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Un très beau roman à dévorer pour tous ceux qui aiment la littérature et le Japon. J'ai été autant émue par la quête existentielle de Florence que par le vécu des personnages du roman dont elle assure la traduction. Dans l'ensemble, j'ai trouvé ce livre profondément humain et véritable source d'inspiration sur la façon dont chacun peut décider de comment vivre sa vie. Je regrette simplement une fin trop abrupte et ouverte. J'aurais aimé plus d'éléments de réponses mais cela fait partie du mystère véhiculé par le roman et par la vie en général.
Plonger dans une histoire, faire le grand saut, parfois en apnée, parfois en apesanteur. Et parfois, toutes ces sensations se mélangent et le voyage devient étrange, nouveau, changeant, mouvant... Et il fait du bien.
Cela fait longtemps que je ne m'étais pas autant plongée dans un livre. J'en ressors avec l'impression d'être encore dedans.
Une jeune femme qui entre dans un salon de tatouage, qui formule une demande claire pour se faire recouvrir le corps entier de la Ville de Tokyo vide d'habitant. Un tatoueur qui dévie de la demande initiale et intègre un petit personnage par clin d’œil... Il y a ici deux éléments ici qui m'ont embarquée tout de suite : le Japon et les chats. Le troisième est plus global : la vie tokyoïte, le mélange entre la tradition et le moderne, et une pointe de fantastique qui agrémente le voyage.
J'ai beaucoup aimé l'originalité de la construction du livre : ces pages de manga, de texte. Cela donne un rythme à l'histoire, on plonge, on change de direction, on découvre. J'ai aimé cette façon de ne pas être "statique". Mon ressenti, c'est de découvrir à chaque fois le même monde sous un autre regard avec ce chat en fil rouge, ce lien félin entre ces personnages.
Les personnages sont attachants, construit, mais aussi atypiques. Je me suis attachée à certains petits détails de la vie quotidienne. Appréciant beaucoup le Japon, sa culture, les quelques mots ou phrases ne m'ont pas perturbée pendant ma lecture. J'étais en terrain connu : il y a une richesse culturelle que l'auteur nous fait partager.
Hikikomori, Futoko & Neko est pour moi un chapitre très nourrissant, prenant, émotionnellement percutant. J'ai aimé cette façon de parler de la relation entre un jeune garçon et cette personne dont la solitude m'a touchée. Et ce lien par un félin qui sait et sent.
Je me suis attachée également à Kentaro, à ce tatoueur dont on partage aussi les réflexions. J'ai apprécié ce côté très respectueux et sérieux du tatouage qui reste un art, même si mal vu par la société japonaise, car celui-ci fait référence au Yakuza. Les mots avaient des contours, les lignes se dessinaient devant mes yeux.
Le style de Nick Bradley m'a plu. Tout simplement. J'ai été touchée, embarquée dans l'histoire. J'aurais aimé me plonger davantage dans certains passages que j'ai trouvé trop court ou trop peu développé. Ce livre m'a rendu curieuse : de l'histoire elle-même et de redécouvrir certaines œuvres. L'auteur connaît son sujet : de l'importance du chat dans la culture japonaise.
J'ai envie de recommencer ce voyage, envie de voyager à nouveau au travers de ces histoires, un livre que je vais prendre un grand plaisir à relire.
Un mot sur cette couverture : mélange ! Mélange des styles, des genres, des couleurs... Un mélange qui anime, qui vibre et qui vit. Le travail graphique est vraiment incroyable, ce jeu de lumière et d'ombre, une distance dans l'histoire, des petits cailloux semés pour la compréhension de l'histoire. Bravo vraiment ! J'ai été touchée rien qu'en me perdant dans cette couverture.
En bref : Un coup de cœur, un livre qui rassemble des thèmes que j'affectionne, un style fluide qui invite au voyage, une originalité dans la construction de l'histoire, un félin fil rouge et l'envie de replonger dans la découverte de Tokyo. J'ai beaucoup beaucoup aimé ce livre !
Dans ce livre kaléidoscopique, Tokyo sert de décor aux différents chapitres en forme de nouvelles. On y croise des SDF, un tatoueur et sa mystérieuse cliente, des solitaires accrocs aux jeux vidéo pour mieux échapper au monde, un chauffeur de taxi ou encore un détective. C’est toute la vie tokyoïte qui semble défiler sous nos yeux : des solitudes croisées comme autant de facettes d’un Japon protéiforme. Tel un fil rouge, une silhouette féline traverse ces vies comme pour mieux les relier. Quelques fils ténus raccrochent parfois les personnages de ce livre aux contours flous : il ne s’annonce pas comme un roman pas plus qu’il ne se revendique comme un recueil de nouvelles.
Un livre dans lequel j’ai pioché, pas toujours dans l’ordre (mais cela ne semble pas un problème), cheminant avec plaisir auprès de certains personnages et sans être convaincue par d’autres. Tokyo, la nuit propose indéniablement une illustration intéressante du Japon, pays de contrastes dont Tokyo, ici personnage à part entière, reflète les excès. Pourtant, la galerie de personnages n’a pas réussi à m’embarquer totalement, la construction - peut-être - m’ayant laissé sans cesse à distance, observatrice pas toujours empathique de ces destins épars.
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