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Livre émouvant, tendre et drôle à la fois sur le sujet sensible sur la maladie et le décès d'un proche. L'auteur arrive à faire rire ses lecteurs !
Dans ce récit très intime, Mathieu Persan dévoile l'histoire de sa mère et de la maladie qui l'a emportée, à 68 ans. Il y parle aussi de son père, un homme généreux et tendre, désireux de protéger sa femme et sa famille contre les coups du sort...
A travers ce portrait de femme sincère et touchant, l'auteur parle de toutes les mères et leur dévouement. Les mères qui chérissent leurs enfants sans rien attendre en retour, qui parfois s'oublient un peu aussi. C'est un véritable hymne à la maternité et à la famille.
Mathieu Persan se dévoile aussi beaucoup dans ce livre avec un humour discret, tout en sobriété.
Un très beau roman, émouvant et lumineux.
« Il ne doit plus jamais rien m’arriver. » Cette phrase est celle dite par la mère de Mathieu à la naissance de son premier enfant. Ainsi la vie de cette famille repose donc sur cette formule sacrée pendant plus de 30 ans. Cette mère aimante et dévouée capable de déplacer les montagnes afin d’offrir à sa progéniture et à son mari une vie heureuse au plus haut point. Mais voilà qu’un jour le cancer frappe à la porte d’un bonheur sans encombre et bouscule tout.
« La machine était hors de contrôle. En somme, maman était prisonnière d’un train duquel elle ne pouvait pas sauter. Attachée à un corps qui était lancé sans frein vers la destination finale, il ne lui restait plus qu’à profiter du paysage à travers une fenêtre qui se réduisait jour après jours. »
Mathieu Persan raconte l’avant et l’après avec beaucoup de pudeur et d’humour. En maniant ainsi les mots, il parvient à se mettre à distance de la perte de cette femme forte et déterminée qu’il aimait et admirait tant. Le sujet n’est pas des plus joyeux, il est vrai, mais le traitement qu’en fait Mathieu Persan lui donne une belle luminosité. Je suis totalement séduite par ce premier roman et j’espère que Mathieu Persan continuera sur cette magnifique lancée.
« Parce que c’est beau la vie, merde ! les couchers de soleil, les bières en terrasse, un baiser sous un porche, une musique qui fait se dresser les poils sur les bras, un arbre, une raclette, une bonne bouteille, Roland-Garros un dimanche ensoleillé de juin, un film qui fait pleurer, une bonne partie de jambes en l’air, une bouffe entre amis, c’est quand même chouette, non ? La vie, ça se chérit. Même une vie de merde, ça se chérit. C’est comme ça. Il faut faire avec. »
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2023/09/13/40038418.html
«Quand la mort frappe, la vie fait son baroud d'honneur»
Dans ce premier roman très touchant Mathieu Persan rend hommage à sa mère, emportée par un cancer à 68 ans. Une évocation bouleversante, pleine de tendresse et d'humour.
«Nous marchions donc, mon père, au milieu, escorté par ses fils, mon frère et moi, d’un pas rapide et franc. Maman est morte au moment où nous passions devant le Toutou Shop, dont le petit chiot vert lumineux qui lui servait d’enseigne tremblotait légèrement.» La première scène du roman qui a du reste inspiré l’auteur-illustrateur pour la couverture de son livre, en donne bien le ton. À l'aide de jolies descriptions teintées d'humour, le narrateur va raconter le combat de sa mère face à la maladie, le jour où elle est morte et ceux qui ont suivi avant de revenir sur sa vie et celle de la famille.
Si le titre peut paraître énigmatique, il résume à lui tout seul ce que fut cette mère-louve, s’exclamant à la naissance de son premier fils «Il ne doit plus rien m’arriver» et scellant ainsi sa conduite à tenir. Désormais, elle sera là exclusivement pour ses enfants et mettra en parenthèse toute autre ambition. Elle était pourtant une brillante scientifique, mais n’hésitera pas à mettre sa carrière entre parenthèses pour jouer à fond son rôle de mère, aimante et dévouée, accueillante et attentive. Si l’auteur en fait un portrait plein de tendresse, il raconte aussi avec pudeur son combat contre la maladie et les derniers jours d’une vie qui s’est définitivement arrêtée trop vite, laissant mari et enfant totalement désorientés.
Les jours qui suivent le décès forment sans aucun doute la pièce-maîtresse de cette tragi-comédie. Car la peine et la perte confèrent aux hommes de la famille une sorte d’hypersensibilité qui les rend attentifs à de détails incongrus, à des paroles maladroites, à des conseils qui dans ce contexte sont totalement absurdes. Cela nous vaut des éclats de rire libérateurs, soulageant une très forte douleur. L’employé de la société d’assurances, celui des pompes funèbres ou encore les ouvriers chargés de sceller la tombe avec leur drôle de machine qui couine devenant, sans qu’ils s’en rendent compte, de formidables acteurs comiques. Car «c'est quand la mort frappe que la vie fait son baroud d'honneur.»
On retrouve dans ce premier roman les mêmes qualités que dans un autre premier roman, celui d’Anne Pauly qui avait rendu en 2019 avec Avant que j’oublie un hommage à son père disparu avec cette même tonalité aussi émouvante que drôle et mettait, elle aussi, le doigt sur tous ces détails absurdes qui suivent le décès.
Mathieu Persan a indéniablement trouvé un style, un ton, qui accroche le lecteur dès les premières pages. Il réussit le tour de force de rendre réjouissante l’épreuve du deuil et, ce faisant, donne aussi à son livre un prix inestimable, puisqu’il aidera tous ceux qui sont frappés par un deuil, à les accompagner et à les soulager dans leur malheur. Quand vous l’aurez lu, je gage que vous aurez comme moi l’envie de le retrouver bien vite dans de nouvelles aventures.
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