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Passée la joie de posséder enfin ce livre, dans sa deuxième version très augmentée, je dois avouer un peu de déception.
Certes, comme prévu, le mythe tombe ; chacun le savait déjà, normalement ! Les patients de Freud, et surtout les patientes, n'ont nullement été guéris par ses bons soins. Malgré la présence récurrente du bon docteur a leur côté (parfois même la nuit), malgré les séances d'hypnose, toutes et tous restaient profondément malades et déprimés, étaient internés à répétition, etc…
Mais globalement, tous ces portraits très fouillés sont souvent ultra-répétitifs. Tous les profils sont il est vrai les mêmes : souvent des femmes riches, désoeuvrées, souffrant d'une apathie, d'ennui, leur donnant des migraines et douleurs inexpliquées (totalement psychosomatiques ou alors liées à de vraies maladies que Freud et consorts ne voulaient pas admettre). On les envoyait donc dans les établissements thermaux de l'époque pour prendre des bains avec d'autres personnes de leur milieu. C'était surtout des vacances, les éloignant de leur famille, ce qui parfois les soignait. Comme parfois ça ne donnait pas grand-chose, on les internait chez le Dr Charcot.
J'ai trouvé aussi un manque d'éclairage scientifique de l'auteur par rapport à toute cette narration. On se croit chez Suétone dans Vies des douze Césars : les faits dans leur moindre détail, mais très peu d'explications qui pourtant sont à creuser avec nos yeux d'aujourd'hui. Toutes ces femmes nerveuses et migraineuses s'alimentaient peut-être fort mal, manquaient de magnésium, ne buvaient pas assez d'eau au quotidien. L'auteur n'en dit rien. Quant à leur douleur dans les genoux, n'était-ce pas tout simplement de l'arthrose ? Dès lors, on comprend que l'hypnose ne donnait pas grand-chose.
Une remarque de forme pour finir : le format choisi pour ce livre n'est pas le bon. Il fallait un format plus grand, pour que le texte soit écrit en moins petit, en moins tassé. On se croirait dans un poche Garnier-Flammarion. Les lecteurs de plus de 40 ans n'apprécieront pas.
Ce néologisme américain cache un complexe médico-industriel tout-puissant qui ne pense qu’à accroître son chiffre d’affaires souvent évalué en milliards de dollars avec pour conséquence de jouer toujours plus avec notre santé. La liste est longue des médicaments aux effets secondaires détestables voire mortels qui lui valurent d’innombrables condamnations. Quelques exemples : le Mer/29, anti-cholestérol, a fait 1500 victimes défigurées ou devenues à demi aveugles. La Thalidomide, somnifère et sédatif, a fait 4000 victimes de névrites périphériques, sans oublier les 10 000 bébés nés difformes et sans membres. Le Prozac, antidépresseur, a amené les gens à tuer avant de se suicider. Le Propulsid, contre le reflux gastrique, a occasionné des problèmes cardiaques chez 16 000 patients dont 300 décès. Le Prémarin, contre les troubles de la ménopause, a produit 15 000 cancers de l’endomètre. Le Rézulin, antidiabétique, a été responsable de 63 morts d’insuffisance hépatique. L'Aminorex, coupe-faim, a 600 morts à son palmarès. L'Isoméride, 300 000 victimes d’hypertension artérielle pulmonaire. Le célèbre Médiator, autre coupe-faim, est responsable de 2000 décès et de 100 000 valvulopathies. L'Avandia, antidiabétique, a occasionné 47 000 accidents cardiaques. Viagra et Cialis peuvent rendre aveugle et provoquer des accidents cardio-vasculaires. Etc. Un médicament, même bénéfique reste une substance potentiellement dangereuse. Mais cela semble le cadet des soucis de Big Pharma qui ne pense qu’à ses profits et fort peu à l’intérêt des patients.
« Big Pharma » est un essai en forme de réquisitoire fort bien documenté avec nombreuses notes, index des médicaments, des maladies, des facteurs de risques et glossaire bien utile. Il a nécessité la collaboration d’une douzaine de pointures du milieu médical, majoritairement américains, mais aussi français (2), britanniques (2) et allemand (1). Le lecteur apprendra beaucoup de cette enquête de lecture un brin aride. Par exemple sur la corruption à grande échelle qui pervertit tout le système depuis l’OMS, jusqu’aux médecins chouchoutés pour ne pas dire achetés, en passant par les agences du médicament, les politiques, les journalistes et même les associations de patients. Sur le bricolage des taux de « normalité » du diabète, du cholestérol et autres. Nos croyances sont souvent illusoires. La logique du profit a dévoyé la science. Il découvrira surtout comment les pandémies de H5N1 (2005), dite grippe aviaire, de H1N1 (2009), dite grippe porcine, ne furent que des répétitions de celle dans laquelle nous nous trouvons actuellement. Même instrumentalisation de la peur, même narratif après un changement majeur de la définition d’une pandémie. Et même acteurs dont le célèbre Neil Ferguson, prophétisant déjà des millions de morts. Ouvrage de référence à conseiller à tous ceux qui veulent mieux comprendre ce qui se cache derrière les apparences. Il mériterait une réédition actualisée par une étude du Covid 19 et de sa si lucrative « vaccination ».
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