné dans la grisaille et l’humidité, les toiles expressionnistes puissamment colorées de Nansi , « le maître paysagiste » , qui renvoient à celles de l’Allemand Emil Nolde, exaltent la dimension sauvage de cette terre désolée, et apparaissent comme des explosions de lumière « la couleur doit refléter l’émotion de l’homme confronté au monde, doit nous permettre d’accéder à une vision des forces élémentaires »
Un roman magnifique, dont la portée intemporelle dépasse largement le cadre de la période nazie. Il a laissé en moi une forte empreinte et jamais, en dépit de sa longueur, ne m’a lassée.
Henry Neff demande sa mutation au bureau des objets trouvés de la compagnie des chemins de fer. Considéré comme l'un des plus grands écrivains allemands j'ai été ravie d'avoir pu découvrir son roman. Ce roman très bien écrit aborde plusieurs thèmes dont l'amitié, la tolérance, la haine mais aussi le monde du travail. Une société où il va falloir licencier.
Le personnage d'Henry m'a été très sympathique, joviale et optimisme. Il prend plaisir à faire son travail, qu'il trouve rempli d'imagination. Chaque objet perdu raconte une histoire mais laquelle? Selon lui, les objets trouvés sont une rencontre, un croisement de destin avec ses propriétaires d'où la recontre avec le personnage de Féodor.
Beaucoup de situations cocasses avec les clients qui doivent pouver qu'ils en sont bien les propriétaires, je repense au lanceur de couteux ...
Un livre à lire pour en découvrir son auteur.
Toutefois le roman n'étant pas structuré en chapitres mais en paragraphes la lecture a été parfois difficile.
Henry vient de se faire embaucher aux bureau des objets trouvés dans une société de chemin de fer. Il y découvre le métier et nous raconte certaines anecdotes et histoires de ces objets, qui parfois sortent de l’ordinaire, y mettant bien souvent une partie de son imagination.
Un roman, certes bien écrit, que ne m’a pas emballé. J'ai trouvé l’histoire un peu “gnan-gnan”. Je me suis ennuyée dans ce livre.
http://lechatquilit.e-monsite.com/pages/mes-lectures-2017/le-bureau-des-objets-trouves.html
Attention : ne surtout pas lire la quatrième de couverture qui a pris le parti de vous raconter ce qui se passe 20 pages avant la fin du livre !
... enfin, vous pouvez lire en vous arrêtant avant les quatre dernières lignes, mais ne gâchez pas votre plaisir à la lecture de cette histoire pas comme les autres !
Henry Neff, 24 ans, est heureux d'aller travailler au bureau des objets trouvés, lui qui aurait pu obtenir une place plus élevée dans le réseau des chemins de fer allemand grâce à son oncle. Mais on va tout de suite se rendre compte que la seule ambition de ce curieux jeune homme, c'est le bonheur tout simplement.
Ravi de retrouver le propriétaire d'une sacoche en peau de bête, il la restitue lui-même à son propriétaire, Fédor Lagutin, jeune mathématicien venu de l'Oural avec lequel il va rapidement se lier d'amitié.
Suivent le récit des débuts du jeune homme dans son métier, la description de ses relations avec sa soeur, avec Lagutin, avec ses collègues de travail, le tout avec un style original qui se lit comme un petit conte et donne à réfléchir aux relations humaines, l'air de rien...
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