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Depuis plus de soixante dix ans, Jesse prend soin de son simplet de frère Edgar, il l'a promis à leur mère. Jesse et Edgar sont des vagabonds, des êtres quasiment immortels qui doivent boire du sang humain une fois par mois s'ils veulent survivre. Ils sont ce que communément nous appellerions des vampires. Pendant l'été 1976, ils sont sur la route, se cachant le jour et traquant la nuit les déshérités, toxicos, prostituées qui leur servent de repas. Leur routine est bien réglée mais lorsqu'il rencontre une jeune femme qui fait battre le cœur de Jesse, c'est le début des ennuis. Les deux frères vont croiser la route d'un père en deuil à la recherche du meurtrier de son fils et d'une bande de vagabonds surnommés non sans raison les Démons.
En choisissant d'utiliser quatre perspectives différentes pour nous conter les événements, on a une large vision de ce que vit chacun des personnages, cela donne de la profondeur à la narration, n'oublions pas qu'un vagabond a de nombreux souvenirs. Une façon de nous montrer ce que chaque personnage souhaite le plus et leur évolution jusqu'au final.
L'écriture de l'auteur possède un côté cinématographique avec des descriptions visuelles. Un road-movie infernal et violent qui dégénère au fils des pages. On pourrait se croire dans un film de Tarantino autant que dans roman de Steinbeck « Des souris et des hommes ». A travers cette histoire bit-lit , on profite de tout ce qui fait le charme des États-Unis jusqu'au jour du bicentenaire. Beaucoup d'action et de rebondissement et une psychologie des personnages qu'on aurait souhaité encore plus travaillée. Il faut bien reconnaître que tout a déjà été écrit sur les vampires mais en situant son action dans le sud ouest des États-Unis, dans les années 70, on touche du doigt la vie à cette époque avec un côté trash et violent. Un roman prenant et des personnages auxquels on s'attache. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2024/02/16/40207970.html
C'est un genre que je lis peu mais de temps en temps j'aime bien sortir de ma zone de confort.
1976, Etats-Unis.
Jesse et Edgar son frère handicapé mental, parcourent inlassablement les routes. Ils vivent la nuit et pour survivre doivent se nourrir de sang humain, ce sont des "vagabonds". Ils essaient de vivre le plus simplement possible, sans faire de vagues jusqu'au jour ou ils croisent le chemin de Johona, une superbe jeune fille, portrait crachée d'une femme ayant laissée un empreinte indélébile dans le cœur de Jesse... Ce jour marquera pour eux un tournant dans leur existence. Il seront amenés à croiser la route d'un gang de motards de vagabonds, les "Demons" qui sèment la terreur ou qu'ils passent et celle d'un père décidé à retrouver l'assassin de son fils...
C'est un roman très sombre, un peu trop pour moi si je suis tout à fait honnête. Mais je pense que si les "vagabonds" (le mot vampire n'est jamais cité dans le livre) existaient, cela serait sans aucun doute une vision plus réaliste -et donc beaucoup moins romantique- que celles des romans comme Twilight et True Blood. Ici, pas de compromis, c'est sanglant, violent et triste à la fois car l'on découvre l'histoire de ces hommes et femmes et de la raison pour laquelle ils ont /ont été "mutés". Cette vie de vagabond n'est pas simple et certainement pas envieuse.
Je suis donc partagée, c'était bien car on ne s'ennuie pas mais c'est un genre trop sombre et sanglant pour moi, une des scène finale aurait pu sortir d'un film de Tarentino et...j'ai beaucoup de mal avec les films de ce réalisateur. Mais bien évidemment je parle en mon nom et je suis persuadée que ce roman fera le bonheur des amoureux du genre.
Si on parcourt mon blog, on peut aisément constater que je ne lis pas beaucoup de fantastique et pourtant, ce n’est pas parce que je n’aime pas ce genre littéraire. Alors pour sortir de ma zone de confort, je me suis dirigée en cette rentrée littéraire de janvier vers le dernier bouquin de l’auteur américain, Richard Lange, « Les vagabonds ».
Il nous emmène pour un road-trip dans le Sud-Ouest américain, en 1976, avec deux frères : Jesse et Edgar, simple d’esprit. Ainsi résumé, il pourrait s’agir d’une énième aventure en voiture. Mais ces deux-là disposent d’une singularité tout à fait originale : ils ont mué, ne sont plus entièrement humains, puisqu’ils se nourrissent de sang humain et sont devenus des « vagabonds » ou ce que beaucoup imaginent être des vampires.
Sensibles aux rayons du soleil, ils vivent dans des motels miteux, chassent des laissés-pour-compte une fois le soleil couché, au moins une fois par mois. Ces deux frères en viennent à se mettre à dos une dangereuse bande de motards sanguinaires sans scrupule.
Bien loin de l’univers de « Twilight » et autres ainsi que des clichés sur le personnage du vampire, Richard Lange se positionne du côté de ces « vagabonds » et non de leurs victimes. Malgré leur condition, une certaine dose d’humanité persiste chez certains d’entre eux et on s’attache aisément aux personnages des deux frères.
Roman choral, c’est sous deux fils narratifs très distinctifs qu’ils s’expriment : celui, somme toute classique de Jesse et celui de son frère, Edgar, très naïf et quelque peu enfantin. On découvre ainsi leur histoire personnelle et les raisons de leur mutation. Parallèlement à ces deux frères, on en découvre un troisième par le journal de bord de Charles à sa femme, un père en quête de vengeance suite au meurtre de son fils Benny, qui a été vidé de son sang…
Ce roman noir aux accents de western met en fin de compte en lumière toute une frange de la population américaine : celle qui se cache, qui vit bien loin des cartes postales et des paillettes, qui vivote plus qu’elle n’existe.
Ce bouquin s’apprécie beaucoup pour cette métaphore de la société américaine et de ses nombreux laissés-pour-compte. Ce livre fort mêlant actions, suspens et émotions devrait vous conquérir et vous fasciner tout comme il a très bien réussi à le faire avec moi ! Un vrai plaisir !
Richard Lange a planté le décor de son nouveau roman dans le Los Angeles qu’il connait si bien. Il revient avec une histoire plus noire que ses précédents livres.
Nous sommes loin des voyous bling bling et des criminels comme le sait si bien les filmer Martin Scorsese avec « Casino », « Les Affranchis » …..
Dans « La dernière chance de Rowan Petty », l’auteur nous décrit des loosers, des paumés, des ratés….. de l’arnaque.
Rowan Petty, le personnage principal, fait justement partie de ces petits arnaqueurs. Par exemple, pour se faire de l’argent facile et assez rapidement, il poste en ligne de fausses annonces pour des locations « bidons ».
Cette fois-ci, on lui propose une belle combine à deux millions de dollars : c’est du lourd, l’arnaque de sa vie. Il est obligé d’accepter, même si l’affaire lui paraît très louche. Il a besoin de cet argent car sa fille, Sam, est gravement malade.
Mais les choses se corsent, trop de protagonistes qui ne jouent pas dans le même camp. Et cette fois-ci, l’arnaqueur devient l’arnaqué. Il va devoir user de toutes les ruses possibles et imaginables pour se sortir de ce foutu « bordel ». Il doit sauver sa peau et se débarrasser des chacals qui sont à ses trousses.
Ce roman est, pour moi, inclassable. Il nous parle plus largement de l’Amérique.
Car Richard Lange fait un pas de côté, dans son histoire, pour parler de la fille de Rowan, Sam. Pour elle, et en tant que père, il est obligé d’affronter sa relation avec sa fille. Elle est très compliquée. Elle est vécue d’un côté comme de l’autre avec beaucoup de tensions : elle a été une première fois abandonnée par sa mère, puis par son père quelques années plus tard. Pour Sam, son père est à son chevet comme un cheveu sur la soupe. Cela fait très longtemps qu’elle se débrouille très bien, seule dans la vie. Et ses parents ne font pas partie de cette vie.
Cette dernière est hospitalisée pour une tumeur et l’auteur en profite pour démontrer l’inhumanité du système de santé américain.
En marge de son intrigue policière, l’auteur nous montre à voir la Cité des Anges sous des aspects très loin de ce que nous vantent les publicités sur papiers glacés.
Plus qu’un roman noir, Richard Lange, dans « La dernière chance de Rowan Petty » écrit sur des héros oubliés, des types à terre, sur cette Amérique du self made men, broyant tous les Américains ne rentrant pas dans cette case.
En quatrième de couverture, T.C. Boyle ne nous trompe pas : « Richard Lange est le Raymond Carver des bas-fonds de Los Angeles. Lisez-le et vous serez éblouis »
Je tiens à remercier le #PicaboRiverBookClub et les #EditionsAlbinMichel avec sa collection #Terresd’Amérique pour m’avoir permis de lire un auteur tout nouveau pour moi.
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