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Paco Roca

Paco Roca

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Avis sur cet auteur (14)

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    Couverture du livre « L'abîme de l'oubli » de Paco Roca aux éditions Delcourt

    Ines Perluette @la_bibliotheque_de_perluette sur L'abîme de l'oubli de Paco Roca

    "Il a fallu patienter pendant presque quarante ans pour que la dictature s'éteigne et que la démocratie revienne. Puis quarante années de plus, pour que la démocratie se préoccupe de rendre leur dignité à ses morts. L'attente a été longue."

    Pendant la dictature franquiste des milliers de...
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    "Il a fallu patienter pendant presque quarante ans pour que la dictature s'éteigne et que la démocratie revienne. Puis quarante années de plus, pour que la démocratie se préoccupe de rendre leur dignité à ses morts. L'attente a été longue."

    Pendant la dictature franquiste des milliers de dissidents sont exécutés et jetés dans des fosses communes. Au retour de la démocratie, l'Espagne décide de ne pas remuer le passé et les familles n'obtiennent pas le droit de chercher leurs morts. Ce n'est que récemment que des fouilles sont enfin entreprises et que des équipes d'archéologues sortent de terre les corps et les fragments d'Histoire qui les accompagnent.

    Profitant de l'ouverture d'une fosse, cette BD redonne voix à ceux qui y sont enfermés depuis des décennies. À travers les souvenirs des familles et les indices archéologiques, les auteurs les font revivre le temps de nous raconter qui ils étaient avant de ne devenir qu'un corps parmi d'autres au fond d'une fosse commune.

    En accédant à l'Histoire par des témoignages, nous sommes au plus proche des émotions des protagonistes. Nous vivons à leur côté, l'injustice, le désespoir, et l'horreur des arrestations et des condamnations arbitraires. Nous sommes aussi témoins de la volonté de leurs proches qui souhaitent laisser enfin ces histoires s'exprimer au grand jour.

    C'est passionnant et particulièrement bouleversant.

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    Couverture du livre « L'abîme de l'oubli » de Paco Roca aux éditions Delcourt

    Calimero29 sur L'abîme de l'oubli de Paco Roca

    Les deux auteurs espagnols, Paco Roca, dessinateur et scénariste très connu et Rodrigo Terrasa, journaliste à El Mundo, qui a fait toutes les recherches historiques et a interrogé les familles des victimes, nous livrent un magnifique roman graphique sur la répression franquiste de 1940 à 1945,...
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    Les deux auteurs espagnols, Paco Roca, dessinateur et scénariste très connu et Rodrigo Terrasa, journaliste à El Mundo, qui a fait toutes les recherches historiques et a interrogé les familles des victimes, nous livrent un magnifique roman graphique sur la répression franquiste de 1940 à 1945, alors que la guerre était terminée et sur le combat des familles, quelques 70 ans plus tard, pour essayer de retrouver les corps, jetés dans des fosses communes.
    Ils mettent plus particulièrement en lumière une femme et un homme. Pepica Celda, 81 ans, s'est battue sans relâche, pendant deux ans, contre une bureaucratie peu encline à faciliter ses démarches, pour retrouver les restes de son père, paysan républicain, qui fut fusillé à 45 ans, le 14 septembre 1940 et jeté dans une fosse commune du cimetière de Paterna, près de Valence. C'est grâce à son obstination que les corps de la fosse 126 ont été exhumés en 2013. Elle a pu retrouver les restes de son père et lui offrir une sépulture digne, aux côtés de sa femme. L'homme, c'est Leoncio Badia, républicain, condamné à mort à la fin de la guerre, dont la peine fut commuée lorsqu'il a accepté de devenir le fossoyeur de Paterna et d'enterrer ses camarades. Plus de 2000 hommes ont été jetés dans les 135 fosses communes que compte ce cimetière. Il a essayé d'insuffler un petit peu d'humanité dans cette boucherie, dans cette horreur en récupérant des objets personnels, une mèche de cheveu des fusillés pour les remettre à leur famille, en tenant des carnets pour qu'ils puissent être retrouvés plus tard, en laissant les familles rendre, en cachette, un dernier hommage à leurs pères, frères, maris.
    Les deux auteurs n'éludent rien de la façon dont leur pays a traité les victimes de la répression franquiste; après la guerre, les morts franquistes ont été exhumés, identifiés et rendus aux familles mais pas les victimes républicaines. Ils font œuvre mémorielle pour ces victimes oubliées et pour leur famille. Le roman graphique alterne 1940 et 2013, le passé et le présent en les reliant par les travaux de fouille. Il rend hommage à toutes les victimes de la répression franquiste dont un grand nombre n'ont pu être identifiées; de nombreuses fosse n'ont pu être ouvertes, les crédits prévus pour les exhumations par la loi sur la Mémoire Historique de 2007 ayant été coupés fin 2011 par le gouvernement Rajoy.
    On sent toute l'empathie des auteurs pour la douleur toujours intacte des familles, pour le deuil impossible quand les corps ne sont pas retrouvés mais aussi la honte de la façon dont leur pays a traité les victimes et leurs familles.
    Un roman graphique qui apporte sa pierre à l'édifice de la mémoire et qui braque les projecteurs sur une période honteuse de l'histoire espagnole que certains ont tenté d'enterrer ou d'oublier.
    #LAbîmedeloubli #NetGalleyFrance

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    Couverture du livre « L'abîme de l'oubli » de Paco Roca aux éditions Delcourt

    Orely sur L'abîme de l'oubli de Paco Roca

    Espagne, quand la démocratie se construit sur l'oubli...

    Paco Roca est un dessinateur renommé dans son pays, Rodrigo Terrassa, lui est journaliste pour le quotidien El Mundo. Tout deux sont originaires de Valence. Dans cette bd qu' ils ont conjointement scénarisée, ils nous amènent dans la...
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    Espagne, quand la démocratie se construit sur l'oubli...

    Paco Roca est un dessinateur renommé dans son pays, Rodrigo Terrassa, lui est journaliste pour le quotidien El Mundo. Tout deux sont originaires de Valence. Dans cette bd qu' ils ont conjointement scénarisée, ils nous amènent dans la banlieue de la capitale de cette province, à Paterna, petite localité en apparence tranquille.

    L'occasion de découvrir, cette ville, son histoire et les fusillades en masse de détenus qui s'y sont déroulées, il y a plus de 80 ans.

    Le sujet de ce roman graphique : une période sombre de l'Espagne. Pays meurtri par le franquisme et dans lequel, il existe encore de nombreuses fosses communes où s'entassent des milliers de corps attendant de sortir de l'oubli.

    Deux récits s'entremêlent au fil des 295 pages, l'un au passé, l'autre au présent, afin de mettre en lumière le processus de mémoire.

    On fait la connaissance de Pepica Celda, 81 ans, c'est par elle que le travail d'exhumation des corps débute dans le cimetière de Paterna. Elle recherche le corps de son père, José Celda Beneyto, paysan. Fusillé et jeté dans une fosse en 1940. La fosse n°126. L'une des plus grandes d'Espagne.

    L'attente a été longue. Très longue. Trop longue. Il a fallu affronter la peur, la paperasse, les institutions, le regard des autres. Car remuer la terre pour retrouver les corps revient à remuer le passé. Forcément, ce n'est pas du goût de tout le monde, y compris pour certaines familles de victimes...

    Après de telles souffrances, comment apaiser les âmes des vivants, des morts ? Comment permettre à ces dernières de s'envoler en paix ? Outre son intérêt historique, l'un des points forts de cette bd est sa manière fine d'interroger notre rapport à la mort, aux funérailles.

    Premiers témoins de ces scènes de crimes, les archéologues s'inscrivent dans une démarche scientifique et doivent faire face aux familles, à leur détresse. Confronter la mémoire des proches et les preuves concrètes.

    L'important travail de recherches historiques et d'enquêtes réalisé par les auteurs de cet ouvrage donne vie au passé, le contextualise et apporte des clefs de compréhensions au lecteur. Si la rigueur des faits développés est bien réelle, le tout est raconté avec respect et empathie envers les protagonistes de cette histoire. Des comportements les plus violents, les plus vils, aux gestes les plus nobles, de solidarités et de partages, parsement ce récit.

    Dans un format à l'italienne, Paco Roca manœuvre habilement pour que le lecteur passe facilement du passé au présent et inversement. Les rythmes de lecture sont variés grace aux découpages et à leurs respirations, le tout servi par un trait réaliste et une colorisation douce adaptée.

    "L'abîme de l'oubli" est une vrai réussite à tous points de vue. Cette bd a d'ailleurs reçu plusieurs prix en Espagne depuis sa parution. En ce début 2025, le livre à recommander.

    Merci à NetGalley et aux Editions Delcourt pour cette lecture.

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    Couverture du livre « Retour à l'eden » de Paco Roca aux éditions Delcourt

    Marie @lespetiteschroniquesdemarie sur Retour à l'eden de Paco Roca

    Certains s'accommodent des régimes autoritaires et d'autres non. Certains arrivent à s'en relever et d'autres non.

    Une photo sur la plage prise durant l'été 1946 : le narrateur part de ce souvenir si cher à sa maman Antonia pour nous raconter la vie de cette dernière, après la guerre civile...
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    Certains s'accommodent des régimes autoritaires et d'autres non. Certains arrivent à s'en relever et d'autres non.

    Une photo sur la plage prise durant l'été 1946 : le narrateur part de ce souvenir si cher à sa maman Antonia pour nous raconter la vie de cette dernière, après la guerre civile espagnole (1936-1939). Cinquième d'une famille de six enfants, Antonia a vécu une enfance et une adolescence marquées par les privations alimentaires et scolaires, la puissance du patriarcat conduisant les femmes à se réfugier dans la religion (avec l'espoir d'une vie meilleure dans l'au-delà), endurer sans broncher les coups, les grossesses honteuses à cacher, les fins de mois difficiles, les mariages malheureux pour quitter leurs familles.

    C'est un album dur, sensible et très beau.

    J'ai trouvé pertinent l'angle d'attaque de l'auteur : partir du particulier (Antonia et sa famille) pour évoquer l'universel (la misère et les inégalités hommes/femmes).

    Historiquement, cette bd livre un témoignage poignant sur une société fracturée : religion refuge de fortune, analphabétisme, humiliation des femmes, machisme, défaillance du système de rationnement, développement du marché noir et de l'endettement, stigmatisation des républicains et de la pauvreté par la dictature franquiste.

    Les passages qui m'ont le plus touchée sont ceux sur la faim (comment la calmer quand tout était rare et hors de prix), la précarité (vivre chez ses parents même en étant mariés) et les violences conjugales : la vie d'une femme avait-elle moins d'importance que la vie d'un homme ? On serait en droit de s'interroger de la même façon aujourd'hui...

    Le graphisme vaut le détour : le format à l'italienne, les chapitres aux titres religieux s'inspirant de l'histoire d'Adam et Eve, l'ajout de photos et d'objets réels dans un dessin très fin.

    Un album émouvant, instructif, intelligent d'un auteur que je ne connaissais pas : Paco Roca.

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