Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Ce roman noir captivant se déroule au cœur d'un quartier gangrené par la pauvreté, la violence et les trafics, où la loi du plus fort dicte les règles. L'auteur, avec un style percutant et visuel, nous offre une fresque sociétale criante de vérité.
Le personnage principal, Violette Grignon, une retraitée sans ressources, incarne à merveille la lutte des petites gens contre un système impitoyable. Sa naïveté touchante et son courage involontaire en font une héroïne atypique et profondément humaine. Lorsqu'un malfrat lui vole son caddie de courses, cet acte anodin déclenche une série d'événements imprévisibles qui bouleverseront sa vie. Violette devient alors le centre d'une intrigue haletante, où le capitaine Rapez tente de démêler les fils d'un mystère qui dépasse les apparences.
Bien que "Troubles fêtes" ne partage pas les mêmes éléments de comédie noire et de féminisme radical que Mamie Luger de Benoît Philippon, les deux romans ont en commun l'utilisation d'une "vieille dame" comme personnage central. Alors que Berthe dans "Mamie Luger" est une figure rebelle et armée, prête à défier l'autorité avec humour et sarcasme, Violette est une figure plus vulnérable, poussée par la désespérance dans un monde hostile.
Dans cette cité surnommée "Au bois radieux", l'auteur dépeint un univers sombre et désespéré : ascenseurs en panne, corridors dominés par les trafics, habitants isolés et oubliés des services publics. le caïd local, surnommé "Le Baron", règne en maître sur ce territoire abandonné, où même les forces de l'ordre semblent impuissantes face à la situation explosive.
Patrick S. Vast excelle dans l'art de décrire les solitudes humaines et les tensions sociales avec une précision remarquable. Les thèmes de la pauvreté, de l'injustice sociale et des rapports de force sont explorés avec profondeur et réalisme. Ce roman est bien plus qu'un polar : c'est un cri d'alerte sur les dérives des cités marginalisées. Bonne lecture.
https://latelierdelitote.canalblog.com/2025/03/troubles-fetes.html
J'ai lu pas mal de polars ou romans noirs de Patrick S. Vast, et toujours je me suis plu dans l'ambiance qu'il sait décrire et avec ses personnages, souvent des gens simples confrontés à une situation exceptionnelle. Là, il pousse le bouchon encore plus loin, faisant de son héros l'anti-héros par excellence, cet homme qu'on pourrait dire insipide, inodore, qui n'imprime pas la vie, mais qui vit et qui s'en trouve très bien ainsi. Toutes les vies ne peuvent pas être celles d'aventuriers, menées à cent à l'heure. A la petite cinquantaine, Raymond découvre la surprise : "Raymond fut de nouveau contrarié. Le terme "nouvelle" ne lui plaisait pas. Il y avait trop de nouveauté à son goût depuis quelques jours." (p.56), et ça ne lui est pas confortable.
Patrick S. Vast entretient le mystère dès les premières pages et cela dure très longtemps avant que l'on comprenne la mission de Raymond. Un peu d'humour et de légèreté pour ce roman plus qu'agréable. J'aime l'idée de ne pas savoir où nous emmène l'auteur et de suivre les aventures de Raymond en même temps que lui. Ses doutes, ses peurs, ses tergiversations quant à un éventuel appel à la police, et toujours sa vie réglée, sa base. Ce roman est assez gonflé, quasi virtuose qui parvient à nous tenir en haleine avec un personnage principal fade, une intrigue dont on ne sait rien avant d'arriver quasiment à la fin. Peu d'effets, pas de violence, pas de courses-poursuites, les menaces sont feutrées, tout est à l'image de Raymond et pourtant, il est bien difficile de lâcher le livre.
Dans un monde de bruit et de fureur, il est bon parfois, de se plonger avec délices dans un roman policier calme et duquel on ressort avec le sourire, sans cauchemar prévisible.
Ce qu'il y a de bien avec les livres de Patrick S. Vast, c'est qu'on n'est jamais déçu et qu'à chaque fois, il nous plonge dans un monde différent. Cette fois-ci, c'est un polar rural qui commence doucement, pour bien installer le décor et les personnages : l'atmosphère village à l'ancienne qui n'aime pas les étrangers -surtout les policiers, des meneurs hauts en couleur, qu'on visualise sans peine, chasseurs, aimant la compagnie virile, boire des coups et dire du mal des étrangers. Un étranger, c'est quelqu'un qui n'est pas du village. Pour peu qu'il vienne d'un autre département, c'est pire, alors un Parisien ou un non Français...
La tension s'installe durablement et monte inexorablement. Les quelques fortes têtes du village bien décidées à ce que les histoires enfouies le restent à jamais sont prêtes à tout pour stopper les recherches de Jack. Prêtes à tout, donc imprévisibles. Et armées.
Patrick S. Vast en auteur de polars éclairé et malin, distille le calme, le reposant dans les paysages et le violent dans certains intervenants. Ses personnages sont évidemment des stéréotypes, des caricatures, car dans les villages reculés, il n'existe point de gens bas de plafond qui ne reculent devant rien pour cacher leurs turpitudes, leurs crimes ou ceux de leurs ascendants. Malgré tout, s'il en existait et que par coïncidence, ils étaient chasseurs -comme ceux du roman- ils disposeraient d'armes, ce qui serait loin d'être rassurant. L'étroitesse d'esprit, le repli sur soi, la peur de la rencontre et de la différence ne rendent pas tolérant.
Les polars de Patrick S. Vast se lisent, ne se ressemblent pas ce qui est une qualité, et se conseillent fortement, parce qu'il n'y a pas de risque de déception. C'est même tout le contraire, le seul risque c'est de vouloir tous les lire.
Patrick S. Vast est un auteur de polar expérimenté, qui, sans effets, sans hémoglobine ni courses-poursuites ou grabuges à tous les coins de rue captive son lectorat. Il sait décrire les situations du quotidien avec précision et raconter les travers, les magouilles, influences et manipulations dont sont victimes et/ou complices voire coupables, certains prétendants au titre d'édile. C'est un constat amer et négatif d'une certaine politique, mais ce n'est pas Patrick S. Vast qui a commencé. Beaucoup de gens en place depuis des décennies ont montré un exemple déplorable et ont desservi la politique. Pas étonnant que certains électeurs se tournent vers des figures qu'ils pensent moins marquées -quoique dans le lot, il y ait des condamné(e)s parfois amateurs de doigts d'honeur- et aux propos ignobles, nauséabonds, pour rester poli.
Le roman de Patrick S. Vast est drôlement bien construit, à coup de retours en arrière, le début s'ouvrant dans une église lors d'une sépulture d'on ne sait qui. Il décortique les rapports entre politique et économie et entre les hommes -car, oui, il s'agit souvent d'hommes- qui les incarnent. Entre ceux qui semblent honnêtes mais qui auront beaucoup de mal à résister aux pressions, car il faut beaucoup de force pour refuser certaines propositions, et ceux qui fonceront tête baissée. C'est fin, bien vu et ses personnages sont tour à tour pétris de bonnes intentions, puis, aveuglés par l'ambition, puis tellement pris dans le tourbillon de leurs vies mouvementées qu'ils en oublient les bases. Patrick S. Vast décortique les relations humaines, les mauvais coups, les ambitions des uns et des autres habilement et l'on ressort de ce roman en se disant que la politique est vraiment un monde de brutes. Néanmoins, il évite le "tous pourris" ce dont je lui sais gré.
Depuis quelques années Patrick S. Vast publie chez Le chat moiré éditions ses romans policiers joliment présentés dans cette belle couverture jaune-orangée.
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Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...