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Se déroulant dans un futur pas si lointain, le second roman de Marion Messina offre une vision assez pessimiste de notre société. Si vous chercher du feel-good, passez directement votre chemin car vous ne le trouverez pas ici.
La France va mal, un étudiant s’immole devant l’Assemblée nationale entraînant la colère de la population dans tout le pays. La Présidente française ne réagit pas – comme on pourrait s’y attendre – à cette tragédie et aux problèmes égrenant la vie de ses concitoyens. Certains tentent vaille que vaille d’avancer dans leur vie, comme Sabrina, une enseignante au bord du gouffre émotionnel, ou Paul, doctorant, mais devenu boucher dans un coin perdu de l’Ardèche.
Écrite avec une plume piquante et acérée, cette histoire n’est pas si éloignée du quotidien de nombreux individus, là où la limite avant de perdre pied n’est pas très loin. Souvent évoqué de façon cynique, le lecteur ne peut s’empêcher d’avoir un petit sourire en coin face à l’absurdité de certaines situations qui sont pourtant criantes de vérités.
Ce livre traite finement du thème de la dépossession des droits et libertés des citoyens au nom d’hypothétiques questions de sécurité.
Dans sa globalité, j’ai apprécié cette lecture, surtout pour cette écriture et ce style si brute rendant originale cette lecture.
Par contre, j’ai été un peu déçue de voir arriver la fin de façon si brusque et de clore l’histoire en seulement quelques pages. Je l’ai trouvée un brin trop précipité, comparativement au reste où la narratrice, Marion Messina, prend le temps de poser ses personnages et ses idées. J’ai trouvé que c’était un peu dommage.
L’autrice, Marion Messina, est une journaliste engagée qui décline, dans ce roman, diverses tensions sociales dans une France de demain qui ressemble à celle d’aujourd’hui (suicide d’agriculteur, institutrice qui craque en cours, un étudiant diplômé qui est contraint aux petits boulots, l’inflation qui rend la vie miséreuse pour de nombreuses personnes, …).
Le roman dénonce, par accumulation de ces tensions et difficultés, un système de pouvoirs pouvant conduire à des exaspérations et au déclenchement de manifestations. Ces manifestations vont être violemment réprimées, suivies par la déclaration de l’état d’urgence au nom de la défense contre le nazisme … par une présidente libérale et manifestement sans états d’âme pour garder et défendre son pouvoir. Ce volet du soulèvement n’occupe toutefois qu’une petite place à la fin du roman.
Les accumulations de situations et certains grossissements de traits pourront géner certains ; mais ces exagérations d’un futur extrême portent sur des sujets bien réels ; et n’est-ce pas aussi le rôle des écrivains de pousser les fictions de grossir le trait et de pousser à certains paroxysmes pour dénoncer justement les risques de dérives … quitte à ne pas choisir la subtilité ?
Écrivaine d'écrit la France qui ne représente pas la réalité. Il y a énormément des étudiants qui réussissent des études universitaires et vie professionnelle par la suite.
Donc en lisant la biographie de l'écrivaine j'ai cru comprendre qu'elle n'a jamais eu un diplôme achevé en France..ni au Canada ..par la suite je lis qu'elle a été invité par les allemands pour dire du mal sur la France . Que les allemands adorent entendre évidemment.... En généralisant les échecs de l'écrivaine autant qu'étudiante il est injuste pour les étudiants français qui réussissent grâce à leurs efforts et intellect alors qu'il viennent aussi de famille modeste....
Le choix des mots pour créer des phrases inutilement compliquées et longues que j'apprécie moyennement , comme si le but était de 'montrer' la maîtrise en dictionnaire que la fluidité de l'histoire ..
/ chronique d'une écrivaine ratée?
Mauvaise foi, cynisme, dérision ? La question reste entière après avoir lu ce roman. Est-ce l’auteure qui est négative et pleine d’amertume ou uniquement ses personnages ?
Faux départ est caustique et bourrée d’ironie. Il évoque la France actuelle, la France peu décrite, la France délaissée et le constat est peu reluisant. Un bémol cependant, écrire au nom du peuple parait présomptueux, certaines choses semblent justes, d’autres moins. Ce qui est certain c’est que la vérité de l’auteure n’est pas la mienne sur tous les plans. Affirmer qu’aucuns enfants ne souffrent de malnutrition en France est a priori mal méconnaître certains milieux, étonnamment d’ailleurs, puisque le sujet porte justement sur ses oubliés. Aucuns enfants ne souffrent de famine en effet mais beaucoup d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté et la malnutrition fait partie des problématiques de santé publique en France.
La lecture de ce roman est peu engageante voir limite déprimante. C’est intéressant, on y trouve des qualités littéraires certaines mais c’est franchement plombant, un trop plein de pessimisme s’abat sur le lecteur. Un miroir de mes désillusions ?
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