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Mars 2014
Pas de traces de lutte, pas de lettre de suicide, Juan Taboada Rivas, commercial à la banque Ovejero, est retrouvé mort chez lui par sa femme de ménage. Le lendemain, c'est la directrice de l'agence bancaire Bancanova qui tombe raide dans un café. Pour l'inspectrice Tabares et son adjoint Sotillo, c'est le début d'une drôle d'enquête qui voit les cadavres s'amonceler.
En janvier, je parlais de "Proies faciles - Vautours". Aujourd'hui je reviens sur ce tome 1 paru initialement en 2017 et qui vient de ressortir dans une belle version colorisée toujours chez Rue de Sèvres. Des couleurs qui n'atténuent en rien la force de ce polar social que j'ai pris plaisir à redécouvrir. Comme il l'explique en prélude, Miguelanxo Prado s'appuie sur une matière première réelle: la ruine des petits épargnants, souvent retraités, causée par les banques et leurs emprunts pervers. Il en fait un récit engagé, courageux autour d'un duo de flics attachants.
Le trait de Miguelanxo Prado est reconnaissable. Sombre, épais et plutôt réaliste. Le noir et blanc du tome initial laisse ici la place à des couleurs douces qui renforcent le réalisme du récit mais les ambiances restent les mêmes, urbaines, mornes, pesantes. Les personnages sont tous réussis et l'enquête se suit comme on lirait un bon polar.
Cette réédition est l'occasion de (re)découvrir le style noir et engagé de Miguelanxo Prado. Un style que les couleurs rendent peut-être plus moderne et qui permettent surtout de créer une collection cohérente avec "Vautours" sorti en janvier. Peut-être retrouverons-nous Tabares et Sotillo pour de nouvelles enquêtes ? Pour ma part, je signe tout de suite !
Irina, 15 ans, est retrouvée morte dans sa chambre par ses parents adoptifs. Tout indique un suicide mais l'inspectrice Tabares et son adjoint Sotillo trouvent dans la tablette de la jeune fille des photos qui les mènent vers une autre piste.
Après un premier tome "Proies faciles" paru en 2017 autour de la finance, Miguelanxo Prado est de retour avec son duo de flics attachants lancé cette fois dans une enquête sur la pédopornographie. Le récit est mené de main de maître, se dévoilant petit à petit sur ses 80 pages qui se lisent à vitesse grand V.
L'amateur de polar sera comblé par les ambiances graphiques de Miguelanxo Prado. Il nous peint des atmosphères urbaines réalistes, grises et mornes, et plante un décor d'enquête bien documenté. Les personnages sont épais, crédibles et on referme le livre en se disant que l'on retrouverait bien ce duo de flics pour d'autres aventures.
Le polar en BD se développe sous de plus en plus de formes. Avec Proies Faciles - Vautours, le dessinateur espagnol Miguelanxo Prado confirme dans sa place dans le polar noir, bien ancré dans une société dans laquelle il traque sa noirceur la plus effrayante. Classique mais sans faute !
Les vacances, ça sert aussi à combler ses lacunes… Je me plonge donc dans l’univers de Miguelanxo Prado, fauve d’or à Angoulême en 1991 et 1994.
Forcément je démarre par un polar… ce « Proies faciles » date de 2017 et est un polar social, engagé comme l’explique le prologue rédigé par l’auteur… qu’il vaut mieux lire comme épilogue tant il brosse précocement le tableau et l’intrigue du récit !
Des cadavres donc…une avalanche de cadavres pour 2 flics, Tabares la cheffe et Sottilo son adjoint… Un point commun, ils travaillent tous dans le monde bancaire.
Je n’en dirai pas plus mais on sent l’engagement de l’auteur dans le choix de ce récit, un polar d’enquête, assez classique dans son déroulé, mais qui dénonce avec force le cynisme et la violence des banques et de la finance qui prime sur l’humain.
Graphiquement, Prado propose un noir et blanc tout en nuances mais précis et qui permet de planter une atmosphère idéale. Les personnages sont très expressifs et la variété des cadrages permet un récit vivant.
Au final, un polar qui témoigne et s’indigne et auquel je ne suis pas resté indifférent. Un beau travail graphique qui me donne envie de poursuivre ma découvert de Prado.
Après, entre autres, un polar Proies faciles, Miguelanxo Prado se lance dans le conte, la fable. Et après un album noir et blanc, il use d'une palette de couleurs très large et vive ainsi que la couverture le laisse imaginer. A part une toute petite réserve quant à la police de caractères choisie pour les êtres magiques un peu difficile à lire, je n'ai rien à dire, j'ai beaucoup aimé. Les dessins et la couleur d'abord, c'est souvent par cela qu'on entre ou pas dans une bande dessinée. Les visages des personnages sont enrichis de traits fins et noirs soulignant les rides, les plis, les arêtes ; je ne saurais pas dire ce que ça leur apporte, mais c'est un détail qui m'a marqué.
L'histoire puise dans les légendes et notamment celtiques puisque Triskel il y a, mais elle s'inspire surtout de l'état actuel du monde ou l'état du monde actuel, je ne sais quelle formulation choisir, donc je mets les deux. L'urgence climatique, la dégradation de la planète due aux activités humaines, on peut comprendre que certains êtres supérieurs, magiques aient des envies de génocide humain pour sauver les autres êtres vivants et la Terre. Je me demande comment certains peuvent encore nier cette urgence et l'absolue nécessité de changer de société. Le profit, la consommation, certes, mais à qui profiteront-ils puisqu'on s'approche du mur à grande vitesse ? C'est sur ces idées qu'est construite la fable de Miguelanxo Prado. Un superbe album lisible dès l'adolescence et jusqu'à un âge très avancé.
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