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Je remercie les éditions Calmann-Levy et Netgalley pour la découverte de ce roman policier. Le résumé me donnait envie et je n’ai pas été déçue. Même s’il ne s’agit pas forcément du livre de l’année, j’y ai passé un bon moment de lecture et d’évasion (ce que je demande aux livres que je lis pour le moment).
Tous les ingrédients du bon roman policier, selon moi, sont présents : un détective privé/policier doté de failles, un service de police dépassé par les événements, une bonne intrigue, un jeu de chat et de la souris entre coupable et autorité, une touche d’humour,...
L’auteur, Matt Goldman, présente la ville de Minneapolis et la décrit comme un personnage à part entière (un peu comme dans le livre « Les chiens de Détroit de Jérôme Loubry). L’auteur avoue lui-même, dans ses remerciements, qu’il espère que son bouquin sera considéré comme une lettre d’amour à sa ville. Le lecteur a l’impression de s’y promener, d’en « découvrir » ses routes et paysages, de ressentir les affres du climat polaire hivernal qui y règne. Cela m’a, en tout cas, donné l’envie de m’intéresser plus à cette ville des Etats-Unis, beaucoup plus méconnue et parfois oubliée de la littérature américaine, comparativement à des villes comme New-York ou Los Angeles.
J’ai apprécié la façon dont l’auteur décrit ses personnages, de manière juste et sans ambages. Il est facile de s’y attacher (même aux personnage secondaires comme Beth ou Perry...) et surtout à Nils Shapiro, détective privé et personnage principal. Ce dernier pourrait être réutilisé dans une suite car il a tout ce que le public aime chez les « policiers » : du charme, de l’humour (parfois noir), de la perspicacité et une bonne dose d’effronterie.
Il ne s’agit pas à proprement parler d’un livre à suspens mais il est doté d’une bonne intrigue. La découverte du vrai coupable ne se fera qu’en fin de livre lorsque tous les éléments commenceront à s’emboîter et pas, de la manière qu’on aurait pu croire... Le coupable idéal ne l’est pas forcément...
Premier roman de cet auteur, il m’a donné envie de le suivre et de lire ses prochains bouquins.
Blog : http://musemaniasbooks.blogspot.com
A priori, personne n’en voulait à Maggie Somerville. Un train de vie agréable, des rapports de voisinages très cordiaux, c’était une femme plutôt discrète et sans histoires. Qui l’a négociée et pourquoi, questions classiques, mais qui a bien pu élaborer une telle mise en scène ? Il faut avoir l’esprit sacrément tordu pour ensevelir la victime et tout ce qui l’entoure sous des kilos de poussière.
Démunie, la police fait appel à Nils « Shap » Shapiro, privé de son état, dont la carrière de flic a été tuée dans l’œuf. Le personnage est excellent et porte l’intrigue à lui tout seul. C’est bien là le problème : on suit tellement sa vie amoureuse et ses déboires qu’on n’en oublie parfois pourquoi on est là. Entre l’ex qu’il refuse d’oublier et ses multiples rencontres (sous son cynisme affirmé, monsieur est un bon vivant), l’enquête passe au second plan. La fin à la Scoubidou (j’ai des références) m’a laissée perplexe. Vous savez, ce dénouement granguignolesque où Fred démasque littéralement le coupable grâce aux savantes théories de Vera-la-geek. Je force le trait, mais la chute m’a donné l’impression d’être un choix par dépit.
Retour à la poussière reste agréable à lire, surtout pour son héros. Son effronterie face au FBI qui marche sur ses plates-bandes est jubilatoire, et le contraste avec le très effacé Ellegaard, qui voudrait faire le job proprement, fait souvent sourire. Maintenant que les présentations sont faites, j’espère retrouver Shapiro dans une nouvelle enquête, plus consistante et sans trop de digressions.
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