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Coup de coeur pour ce graphique chargé d’Histoire
Depuis que Simon Louvet et Remedium ont commencé à communiquer sur les réseaux sociaux autour du projet de cette bande dessinée, Isidore et Simone, Juifs en résistance, j’ai eu envie de la lire ! Je n’ai pu assister à leur présentation dédicace lors de sa sortie, je le regrette.
Simon Louvet est journaliste. Son envie de donner vie à ses deux grands-parents lui est venue en faisant des recherches généalogiques sur son passé. Remedium est enseignant dans mon département et, sa passion pour le dessin, je l’ai découverte dans sa précédente bande dessinée, Cas de force majeure, qui m’avait enthousiasmée. Son trait est net et dépouillé, j’aime sa simplicité et son propos, jamais dans la novlangue !
La bande dessinée, Isodore et Simone, juifs en résistance, commence lorsqu’un jeune couple décide de tenter sa chance en France pour fuir la misère. Le couple est originaire de la Jérusalem des Balkans, Salonique, aujourd’hui Thessalonique. Tous deux arrivent à Marseille en 1910 et s’installent dans le quartier de l’Opéra, qui reçoit d’autres émigrés des Balkans. Ils savent coudre et ouvrent boutique.
Évidemment, leur vie va couvrir tous le vingtième siècle, avec ses horreurs et ses espoirs : les religieuses du Couvent de Notre-Dame de Massip dans l’Aveyron, le groupe de résistants juifs du maquis de Vabre pour Isidore, la clandestinité pour Simone. Et leur capacité à renaître des cendres que l’histoire a déposées !
L’histoire n’a pas été édulcorée. À la fin, sont présentés des documents d’époque avec des photographies, l’explication des chapitres et un état des sources généalogiques trouvées.
Le parti pris des auteurs fut de raconter une histoire d’espoir où ceux qu’on a ramenés à leur religion ont décidé d’être et de rester avant tout français et de défendre leur pays.
Quel message pour ce que nous vivons actuellement ! Le communautarisme produit plus de divisions qu’il aide à reconnaître les différences. Et cette bande dessinée nous le rappelle !
Alors, bien sûr, le public d’adolescent et jeune adulte est certainement la cible prioritaire (n’est-ce pas les enseignants ! ), mais pas seulement ! Car, nous sommes tous porteurs de la réalité de l’histoire ! De plus, j’ai aimé les traits d’humeur comme celui sur la frilosité de notre président qui n’a pu rappeler le passé collaborationniste d’un maréchal.
En tout cas, une bande dessinée à glisser sous le sapin pour ceux qui ont besoin de comprendre un passé qu’il a fallu oublier pour se consacrer au présent et à l’avenir, mais que l’on ne peut nier !
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2023/11/28/isidore-et-simone/
Remedium présente un nouveau cas. Pour cette rentrée, ce sont les histoires de violences policières ordinaires. Dans ce sous titre, ce qui choque, ce ne sont pas les violences policières, il y en a toujours eu. Non, c’est qu’elles soient devenues ordinaires !
A partir de vingt portraits, Remedium raconte des vies ordinaires qui, un jour, ont été écrasées par le déchaînement de la violence de la police. Dans un état de droit, la police protège les citoyens quel qu’ils soient et quelque soit leur origine, leur faciès et leur quartier.
Force est de constater que depuis quelques années les affaires révélant des violences policières abusives se sont multipliées. Et, ce qui a changé, par rapport au passé, c’est que celles-ci sont justifiées et même encouragées. Actuellement, un candidat à l’élection présidentielle justifie ouvertement le droit de la police à la violence légitime. Mais, aussi, leur ministre actuel justifie ces violences comme nécessaires tout en admettant des dérapages.
Seulement, comment prouver un dérapage lorsque c’est parole contre parole ! Et Remedium le souligne : beaucoup de portraits sont broyés par cette injustice manifeste où l’institution défend toujours ses membres. Plusieurs procédés sont à l’œuvre que Remedium décortique parfaitement à partir de ses récits.
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2022/02/07/remedium/
Planté il a plus de huit cents ans, le vieux baobab raconte son histoire. Tout un village s’est bâti autour de lui et il est devenu l’arbre à palabres, au pied duquel les femmes et les hommes se retrouvent, rient, discutent et prennent les décisions importantes.
Symbole de la liberté de parole, il est le principal ennemi de sinistres personnages qui, un jour, décident d’attaquer le village pour le précipiter dans la nuit.
Cet album paru aux Editions Des ronds dans l'O est un bel hommage à la transmission intergénérationnelle, au respect de la nature. Il évoque aussi les conflits durs et armés mais avec tact. Il montre aussi que même dans les évenements tragiques de la vie, comme une guerre, il y a souvent un rayon de lumière, une source de vie à trouver.
Les dessins sont simples, mais si évocateurs, ils vont à l'essentiel.. Et je le mets en parallèle avec la nature qui pour moi est essentielle à notre vie et survie et qu'elle doit être respectée. Une ode à la nature, au respect, à la transmission...
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