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Je découvre l’auteur avec son dernier roman, et je dois dire que l‘univers de celui-ci est noir et limite glauque.
J’ai aimé le personnage principal, Theo Wolf, ancien policier qui sort de prison après avoir voulu venger la mort de sa fille, mais s’est trompé de coupable et a assassiné un innocent.
Theo Wolf n’a plus de boulot et devient dératiseur. Dans un immeuble inhabité, il découvre un cadavre de femme en décomposition. Il va alors mener son enquête pour trouver le/la coupable.
Nous suivons Theo dans les quartiers pauvres de la ville, la victime vivant chichement. Au fil de ses découvertes, on apprend qu’elle a changé plusieurs fois de nom et avait une passion pour Jayne Mansfield.
J’ai aimé le vieux voisin de la victime, qui habite en face, un insomniaque qui collectionne les vieux journaux et classes leurs articles par thèmes.
J’ai été dégoutté par l’ancien collègue policier encore en fonction qui est un ripou.
J’ai eu de la peine pour la voisine de Theo, avec qui il passe le réveillon de Noël. Une femme au bord du précipice.
J’ai aimé suivre Theo dans sa descente vers la Mort : il prénomme la morte découverte Lucy avant de découvrir son vrai nom ; il lui rend de plus en plus souvent visite et fini par la voir dans ses rêves puis dans sa réalité. Les défunts l’entourent de plus en plus au fil des pages.
J’ai aimé les leitmotivs : Theo sur son lit qui fixe le plafond, l’affiche de la comédie musicale The Fantasticks, les rats marrons.
J’ai découvert l’incendie au grand magasin L’Innovation de Bruxelles en 1967 qui a fait des centaines de morts.
J’ai souri du nom du film porno qui devait être tourné : Au fin fond de Décembre. Décembre étant le nom d’un personnage du film
Mais pendant que Theo mène son enquête, un tueur en série rôde dans la ville qui assassine ses victimes à l’aide d’un sac en plastique de chez Lidl. Ce roman propose donc une double enquête.
Il y avait longtemps qu’un vrai roman noir ne m’avait pas autant charmé et fait frôler la Mort.
Une citation :
Nous mourons, quand il n’y a plus personne pour qui nous voulons vivre. (p.286)
L’image que je retiendrai :
Une chanson, celle de la chanson d’Harry Belafonte Deep in December, it’s nice to remember qui tourne en boucle pendant le récit.
https://alexmotamots.fr/au-fin-fond-de-decembre-patrick-conrad/
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