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Monique Bernier

Monique Bernier

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Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « Hugo » de Monique Bernier aux éditions Meo

    Calimero29 sur Hugo de Monique Bernier

    La vie de Hugo s'est arrêtée à 5 ans lorsque sa mère est partie en les abandonnant, lui et son père. Nous suivons Hugo pendant 4 ans avec un père qui s'effondre, plonge dans la dépression, puis devient progressivement maltraitant avec son fils, comme s'il le tenait responsable du départ de sa...
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    La vie de Hugo s'est arrêtée à 5 ans lorsque sa mère est partie en les abandonnant, lui et son père. Nous suivons Hugo pendant 4 ans avec un père qui s'effondre, plonge dans la dépression, puis devient progressivement maltraitant avec son fils, comme s'il le tenait responsable du départ de sa femme. le petit garçon s'invente un ami imaginaire pour supporter sa vie même s'il est entouré de quelques personnes bienveillantes comme sa grand-mère maternelle, la voisine, la fleuriste où sa mère venait acheter des fleurs, un copain de classe et un jeune paumé. Hugo commence à détester son père tout en n'en montrant rien pour ne pas subir sa violence. Jusqu'où Hugo peut-il résister?
    Ce qui fait la force de ce roman, c'est que l'auteure nous met dans la peau de l'enfant. Nous ne savons que ce qu'il sait, nous n'entendons que ce qu'il entend et nous partageons tout : ses joies, ses peines, ses idées, ses projets. Nous ne pouvons qu'être émus par la refus de l'enfant devant le départ de la mère, par la quête sans relâche pour la retrouver, par l'espoir qu'elle reviendra, qu'il la retrouvera. Il met sa mère sur un piédestal et lui trouve des excuses car elle était malheureuse avec son mari. Ses souvenirs heureux, joyeux, ce n'est qu'avec sa mère.
    Le style est très simple, imitant celui d'un enfant de 9 ans; pas de recherche stylistique, pas de phrases interminables, pas de longues descriptions mais la réalité de ce que perçoit un enfant de cet âge, exprimé sans fioritures. Et ça fait mouche. On perçoit un drame qui s'approche tant la tension devient palpable. Monique Bernier a été thérapeute pour enfants pendant dix ans, ce qui donne cette vérité au comportement de Hugo, à ses réactions à fleur de peau, à ses tentatives dérisoires de se faire oublier par son père.
    La fin du roman nous saisit par surprise et nous laisse interloqués.
    Un beau roman autour d'un petit garçon malmené par la vie.
    Je remercie les éditions M.E.O, et plus particulièrement Laura, pour m'avoir offert l'occasion de me plonger dans ce roman poignant.

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    Couverture du livre « La chambre du premier » de Monique Bernier aux éditions Meo

    Calimero29 sur La chambre du premier de Monique Bernier

    Avec ce roman, je découvre une auteure belge qui en est à son 7ème roman et dont je n'avais jamais entendu parler.
    Après 27 ans d'absence, Sylvie, rentre d'Australie en Belgique, avec le profond désir de revoir sa grand-mère et en ayant laissé derrière elle un mari qui la tenait sous son...
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    Avec ce roman, je découvre une auteure belge qui en est à son 7ème roman et dont je n'avais jamais entendu parler.
    Après 27 ans d'absence, Sylvie, rentre d'Australie en Belgique, avec le profond désir de revoir sa grand-mère et en ayant laissé derrière elle un mari qui la tenait sous son emprise et deux enfants adolescents. Mais Adèle, sa grand-mère, vient de mourir.
    Sylvie, en vidant sa maison trouve des photos qui semblent dire une autre vérité que celle que sa grand-mère lui a livrée. En effet, Adèle détestait Marie, la mère de Sylvie et Thomas, son frère aîné et a tenté de la tenir éloignée d'eux; Adèle affirmait que Marie était responsable de la mort de son fils, père de Sylvie, alors qu'elle avait à peine un an. A 18 ans, Sylvie s'est mariée et a suivi son mari, Jean, en Australie, pour fuir l'atmosphère pesante de cette famille dysfonctionnelle mais très vite, elle s'est retrouvé piégée avec un époux, pervers narcissique.
    A l'ouverture du testament, Sylvie et son frère découvrent que leur grand-mère lègue une somme importante à un certain José Cordova dont ils n'ont jamais entendu parler.
    Petit à petit, au fil de ses découvertes et des conversations avec les amis de sa grand-mère, Sylvie va découvrir les secrets qui ont détruit sa famille et elle va essayer de retisser les liens familiaux qu'ils avaient mis à mal.
    Je venais de terminer "Soleil bas", premier roman d'Emilie Hamoir lorsque j'ai commencé "La chambre du premier"; j'ai été surprise de constater à quel point ces deux romans ont des points communs : auteure belge, maison d'édition très peu connue, l'âme des maisons, l'absence de mère, un frère avec lequel tout contact avait été coupé, la mort d'un être très cher qui libère des secrets de famille qui empêchent d'être soi-même.
    Les comparaisons s'arrêtent là; j'ai ressenti moins d'émotions, moins d'empathie dans ce roman mais j'ai été, en revanche, plus tenue en haleine par les mensonges qui se dévoilaient les uns après les autres, s'emboitaient les uns dans les autres, découverte après découverte. J'avoue que je suis bon public pour ce genre d'intrigue.
    Au-delà des ravages causés par des secrets de famille, ce roman aborde également le thème de l'emprise dans un couple, ses mécanismes (isolement, dévalorisation,...) et les enfants comme enjeu pour maintenir l'emprise.

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