On aime, on vous fait gagner le premier roman de la jeune autrice britannique
On aime, on vous fait gagner le premier roman de la jeune autrice britannique
Comment vivre avec un viol quand on ne s'est pas débattu ? Quand le violeur est le cousin de votre meilleur ami, comment le dire ? comment se reconstruire
Un joli roman
Ce livre traite avec intelligence et justesse un sujet difficile : les conséquences psychologiques dévastatrices du viol que subi Kate, le personnage principal du roman.
La vie de cette brillante étudiante bascule, lorsque lors d'une fête chez son meilleur ami Max, elle accepte de suivre le cousin de ce dernier. Quand la porte de la chambre se referme, il est trop tard, Kate est prise au piège. Trop choquée par ce qui est en train de lui arriver, Kate ne parvient pas à se défendre, ne crie pas, reste immobile face à son agresseur.
La distance avec laquelle est racontée cette scène terrible souligne l'état de sidération dans lequel se trouve plongée la victime : « C'est là qu'elle ferma les yeux. C'est là qu'elle ferma son esprit, lui abandonnant son corps. Enfermée hors d'elle-même. Éteinte. »
Dans un premier temps, Kate décide de taire ce viol sans coup ni cri, passé inaperçu auprès de son entourage.
Mais comment reprendre une vie normale après un tel traumatisme ?
La jeune femme s'isole, prend ses distances avec Max de peur qu'il remarque un changement, et renonce à poursuivre ses études. Elle perd pied peu à peu, noyant sa douleur et son mal-être dans les verres d'alcool et cédant à des pulsions d'automutilation, comme pour garder des cicatrices physiques de sa blessure invisible.
Avec le temps elle parviendra à briser le silence et à se livrer peu à peu sur son agression.
Commencera alors un lent processus de reconstruction, notamment grâce au suivi d'une psychothérapie, qui lui permettra de mettre des mots sur ce qu'elle a vécu, en allant toujours un peu plus loin dans ses révélations sur son agresseur.
J'ai été touchée par le parcours de cette jeune femme courageuse qui puise en elle la force pour se relever et pour continuer à avancer, même si elle ne sera plus la même après ça, le viol marquant une frontière entre sa vie d'avant et la vie d'après.
Je n'ai cependant pas complètement été séduite par ce roman car, comme d'autres lecteurs, j'ai été à plusieurs reprises gênée par le langage trop vulgaire de certains passages. J'ai également trouvé que le récit s'éparpillait trop (l'addiction de Max à l'alcool et aux drogues, la dépression de Rupert, la vente de la maison de la grand-mère...), ce qui parasite l'histoire centrale du livre.
Cela reste quand même une belle découverte.
Lu dans le cadre du prix des lecteurs du livre de poche 2021
Sélection Prix des Lecteurs 2021
Lorsque Kate et Max se rencontrent à la fac, c’est le coup de foudre amical. S’ils ne sont pas issus du même milieu social, ils deviennent inséparables. Max présente Kate à sa famille qui l’adopte d’emblée.
Mais lors d’une fête à leur domicile, tout va basculer lorsque le cousin de Max entraîne Kate dans une chambre à l’étage et ferme la porte. Pendant le viol, les yeux de Kate fixent le ruban rouge cousu dans le col de la chemise de son agresseur. Le rouge ne sera plus une couleur mais le filtre de souffrance au travers duquel elle va appréhender le monde.
Ce premier roman de Rosie Price explore avant tout le processus de reconstruction après un viol, « un acte d’humiliation et de déshumanisation ».
Est-ce un viol si on ne crie pas, si on ne se débat pas ? Kate n’a pas de doute là-dessus : « il n’existe pas de juste milieu entre avoir été violée et ne pas l’avoir été». Elle avait dit non !
Où se situe le courage : se taire ou parler ? Paradoxalement, lorsque Kate s’ouvre à Zara, la mère de Max, puis à celui-ci, aucun n’insiste pour connaitre l’identité du violeur ni sur l’utilité de porter plainte. Max est même soulagé de changer de sujet.
Mais le rouge traite aussi des liens familiaux. Car si les Rippon sont une famille bourgeoise, très aisée, Zara « pense qu’ils sont tous refoulés affectivement », le côté coincé des anglais ?
Il est vrai que le mal de vivre de certains de ses membres passe par une consommation excessive d’alcool, de médicaments et autres produits illicites… sauf pour Zara qui en fait de l’art mais c’est parce qu’elle est française !
Au final, une lecture en demi-teinte pour rester dans le lexique chromatique. L’histoire de Kate et celle de la famille de Max se parasitent et se raccrochent trop tard (comme les wagons ?) La révélation de l’identité du violeur survient dans les dernières pages du livre et contrairement à ce qui était promis en 4ème de couverture le lecteur ne saura pas grand chose « des réactions d’une famille lorsqu’un des siens est accusé ». ( qui ne pourrait pas pérorer des heures sur les promesses non tenues des 4ème de couv !)
Kate et Max font connaissance lors de leur première année de fac de droit.
Deux milieux sociaux opposés :
elle vit dans un logement social avec sa mère, ancienne alcoolique
lui est le fils d'un chirurgien et d'une metteure en scène, famille aisée et ouverte.
Une forte amitié va les lier, pas plus .. qui dure plusieurs années jusqu'au moment où Lewis, cousin de Max viole Kate.. qui avait dit non, tout en le suivant dans l'escalier .
La descente psychologique de Kate, le non dit, les non réactions de son entourage et pour cause et la totale absence de culpabilité de Lewis pour qui « ils avaient baisé », sont la trame du livre.
Livre qui m'a ennuyée, trop de délayages, on ne sait parfois plus qui parle, il faut relire, ; une prise de distance loin de la sidération vécue par les victimes de viols
La traduction qui était vantée dans les critiques m'a semblé si transparente que parfois je lisais les phrases en anglais !
Bref, c'était long !
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