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Suite et fin de la Trilogie de Deptford.
Deuxième opus de la Trilogie de Deptford. Passionnant, toujours.
Premier volume de la Trilogie de Deptford, un de mes fétiches littéraires.
Qui d'autre que Magnus Eisengrim, le plus grand illusionniste de tous les temps, pourrait incarner à l'écran le grand Jean-Eugène Robert-Houdin ? Financé par la BBC, le projet est en passe de devenir réalité et les dernières scènes sont tournées à Saint-Gall, dans la somptueuse demeure de Liesl Naegel. Les journées se passent donc en tournages et les soirées en bonne chère et bavardages, pour le plus grand plaisir de Dunny Ramsay, toujours à l'affût d'informations susceptibles d'étayer sa future biographie d'Eisengrim. Car même pour lui qui le connaît depuis le jour de naissance prématurée, l'homme reste un mystère et cache bien des secrets. Celui dont on ne sait plus rien depuis le jour où il s'est enfui de Deptford dans le sillage d'un cirque semble enfin vouloir se livrer à quelques confidences. C'est l'occasion pour Dunny d'en apprendre plus sur son ami et de peut-être enfin découvrir comment est mort Boy Staunton. Tué par Eisengrim comme il le suppose depuis toujours ou par sa propre volonté comme l'enquête l'avait conclu ?
Après Dunny Ramsay, les Saints et les mythes dans L'objet du scandale, David Staunton et la psychanalyse dans Le Manticore, place à Magnus Eisengrim et le théâtre dans ce dernier tome qui clôt la trilogie de Deptford.
L'illusionniste n'a pas toujours été cet homme sûr de lui, arrogant, aux allures de monarque. C'était un enfant triste, marqué par le sceau de la honte, élevé par une mère folle et un père fanatique. Quand il tombe sous la coupe d'un pédophile, il se résigne et accepte son calvaire comme une punition divine. Le monde des merveilles n'a de merveilleux que le nom, dans les faits c'est un cirque sans prestige, un simple chapiteau où se croisent des monstruosités de la nature. C'est pourtant là que Magnus fait ses armes et apprend les bases de la prestidigitation. Quand il réussit à quitter cet enfer, il trouve refuge à Londres et se fait embaucher dans une troupe théâtrale victorienne. Doublure de Sir John Tresize, il sera fidèle au grand homme et à sa femme, Milady, jusqu'à leur mort. Avec eux Magnus découvre les coulisses du théâtre, les tournées mondiales, les chicaneries entre acteurs mais aussi la fin d'une époque, une manière de jouer vouée aux oubliettes, remplacée par des représentations plus modernes, voire le cinéma.
Toujours passionnante et érudite, la fin de la trilogie réserve son lot de surprises et de révélations et, bien sûr, répond à la question cruciale : qui a tué Boy Staunton ? Mais pour connaître le fin mot de l'histoire, il faudra lire jusqu'au bout cette fantastique saga où Robertson Davies joue avec Dieu et le diable, le rêve et la réalité, la cruauté et la fantaisie. Une trilogie et un auteur à découvrir.
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