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À Sainte Marine, non loin de Bénodet, une jeune femme est violée puis mutilée sauvagement avant d’être achevée à l’aide d’un pied de parasol planté sous le sternum. Stéphanie Rannou et Lorraine Boucher, future magistrate, qui se promènent dans le coin, assistent à la fin de ce supplice barbare. Stéphanie tente d’intervenir, mais le tueur parvient à s’échapper grâce à un petit canot caché non loin de là. Un peu plus tard, elles s’invitent dans l’enquête menée par le commissaire Landowski qui les connait pour les avoir déjà rencontrées lors d’une précédente affaire…
« Sables mouvants à Bénodet » est un thriller à la française assez bien mené avec son habituelle kyrielle de cadavres, son serial killer psychopathe torturé et ses scènes gore répugnantes à souhait. Le style est agréable et efficace. Tous les ingrédients du genre sont réunis pour une narration plutôt distrayante. Le lecteur ne pourra faire qu’un seul et unique reproche : un certain manque de vraisemblance. Les évènements s’enchainent trop bien, les coïncidences sont trop parfaites. Dans la vraie vie des vrais gens, jamais rien ne se goupille comme ça. Ceci dit, le cadre est bien décrit, les personnages sont intéressants bien qu’un peu stéréotypés et l’intrigue permet un bon moment de divertissement, rien de plus. Les amateurs du genre apprécieront.
En explorant le catalogue des Editions 38, j’ai découvert ce titre qui a attiré immédiatement mon attention. Ce jeu de mot avec un titre d’un roman culte de Marcel Proust ne pouvait que titiller ma curiosité, Marcel Proust devenu personnage d’un roman, ce n’est pas rien, c’est même assez culotté et risqué !
J’aime les romans policiers qui nous transportent à une époque particulière, et les années 1890 font parties de ces périodes que j’affectionne.
Dans ce genre de roman l’époque et le lieu forment un décor en arrière plan, ici les côtes bretonnes. En ce rapprochant on découvre les personnages qui forment l’ensemble dans un certain cadre social. Puis on voit apparaître le détective sur le devant de la scène, il s’agit de Samuel Pinkerton. Ce roman est le premier de la série.
Ce que j’aime dans cette période charnière de l’histoire, c’est la place des avancées technologiques qui forment un contraste entre le passé assez figé et la mise en route d’inventions qui vont en quelque sorte accélérer le mouvement. Le train, par exemple, prend son essor malgré la défiance qu’il inspire à certains, mêlée à l’enthousiasme des autres. Le chapitre 2 nous fait revivre ce voyage et cette ambiance.
Les classes sociales sont très marquées mais ce lieu « le wagon » rend perméable la rencontre de gens de niveau social différent. Le fait qu’il y ait deux artistes permet aussi ce lien.
Par contre voir Proust à 24 ans, un peu caricatural, en voyage pour raison de santé avec une dysenterie c’était plutôt gag, il serait intéressant de voir la tête des puristes ! Quant à moi j’ai surtout vu en lui un certain milieu et une époque, ainsi que des petits clins d’œil comme l’apparition d’une certaine Albertine !
Ce qui m’a plu, c’est de voir tous ses artistes converger vers certains lieux et comment la leur venue a bouleversé la vie des gens. En quelques pages, on rencontre un écrivain, un musicien, une actrice, des peintres… Ils sont en quête d’inspiration et d’ailleurs… j’ai découvert ainsi des artistes de cette période que j’affectionne et ma lecture était accompagnée par la musique de Reynaldo Hahn…
A côté de ses parisiens en quête « d’exotisme » on a les gens du cru qui vivent entre tradition et modernité avec l’arrivé de ce tourisme qui leur améliore le quotidien.
On se retrouve vite dans un milieu de marin, avec les phares, les bateaux, le brouillard, la grève, le naufrage et ceux qui en vivent.
Les passions humaines, la violence et la cupidité poussent au crime, rien de nouveau sous le soleil ! Un criminel tout désigné, des bagnards évadés et une atmosphère de suspicion vient achever le tableau. La mise en place est assez lente pour bien mettre le lecteur en condition. Le vocabulaire fait aussi parfois faire un bond dans le temps.
C’est un roman qui s’adresse à ceux qui aiment les histoires qui se déroulent sur les côtes bretonnes fin du 19 ième siècle. Cela me fait penser aux romans historiques de la collection « Grands détectives » de chez 10-18.
Pour ceux qui me suivent vous vous doutez bien que je me suis régalée avec les thématiques telles que l’eau, la lumière et la couleur. On a parfois l’impression de regarder des tableaux de Monet et des peintres de cette époque.
Non loin de Plougastel, Geneviève, fraîche jeune fille se promenant à vélo au bord d'une falaise, est retrouvée morte sur une plage. Dès le lendemain, René, repris de justice un peu simple d'esprit est arrêté. Des pêcheurs l'ont vu trainer à côté du cadavre. Déclaré coupable du meurtre, il purgera une longue peine de prison en dépit de toutes ses protestations d'innocence. Quelques années plus tard, un homme est découvert dans son lit, embroché par la bouche avec une tige métallique de brochette. Quelqu'un lui a attaché une photo de calvaire breton à même la peau avec une épingle de nourrice...
« Calvaire à Plougastel » est un thriller à la française avec son lot de meurtres tous plus répugnants les uns que les autres. Le roman démarre plutôt lentement puis l'horreur monte crescendo assez progressivement pour finir en apothéose dans un dénouement aussi surprenant que réussi. Au niveau intrigue, c'est drôlement bien ficelé, chapeau l'artiste ! Pour le style, le lecteur sera un peu plus réservé. Quelques coquilles et lourdeurs peuvent aisément agacer. De nombreuses répétitions, rappels des épisodes précédents et descriptions inutiles (listes de courses, menu des repas, etc...) ralentissent parfois le rythme et font retomber l'intérêt. Une narration un peu plus ramassée, un peu plus « close to the bone », aurait fait gagner de l'efficacité à cet ouvrage tout à fait honnête et divertissant et l'aurait peut-être propulsé dans la catégorie « chefs d’œuvre ».
En 1895, le jeune Marcel Proust, à l'aube de sa carrière de romancier, et son ami Reynaldo Hahn, musicien déjà célèbre, prennent le train à vapeur pour se rendre à Quiberon. Ils doivent y embarquer pour rejoindre Belle-Ile en mer où ils souhaitent passer saluer la grande actrice Sarah Bernhardt en villégiature dans son fortin face à l'océan. Dans le train, ils font la connaissance d'un certain Tin Kerel, un jeune marin brut de décoffrage et au passé plutôt douteux. Arrivés à Belle-Ile, ils apprennent que des bagnards se sont échappés en tuant un gardien, assistent à l'incendie de l'église paroissiale et apprennent la mort du sacristain et du vicaire. Un vol de chandeliers en argent semble être le mobile de ces crimes. Un dénommé Pinkerton, détective privé de son état, cherche à les rencontrer pour pouvoir démarrer ses investigations...
Ainsi débute une difficile enquête ponctuée d'un nombre impressionnant de meurtres. Le roman ne se situe pourtant pas dans le registre du thriller, ni dans celui du roman policier classique, ni même dans celui du roman noir. On est plutôt dans le style « feuilleton rocambolesque » des bouquins de Gaston Leroux ou de Maurice Leblanc. Il semble que Serge Le Gall s'en soit grandement inspiré et qu'il soit un connaisseur de l'oeuvre et de la vie de Proust, ce qui n'est pas désagréable en dépit du petit côté kitsch et suranné de l'ensemble qui peut surprendre. Beaucoup de descriptions minutieuses de cette région de Bretagne enlèvent un peu de rythme à la narration. L'enquête se suit pas à pas, sans rebondissement ni fausse piste, ce qui est un peu dommage. Le style est de grande qualité ce qui permet une lecture agréable et donne même parfois l'impression de lire un véritable auteur du XIXème... Cette dernière remarque est à prendre comme un compliment bien sûr.
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